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Réaménagement gouvernemental technique : La montagne aura accouché d’une souris !

Après vingt (26) mois de présidence Bazoum sans grands résultats tangibles, beaucoup de Nigériens souhaitaient, à défaut de pouvoir changer de président, au moins un profond remaniement ministériel afin d’apporter du sang neuf, comme on dit, dans un organisme gouvernemental amorphe, désincarné et totalement absent des débats pour sortir le pays des multiples difficultés auxquelles il est en proie, ces derniers temps. Mais, à la surprise générale, à la place de ce profond changement dans la composition de l’équipe gouvernementale, l’on nous annonce un ‘’léger réaménagement technique’’.

Sacré Bazoum ! Il n’entend plus rien de ce qui sourd dans le pays, car coupé des réalités et des bons canaux d’information sur la vie de la nation. Il s’en fiche éperdument de disposer d’une équipe gouvernementale compétente, puisque le résultat recherché n’est pas l’efficacité, le succès, mais la perpétuation des positions des uns et des autres, pendant que le pays s’enfonce chaque jour davantage dans l’impasse et l’incertitude des lendemains.

Du reste, le changement de personnes à lui seul ne saurait suffire à faire bouger les lignes tant que cela ne se sera pas accompagné d’un changement de système de gouvernance. En termes plus clairs, la conception rentière de la politique à l’oeuvre présentement est un obstacle rédhibitoire à l’avènement d’une gouvernance politique saine, civique et responsable. L’on a beau changer les hommes et les femmes comme dans des chaises musicales, tant que le mode de gouvernance demeurera fondé sur cette conception mercantile et vénale de la chose politique, le résultat sera toujours le même, c’est-à-dire, nul et de nul effet. Car, lorsque la manoeuvre, la duplicité et la démagogie l’emportent sur la conviction, l’équivoque triomphe et le doute s’installe durablement dans les esprits, et la politique passe à côté de son objet premier : servir l’intérêt général. Malheureusement, nous en sommes-là, aujourd’hui, sous le régime de la renaissance, et c’est triste de la part d’un parti comme le Pnds-Tarayya qui prétendait faire autrement la politique au Niger !

Gobandy