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Mohamed Bazoum veut-il mettre en branle la mafia rose

Mohamed Bazoum veut-il mettre en branle la mafia rose

“Si tu ne composes pas avec nous, tu ne gouverneras pas facilement !”; voici en substance la réflexion que nous inspire le comportement mesquin des pontes et autres barrons du Pnds- Tarayya que le Président de la République Bazoum Mohamed a choisi de mettre à la touche dans la conduite des affaires du pays. Que voulez-vous ? Ces individus, parait-il, n’ont jamais été sérieux et ce nouveau comportement qu’ils adoptent révèle très bien la méchanceté qui a caractérisé leur séjour de dix (10) ans à la tête du pays sous la conduite de l’ex-président Issoufou Mahamadou.

Souvenez-vous : l’ex-président Mahamadou Issoufou n’a jamais accepté la main tendue du pouvoir depuis tout le temps qu’il a échoué aux élections. Pendant environ une vingtaine d’années qu’il a eu à séjourner à l’opposition, cet homme s’est toujours rétracté à chaque fois que le parti gagnant l’a approché pour composer avec lui. Non seulement Issoufou ne l’a jamais accepté mais aussi il a entraîné les partis qui l’ont soutenu à le rejoindre dans son camp de retranchement. C’est sur ce strapontin de la colère et de la haine qu’il s’est de tous les temps installé pour narguer le pouvoir et pour concocter et ourdir des complots qui ont toujours plombé la gouvernance de ses adversaires politiques. Chez Mahamadou Issoufou, l’opposition et le pouvoir ne doivent en aucun cas travailler main dans la main, même quand il s’agit d’utiliser les services de dignes fils du pays. Les nigériens dans leur grande majorité n’ont jamais pu comprendre ce comportement. Du reste, ce n’est qu’à l’épreuve des faits de son exercice du pouvoir que les uns et les autres ont fini par appréhender la vraie portée de son machiavélisme. En effet, le président Mahamadou Issoufou a passé dix années au pouvoir en utilisant tous les contours du népotisme. Faites le tour des personnes de son parti même, qu’il a associées à la gestion de son pouvoir, vous vous rendriez à l’évidence que la plupart qui ont occupé des postes stratégiques sont des personnes qui ne peuvent lui refuser un quelconque service.

C’est en somme cette culture népotiste que l’ex président a instaurée au Pnds. C’est aussi cette pratique mafieuse que le nouveau président est en train de combattre à travers son refus de coopter ses collaborateurs à la va-vite en entérinant aveuglément les propositions de nominations qui lui tombent chaque jour que Dieu fait. Il est harcelé de toutes parts, certaines de ses décisions plombées par des hommes mesquins qui détiennent encore la réalité de certains rouages administratifs. Qu’on le veuille ou pas, la réalité est telle que beaucoup de cadres en place depuis le pouvoir du président Issoufou ne sont ni francs ni assez compétents pour remplir les tâches dévolues à leur poste. C’est dire que le moment pour Bazoum n’est pas à des nominations hasardeuses ; il nécessite une purge qui doit extraire des affaires du pays toutes les brebis galeuses que le népotisme a nourries pendant une dizaine d’années. Après quoi, il peut passer à des propositions aux postes de responsabilité en faisant appel à qui de droit. D’ores et déjà, les premiers décalés sont en train de vivre un véritable martyr. Que voulez-vous ? Quand une petite personne sortie du néant se taille un immeuble comme domicile, la gestion reste difficile une fois qu’elle quitte le piédestal où elle est établie. On est habitué à rouler sur des millions issus de malversations diverses ; aujourd’hui tout

s’est estompé comme un feu de paille avec le refus du Président Bazoum de reconduire certains magouilleurs qui ont été identifiés. Il les connait très bien car ce sont ses camarades qu’il a observés jouer avec l’argent du peuple. Il n’avait pas de grandes marges de manoeuvre tant pour les dénoncer que pour les mettre aux arrêts car l’ex président et ses sbires lui faisaient ombrages. Certains zélés imprudents qui ne le voyaient pas au pouvoir lui avaient, à maintes fois, manqué de respect à travers des propos discourtois. Tout ce monde, le Président Bazoum le connait très bien et jamais il n’associerait de tels énergumènes dans la gestion de son pouvoir. ‘’Kala sourou’’. Ainsi, c’est un ramassis de frustrés tout fait qui est en train de plomber les actions du président Mohamed Bazoum. Ce ramassis d’individus à la panse légère est déjà sorti au grand jour à travers une déclaration laconique qui expose plus des inquiétudes que la réalité des actions entreprises durant les cent jours de gouvernance de Bazoum. L’on ne finira pas de chambrer ce discours tant le Président Bazoum n’a pas besoin d’un soutien fort pour mener à bien sa petite révolution à l’interne. Il y a des gens sérieux aux comportements orthodoxes tant au Pnds que dans les autres formations politiques. Il y a de ces hommes technocrates, techniquement compétents et qui maîtrisent les engrenages de leur travail ; qu’ils soient du Pnds ou non, de tels individus doivent être associés dans la conduite des affaires du pays. Les élections sont terminées, il faut que tous les nigériens travaillent pour le Niger sous la houlette d’un président engagé pour le Niger. Mohamed Bazoum n’est plus le président du Pnds-Tarayya par conséquent il ne doit pas se rabaisser à pratiquer la politique de l’exclusion. Il l’a dit à chaque fois qu’il a l’occasion de prendre la parole, il est désormais le président de plus de 20 millions de nigériens et par Allah, il ne peut pas se permettre de privilégier untel à la place d’un autre sur la base toute simple de l’appartenance politique ou des liens de parenté. Il conçoit cela comme une forme d’injustice et il est décidé à ne pas briser son serment politique. Ceci dit, on peut harceler Mahamadou Issoufou comme l’on veut, il ne peut influencer le Président Bazoum à avaler une pilule amère qui compromettrait et l’exercice de son pouvoir et surtout son serment coranique.

Avec cette façon de faire, le nouveau Président est sur la bonne voie, ce qui explique le ralliement des nigériens de tous les bords à sa cause. Pour les nostalgiques du régime népotiste du Président Mahamadou Issoufou, la porte est grandement ouverte. On ne peut pas arrêter l’ascension d’un homme que le destin grandit.

Mallam