Niger : Le barrage de Kandadji et l’affaire des fonds détournés
Depuis la prise du pouvoir par le Cnsp le 26 juillet 2023, le Niger est devenu une référence à l’échelle mondiale en matière de lutte contre l’impérialisme et le néo colonialisme, qui ont impitoyablement détruit et agenouillé pratiquement toute l’Afrique qui aujourd’hui, tente de se relever. Les panafricanistes réputés de part le monde, défilent dans ce pays qui a osé dire non aux forces militaires de la toute puissante Amérique, pour débiter des discours de souverainisme , comme en font Patrice Lumumba et Kwamé N’krumah, dans les années 60. Depuis le 26 juillet 2023, le Niger malheureusement, est aussi un pays qui vit au rythme des scandales financiers fondés sur des révélations explosives, qui inévitablement vont se poursuivre au fur et à mesure que les jours, les mois et les années passent et se succèdent. Le Barrage de Kandadji cache bien des mystères et la lumière ne saurait tarder à jaillir. Sa spécificité, c’est un projet pharaonique, le plus grand et de loin le plus important en termes de coûts et d’opportunités, jamais égalé parmi tous les projets ambitieux de développement connus au pays, de Diori à Tiani. Pensé par des patriotes visionnaires il y’a plus d’un demi siècle de cela, il a poussé aujourd’hui de la terre avec un niveau d’exécution satisfaisant. Savoir que sa réalisation serait entravée par une spoliation de 40 milliards, est un crime qui ne mérite ni pardon, ni tolérance pour les auteurs et complices qu’il faut frapper fort, pour que jamais des tels actes qui à la limite, détériorent la raison et la morale collectives , ne se répètent plus.
Les fonds destinés à la réalisation du barrage de Kandadji, seraient volés sous la gestion du CSRD, qui pourtant avait sa Coldeff appelée commission de moralisation dirigée par un certain Abdoulkarim Mossi. Curieusement elle n’a rien vu, comme la Halcia de Amirou Kombo le champion de la Zelecaf n’a aussi rien vu, même si l’opération maiboulala n’a chicoté que des individus certes mal propres, mais des prédateurs mineurs et marginaux ( Hama Zada, Hibou Karadjé…) délaissés par le système, abandonnés par les leurs qui veulent donner une légitimité chimérique à cette façon grotesque d’assainir les finances publiques. Barrage de Kandadji gate, est une épreuve parmi les milliers que la Coldeff à le devoir de surmonter, sans avoir besoin de courir derrière des miettes, qui font croire aux mauvaises langues, que la traque aux délinquants s’apparente à un simple carnaval comique. Les Nigériens nourrissent l’espoir de voir la Coldeff, mener des investigations sur ce dossier afin de situer les responsabilités pour que les coupables paient le prix de leur forfaiture. Même si nous ne savons pas très bien pourquoi la Coldeff marche à pas de tortue dans l’accomplissement de sa mission, nous croyons fermement qu’elle ne perd pas trop de temps pour réagir contrairement à la justice, où les procédures sont lourdes, lentes et complexes.
Amadou Harouna (Le Canard en furie)