Réforme de la retraite des enseignants contractuels au Niger : Vers un passage à 65 ans ?
Le jeudi 12 septembre 2024 à Niamey, l'Association des Enseignants Contractuels Frappés par la Limite d'Âge (AECFLA), dirigée par Adamou Amadou Issa, a rendu publique une déclaration marquante. Elle exprimait son soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et proposait de relever l'âge de la retraite des enseignants à 65 ans. Cette demande est fondée sur le besoin urgent d'améliorer les conditions de vie des enseignants contractuels au Niger.
Depuis plusieurs années, les enseignants contractuels au Niger se trouvent dans une situation précaire. Ces enseignants, souvent recrutés pour une durée déterminée, voient leurs contrats renouvelés au-delà des limites prévues par la loi. Alors que la modalité initiale prévoyait des contrats de deux ans renouvelables une seule fois, certains enseignants cumulent aujourd'hui plus de 20 ans de contrat. Cette contractualisation prolongée sans perspectives de titularisation a fragilisé la condition de vie de ces enseignants, qui revendiquent désormais des réformes pour sécuriser leur avenir.
Actuellement, l'âge légal de départ à la retraite au Niger est fixé à 60 ans. Toutefois, dans le cadre de la modernisation du système éducatif et des réformes en faveur des enseignants, l'AECFLA demande de repousser cet âge à 65 ans. Cette proposition s'inscrit dans une volonté plus large de valoriser l'expérience des enseignants et de prolonger leur contribution au système éducatif.
L'éducation étant perçue comme un moteur clé du développement économique, social et culturel, les enseignants contractuels souhaitent que leur rôle soit reconnu à sa juste valeur. La proposition de porter l'âge de la retraite à 65 ans s'appuie sur la conviction que cela permettrait de mieux répondre aux besoins actuels du marché du travail et aux exigences croissantes de l'enseignement.
L'AECFLA a également profité de cette déclaration pour exprimer son soutien au CNSP. Depuis son arrivée au pouvoir, le CNSP a initié des réformes visant à améliorer le système éducatif nigérien, notamment à travers la révision des programmes d'enseignement. Ces efforts, salués par l'association, doivent désormais inclure une meilleure prise en compte des enseignants contractuels et une révision de leur statut professionnel.
La revendication de repousser l'âge de la retraite à 65 ans au Niger, portée par l'AECFLA, souligne l'importance de la reconnaissance du travail des enseignants contractuels. Ce débat, au-delà de la question de l'âge, invite à une réflexion plus profonde sur la place et le rôle des enseignants dans le système éducatif nigérien. Le soutien de l'association au CNSP et aux réformes entreprises reflète une volonté collective de faire avancer l'éducation pour le bien du pays.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)