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Ouverture de la formation de renforcement des capacités des juges d’instruction : Rénover et moderniser la pratique de l’instruction

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed a procédé hier à Niamey, à l’ouverture d’un séminaire de formation des juges d’instructions. Cette rencontre de trois jours initiée par la Cour de Cassation en partenariat avec le projet ADALCI sur financement de l’USAID permettra aux magistrats d’avoir une compréhension commune des thèmes d’actualité et des textes qu’ils appliquent au quotidien.

Les participants plancheront au cours de cette formation, sur des thématiques aussi importantes que variées, notamment la présentation générale de l’instruction préparatoire, l’administration des cabinets d’instruction préparatoire, l’administration des cabinets d’instruction, la détention préventive et surtout le contrôle de cette dernière, la surveillance et la clôture de l’instruction préparatoire et le contrôle par la chambre d’accusation.

Dans son allocution, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a d’abord indiqué que la fonction de juge exige une compétence professionnelle irréprochable, une mise à jour constante et un dépassement de soi, toutes qualités requises pour administrer une bonne justice. Le magistrat doit, ce faisant, bénéficier de formation continue telle que prévue par l’article 19 du statut de la magistrature. En effet, a-t-il souligné, la formation est un soutien indispensable à l’exercice de fonctions juridictionnelles, car, elle participe à une justice de qualité et accompagne les pratiques professionnelles des magistrats en leur permettant de renforcer leurs compétences techniques et de se spécialiser tout au long de leur vie professionnelle. Cependant, a précisé, M. Ikta Abdoulaye Mohamed, la jeunesse de l’Ecole de Formation Judiciaire et les contraintes budgétaires n’ont pas permis de satisfaire à cette exigence légale.

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a aussi rappelé que le juge d’instruction est un magistrat du siège du tribunal chargé de procéder à l’instruction préparatoire et faire suite au réquisitoire introductif l’ayant saisi. C’est en réalité le gardien des libertés. C’est pourquoi, a-t-il fait savoir, la Cour de Cassation, a dans le cadre de cette première activité de formation, choisi le juge d’instruction en raison du rôle qu’il joue dans la sauvegarde des libertés individuelles.

Auparavant, la représentante de l’USAID, Mme ASTA ZINBO a souligné l’importance du projet ADALCI, qui, a-t-elle dit, a été conçu pour améliorer l’accès à la Justice pour les Nigériens et aussi le respect des droits humains qui est une priorité non seulement pour les Nigériens mais aussi pour le gouvernement des Etats Unis. En effet, a-t-elle souligné, ADALCI fournit aux personnes et aux comités des outils dont ils ont besoin pour faire valoir le droit. Mme ASTA ZINBO a également expliqué les trois axes principaux dudit projet qui sont : la résolution des conflits par des mécanismes coutumiers, le renforcement des mécanismes de justice formelle pour que les populations dans les zones touchées par la violence et l’extrémisme violent soient habilitées à accéder au système de justice formelle pour résoudre leur différend et faire valoir leur droit et aussi de travailler avec les organisations de la société civile.

Selon le directeur du programme ADALCI, M. Daniel DORROVOL JEC, ce séminaire qui s’intègre dans le deuxième objectif du projet a pour ambition de rénover la pratique de l’instruction, de la moderniser, pour assurer un meilleur suivi des affaires en cours. «Ce séminaire est en effet centré sur la pratique et les procédures de l’instruction, au sens large, mais aussi les actes des juges d’instruction, leur statut et leurs activités, leur interaction avec les autres acteurs importants de l’instruction, tels que les Officiers de Police Judiciaire, les greffiers, les avocats et les parties civiles», a-t-il expliqué.

Aïchatou Hamma Wakasso(Onep)

26 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/