Niger : Retrait des permis miniers d'ORANO et Goviex par le gouvernement
Le Gouvernement nigérien a annoncé le retrait des permis miniers attribués aux entreprises Areva (désormais ORANO) et Goviex. Cette décision a été rendue publique suite au Conseil des ministres du mercredi 31 juillet 2024.
Le Conseil des ministres a adopté un projet de décret abrogeant le décret n° 2009-23/PRN/MME du 20 janvier 2009. Ce décret concernait l'attribution d'un permis pour la grande exploitation d'uranium, dénommé "Permis IMOURAREN", situé dans la région d'Agadez, département d'Arlit, à la société IMOURAREN SA.
Le Conseil a également approuvé un autre projet de décret abrogeant le décret n° 2009-007/PRN/MME du 05 janvier 2009. Ce décret portait sur l'approbation et la publication au Journal Officiel de la Convention Minière entre la République du Niger et AREVA NC pour le permis de grande exploitation des gisements d'uranium d'Imouraren, situés dans le département d'Arlit.
Ces décisions font suite au retrait du permis pour grande exploitation d'uranium dénommé "Permis IMOURAREN".
Par ailleurs, le Gouvernement a retiré le permis "MADAOUELA I", accordé à la société GoviEX Niger Holdings Ltd par décret n° 2016-056/PRN/MM du 26 janvier 2016. Ce permis concernait l'exploitation d'uranium dans le département d'Arlit, région d'Agadez.
Malgré l'expiration du délai imparti et l'augmentation du prix de l'uranium sur le marché international, la société GoviEX Niger Holdings Ltd n’a pas débuté les travaux d'exploitation. En conséquence, des mises en demeure ont été adressées par le Ministère en charge des Mines les 03 janvier et 03 avril 2024, sans réponse positive.
Face à cette situation, l'Etat du Niger a appliqué les dispositions des articles 59 et de l'ordonnance n° 93-16 du 02 mars 1993 portant loi minière, et a retiré le permis "MADAOUELA I", qui retourne ainsi au domaine public de l'État.
En parallèle, le Gouvernement a adopté plusieurs autres décrets abrogeant les précédentes autorisations et conventions liées aux permis "IMOURAREN" et "MADAOUELA I".
Ces mesures marquent une étape importante dans la gestion des ressources minières du Niger, visant à garantir un développement aligné avec les intérêts nationaux.
Aïssa Altiné (Nigerdiaspora)