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Mohamed Bazoum : Premier anniversaire du Coup d'État du 26 juillet 2023, un dirigeant déchu déjà oublié ?

Bazoum Mohamed Premier anniversaire des événements du 26 juillet 2023 Mohamed Bazoum, déjà oublié ? Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (Cnsp), le gouvernement de transition et le peuple ont célébré, le 26 juillet 2024, le premier anniversaire des événements historiques du 26 juillet 2023, dans la joie et l’allégresse, pour emprunter une expression chère aux correspondants locaux de la RTN dans leurs reportages sur les festivités nationales. Pour rendre l’événement plus grandiose, le jour-anniversaire de cette date a été érigé en jour férié, chômé et payé sur toute l’étendue du territoire national, à côté des autres dates marquantes de l’Histoire du Niger contemporain. Pour prolonger l’apothéose nationale, une semaine culture est organisée qui s’étalera jusqu’au 03 août, date-anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Niger. Mais, à côté de cette célébration nationale, se trouve Mohamed Bazoum, le président déchu, dont l’anniversaire de la chute est fêté en grande pompe par ses bourreaux et leurs soutiens citoyens. Etrangement, depuis des mois, plus précisément depuis la débandade de la Cedeao sans gloire pour lever les sanctions infligées au Niger pour ce coup d’Etat, plus personne au sein de l’Organisation ouest-africaine, voire de la communauté internationale, n’évoque le cas de Mohamed Bazoum, de sa libération. Même ses partisans, naguère si bruyants et actifs à l’extérieur, parmi les membres de son gouvernement, se seront peu à peu évanouis, voire découragés et résignés pour mener le combat de sa demande de libération. Au moment où Mohamed Bazoum avait plus besoin d’être aidé à recouvrer sa liberté, c’est-à-dire après la levée de son immunité présidentielle, c’est à cet instantlà que, petit à petit, tout se sera dérobé sous ses pieds frêles et tremblants. Même la France macronienne, qui semblait la plus déterminée dans ce combat, paraît, aujourd’hui, absente sur ce terrain, peut-être que la situation politique actuelle inconfortable de Macron, née des législatives anticipées du 07 juillet dernier, pourrait expliquer cet abandon du ‘’soldat Bazoum’’, du ‘’légionnaire Bazoum’’, pour être plus précis et correct. Mais, bien avant même cette dissolution de l’Assemblée nationale française, Paris semblait avoir jeté l’éponge dans cette posture qui paraissait sans issue, à part exacerber davantage déjà les tensions, déjà assez vives, entre le Niger et la France. Du côté américain, c’est aussi silence-radio, du fait aussi, peut-être, là aussi, d’un agenda électoral dans le pays de l’Oncle Sam. On le sait, à l’intérieur du Niger, Mohamed Bazoum ne jouissait guère d’une popularité quelconque à même de constituer un pôle de soutiens conséquents pour sa libération, car, même son ancien parti politique, le Pnds/Tarayya, n’a pas daigné se jeter à l’eau.

Finalement, comme on peut le voir, Mohamed Bazoum semble, aujourd’hui, abandonné à son triste sort, dans l’indifférence générale de la Cedeao, de la France, des Etats-Unis d’Amérique, de la communauté internationale, du Pnds/Tarayya et de ses partisans. Pourtant, son entêtement à ne pas reconnaître sa chute était fondé dans sa croyance aveugle en tout ce beau monde précité. Cela démontre, au passage, qu’un dirigeant politique doit, avant Premier anniversaire des événements du 26 juillet 2023 Mohamed Bazoum, déjà oublié ? tout, compter sur ses propres concitoyens et non sur l’extérieur dont les intérêts varient en fonction des circonstances. Malheureusement, Mohamed Bazoum s’était illusionné à cet égard, en refusant de reconnaître qu’il avait perdu le pouvoir, en continuant à se prévaloir du fait qu’il était le ‘’seul président légitime du Niger’’. Dans ces moments d’hystérie, il avait multiplié les maladresses en appelant à la prise de sanctions contre le Niger, dont une intervention militaire. Pire, il aurait même contacté des chefs de groupes terroristes pour des opérations de déstabilisation du Niger, notamment des attaques contre les installations pétrolières nationales, les FDS et les populations civiles, si le Cnsp ne procédait pas à sa libération. Maintenant, tout semble, aujourd’hui, s’effondrer, comme un château de cartes sous ses pieds. Et dans quelques mois, il devra affronter la Justice pour tous les chefs d’inculpation que l’on sait. C’est dire que l’avenir de Bazoum s’annonce sombre !

Ali Koma (Le Canard en furie)