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Niger : un collectif international exige la libération de Mohamed Bazoum

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bazoum mohamedUn an et demi après le renversement du président Mohamed Bazoum, la question de son sort ressurgit avec insistance. La publication d’un appel international signé par plus de 150 personnalités politiques, juridiques, universitaires et défenseurs des droits humains remet au premier plan la détention de l’ancien chef de l’État, écroué depuis le 26 juillet 2023 à la suite du coup d’État du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).

Ce collectif exige sa libération immédiate et sans condition, dénonçant une  détention arbitraire incompatible avec les engagements internationaux du Niger et les principes fondamentaux de l’État de droit. Les signataires appellent les Nations unies, l’Union africaine, la CEDEAO et l’Union européenne à intensifier leurs démarches diplomatiques pour obtenir sa remise en liberté.

Une détention qui demeure un symbole politique majeur
£Depuis juillet 2023, Mohamed Bazoum et son épouse sont maintenus en détention au sein de la résidence présidentielle. Pour le collectif, cette situation dépasse la seule dimension juridique : elle illustre la fragilité de la transition.

De nombreux observateurs y voient le signe d’une crise institutionnelle jamais véritablement résolue. Le pouvoir en place, pour sa part, considère le maintien en détention comme relevant de la souveraineté nationale, une position renforcée par le retrait du Niger de la CEDEAO et par le repositionnement stratégique du pays au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).

La pression internationale s’organise, mais l’équation intérieure reste complexe
Les appels au respect des droits humains se multiplient depuis plusieurs mois. Le collectif international ajoute désormais une dimension politique assumée : faire de la libération de Bazoum un préalable à toute forme de « normalisation » entre le Niger et ses partenaires extérieurs.

Sur le plan interne, l’enjeu est plus délicat. La figure de Mohamed Bazoum demeure clivante : pour certains, il incarne la continuité démocratique interrompue ; pour d’autres, il renvoie à une période associée à une gouvernance contestée et à une forte dépendance envers des partenaires extérieurs.

Le CNSP, en consolidant son pouvoir et en nouant de nouveaux partenariats stratégiques, a clairement donné la priorité à la stabilité institutionnelle et à la souveraineté plutôt qu’à une réintégration de l’ancien président dans le jeu politique.
Boubé G. (Nigerdiaspora)

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