Pétrole nigérien : révélations sur un pillage organisé et exigence de renégociation des accords chinois par Niamey

Les révélations du quotidien L’Enquêteur font l’effet d’un séisme dans le secteur pétrolier nigérien.
D’après les documents transmis par WAPCO et CNPC NP elles-mêmes au ministère du Pétrole, les pratiques dénoncées vont bien au-delà d’un simple déséquilibre contractuel : coûts de transport faramineux, accaparement des marchés, clauses de contenu local contournées… tout indique une relation à sens unique, marquée par une asymétrie violente entre le Niger et ses partenaires chinois.
Ce partenariat, initialement conçu pour consolider la souveraineté énergétique nationale, semble s’être transformé en dépendance organisée, alimentée par des complicités internes passées.
L’Enquêteur parle sans détour d’un “outil retourné contre nous”, et d’accords qu’il faut renégocier de fond en comble.
“Aujourd’hui, l’ultimatum de Niamey est justifié. Il faut renégocier de fond en comble ou couper le robinet”,
conclut le journal.
Dans le sillage de ces révélations, plusieurs observateurs appellent à une révision complète du modèle de partenariat énergétique, jugé trop favorable aux opérateurs étrangers. D’autres estiment que la diversification vers de nouveaux alliés, notamment le Venezuela ou les pays de l’AES, pourrait ouvrir une nouvelle ère de coopération fondée sur la réciprocité et le respect mutuel.
Ce dossier, au cœur de la refondation économique prônée par les autorités de transition, symbolise les défis du Niger souverain : reprendre le contrôle de ses ressources stratégiques et imposer une gouvernance transparente, où chaque baril profite réellement au peuple nigérien.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)