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Moden Fa Lumana : La confidence de Hama

« Même si vous avez des problèmes avec Younoussa, ce sont les intérêts du parti que vous devrez considérer. Au Ghana qui gère et fait vivre le parti ? Est-ce lui ou la dame ? J’ai averti qu’ils allaient commettre une erreur monumentale. J’ai donc donné mon avis et personnellement, je ne suis pas d’accord. Mais il est difficile de reconnaître à un absent sa vérité, son droit ».

Il y a de longs mois que les militantes et les militants se demandent à quoi jouent certains de leurs responsables politiques tant leur attitude frise le complot, dénote de ce qu’ils sont dans une démarche qui n’est plus celle du parti et de Hama Amadou dont ils peuvent ainsi trahir le combat et la confiance. Les silences et la passivité de certains dirigeants du parti révèlent aujourd’hui la réalité du malaise du parti dont Hama Amadou, lui-même, après les dernières élections et tous les événements qui l’ont précédé, peut avoir compris les combines qui s’y trament. Il y a longtemps que des rumeurs persistantes de comportements déloyaux vis-àvis du président du parti, Hama Amadou en l’occurrence, se faisaient entendre mais l’on n’avait jamais voulu croire, surtout venant de certains de ses lieutenants. Hélas, au fil du temps, on s’est rendu compte qu’on s’est trompé sur certains hommes qu’ils soient ceux qu’on a réussi à extirper du parti ou de certains qui, camouflés, sont restés quand même dans le parti parce qu’ils auront réussi à mieux dissimuler leur combat de positionnement.

De quoi s’agit-il ? Genèse.

En vérité, certains responsables politiques du parti de Hama Amadou, étaient dans une certaine lutte de positionnement dont les premiers signes venaient du comportement désobligeant d’un certain Oumarou Noma qui, en fait n’était qu’un instrument au service d’un clan qui n’avait pas eu le courage d’assumer son combat, préférant jouer à la duplicité pour ne pas se faire identifier comme acteurs défaitistes qui voudraient saborder le parti à son profit. Mais, on avait fini par comprendre leur jeu et certains d’eux-mêmes, sortaient du parti quand d’autres avaient été contraints de partir, poussés à la porte par les textes du parti qui ne peuvent accepter que de tels individus y restent pour semer le chaos. Alors qu’on croyait que la gangrène est opérée, que le ver était sorti du fruit, on découvre que, plus sournoisement, d’autres étaient là, tapis à l’ombre du parti, mais sans doute plus rassurés que maintenant le parti devenait leur chose pour en faire ce qu’ils veulent étant donné qu’ils ont réussi, avec la bénédiction du régime en place qu’ils n’ont pas su contrarier contre ses assauts répétés qui visaient le leader du parti. La candidate imposée du Ghana, bénéficiant des faveurs de ce milieu n’a peut-être pas tort de dire que à ses adversaires qu’elle est sûre de sa candidature, étant donné que la parole de Hama Amadou ne compte plus dans le parti : « Qui a eu l’aval du caïman, n’a plus rien à craindre dans les eaux...

Et depuis cette époque, avec beaucoup d’autres responsables devenus invisibles et qui s’éloignait du parti, quand d’autres regagnaient d’autres partis politiques et notamment le PNDSTarayya et sans doute fiers d’entendre ses grands bruits dans le parti de Hama Amadou, l’on se demande ce qu’est devenu le bureau politique aujourd’hui à la solde d’un reliquat qui fait du parti sa chose et qui pourrait croire qu’enfin, il ne reste que la diaspora du parti à annexer pour avoir le contrôle total du parti qui échapperait alors à la mainmise de Hama Amadou. Et pour cela, il fallait l’un des plus intrépides. Ainsi, ont-ils voulu, pour ce que tout le monde a enfin entendu, briser un homme, en lui refusant sa candidature décidée par l’ensemble des militants de sa coordination, pour en imposer une autre venue de nulle part – et les images qu’on a vues sur les réseaux sociaux en disent long sur les complicités et même les accointances compromettantes pour des pères de famille qu’on aurait aimé être des modèles de leadership et de vie – allant avec tous ceux qui étaient dans le complot pour soutenir « leur » candidate qu’un autre dira soutenable parce qu’elle serait « belle femme ». N’est-ce pas le maire central ? C’est grave. Peut-on réduire les choix en politique sur de tels critères ? Mais peut-être que l’homme qui a parlé ainsi, disant soutenir la candidate, pourrait avoir aidé à comprendre les dessous d’un choix tout à fait suspect. Et les images encore une fois ne mentent pas ! Mais passons…

Comment, un bureau politique, peut-il décider d’aller en compagne créant lui-même la discorde pour faire plaisir à un autre qui avait à régler à un homme ses comptes au nom de rancunes qu’il avait pour celuilà du fait de divergences de points de vue dans une certaine gestion du parti ? Quel intérêt le Bureau Politique, peut-il avoir à préférer, sans motiver son choix grave et dangereux, un choix isolé qui met à l’écart les structures légales et statutaires du parti ? Comment le Bureau Politique, si tant est que c’est lui, s’est-il laissé entrainé dans un tel complot ? Peut-il laisser un autre gérer le parti selon ses humeurs et ses affects ? Pour quel intérêt pour le parti ?

En vérité, tout le monde a compris que ces hommes comme les premiers qui étaient partis, sont dans une logique que les militantes et les militants ont aujourd’hui bien comprise. C’est d’une tentative de récupération du parti qu’il s’agit pour que Hama Amadou n’ait plus rien à dire du parti, isolé de son parti et de son pays ainsi que, ceux à la solde de qui ils pourraient être, l’aient décidé. Et, il y en a qui rêvent de bonnes récoltes croyant, comme les adversaires du leader du parti, que c’en est fini pour son compte et qu’il n’a plus aucun avenir politique dans le pays. Ils sont donc dans cette logique de l’après-Hama et cherchent depuis quelques temps à faire leurs racines dans un parti où, par de telles turpitudes, ils n’ont aucune chance de réussir le complot, les militantes et les militants, quoi qu’on dise, restant soudés derrière Hama Amadou et son idéal de cohésion et de prospérité pour le Niger qu’il aime plus que tout.

En écoutant les discours avec lesquels les « missionnairescomplotistes » partaient abreuver des militants souvent crédules, l’on ne peut que davantage douter d’eux et de ce qu’ils restent engagés pour servir les causes que Hama défend et pour défendre Hama Amadou luimême dans les épreuves injustes qu’on lui fait subir. Qu’ont-ils fait pour montrer que cette affaire de bébés importés, n’est qu’un montagne grossier et éhonté d’adversaires qui voulaient trouver les moyens même s’il leur faut pour cela marcher dans les égouts à rabaisser la politique pour s’attaquer non plus sur ce qui est politique mais pour profaner les valeurs sacrées de la famille ? Qu’ont-ils fait pour défendre ensuite la candidature de Hama Amadou ? Tous les militants du parti, sans doute trop déçus d’une telle attitude de certains lieutenants de Hama Amadaou ont fini par comprendre qu’ils étaient d’accord avec une telle décision parce qu’elle pourrait faire leur affaire, ainsi que les comportements de ces derniers jours viennent le prouver à suffisance. C’est lamentable. Pourtant, dans un certain discours, ce sont ceux qui ont ourdi le complot qui crient au complot, accusant la coordination restée fidèle à la ligne de Hama et à la défense de son intégrité politique qu’on accuse de rébellion, brandissant, pour intimider des hommes et des femmes qui sont sûrs d’être dans leurs droits, une menace de sanction et notamment d’exclusion que ne sauraient justifier de telles élucubrations. Entre ceux qui, décidant à la place d’une structure légale qu’ils ont refusé d’associer à aucun niveau de leurs choix et ce, sans dire ce qu’ils reprochent à la Coordination et à son responsable, et ce encore, sans qu’aucun texte du parti ne fonde cette aventure – car c’en est une – et ceux qui sont restés fidèles aux règles du parti, qui fait prendre trop de risques au parti à un moment où il rentre en compétition dans le cadre des élections législatives partielles au titre de la diaspora ? Pourtant, ils ont pu voir, que la Coordination a une réelle maitrise du terrain et que le folklore avec lequel ils partaient, misant sur des artistes qui attirent n’importe qui – le mot à tout son sens – ils finirent par comprendre, même s’ils ne peuvent pas oser le dire, qu’ils étaient en erreur, mais ils étaient déjà aller trop loin pour se rétracter, embarquant d’autres membres du BPN qui n’ont pas eu la prudence de se tenir à l’écart d’une aventure qui ne peut qu’être vouée à l’échec quand on aura compris les problèmes de personnes qui la portent. Pourquoi, ce groupuscule ne veut pas comprendre qu’on est en démocratie et qu’il ne peut rien imposer à des structures légitimes et légales et qu’il fallait savoir écouter les bases pour être en harmonie avec elles, et pouvoir faire triompher le parti ?

Mais tout le monde a compris

C’est malheureux que certains pour lesquels les militantes et les militants avaient du respect, aient pu se compromettre dans une telle démarche qui ne peut honorer leur parcours politique qu’une certaine stature de gentleman aurait aidé à mieux comprendre pour savoir qu’ils n’étaient pas les grands hommes qu’on avait crus. Pourtant, Dogari, peut-il se rappeler d’un jour où, plus réaliste, il reconnaissait devant des militants rassemblées au niveau d’un siège du parti à Niamey, même quand on venait si nombreux les accueillir et les acclamer, qu’ils savent bien que c’est Hama qu’on aime, non un autre ? Pourtant, rien n’a changé dans les convictions autant que dans la combativité des militantes et des militants pour croire qu’on peut aujourd’hui poursuivre un autre agenda qui ne serait pas celui du parti. On se rappelle qu’il y a quelques mois, le parti – mais qui dans le parti en réalité d’ailleurs avec le recul, peut-on se demander – organisait un séminaire pour analyser la situation du parti afin de le revitaliser, lui redonner vie. Mais depuis la fin des fameuses assises, on ne vit rien de ce qui aurait été entrepris pour que le parti retrouve sa sérénité et sa vigueur d’antan.

Revenir les pieds sur terre…

Certains peuvent s’être désillusionnés que leur démarche ne peut prospérer. La preuve c’est que, partout on l’on va, c’est quand même l’image de Hama Amadou qu’on utilise comme emblème crédible, pour faire croire qu’on est dans un combat de Lumana et de Hama Amadou. En choisissant ce moment pour divertir le parti, ceux qui disent avoir agi au nom d’un Bureau Politique National, ont fini par se démasquer pour laisser aux militants l’occasion de découvrir le travail de saboteurs qu’ils peuvent faire contre le parti ? Aussi, quand intervenant, aucun d’eux ne peut donner aux militants qu’ils rencontraient des nouvelles de celui qu’ils aiment appeler « l’autorité morale du parti », sachant bien qu’ils ont soif d’avoir de ces nouvelles, alors le nom de Hama Amadou dans le discours, n’est plus qu’un moyen d’entretenir la confusion pour faire croire qu’ils se battent encore pour lui. Pour certains observateurs, ils n’ont d’ailleurs pas de nouvelles précises du Président : celui-ci se pense et pense depuis des temps pour comprendre des lâchetés et des faussetés, des combinards et des hommes aux doubles visages et au double langage qui l’ont souvent entouré, profitant de son aura pour leur seule promotion.

La vérité est que les militants croient que Hama Amadou n’est pas politiquement mort et certains si pressés de gloires rêvés, ne sauraient l’enterrer. Voilà tout le sens de la guéguerre futile qu’ils imposaient au parti qui a sans doute mieux à faire quand son leader reste officiellement un prisonnier du régime, toute chose qui ne semble plus préoccuper certains hommes qui rêvent de noces politiques sous le « cadavre » politique d’un homme qui n’a pourtant pas dit son dernier mot car l’Histoire ne s’écrit pas par la volonté des hommes, d’autres déterminants non maîtrisables, pouvant mieux décider de tout et notamment de tous les chamboulements. Mais que pense Hama Amadou de tout ce remue-ménage ?

Un audio cinglant….

Depuis le samedi soir, circule un audio en langue par lequel la voix de Hama Amadou est facilement reconnaissable et où, il se confiait pour donner son avis sur les événements du Ghana. Sans doute qu’il sait l’importance politique d’une telle intervention, surtout que cela fait longtemps qu’on ne l’entend plus, pour donner cette voix, conscient qu’elle sera largement partagée, afin d’éclairer les militantes et les militants du parti. C’est la douche froide pour certains milieux du parti car l’on a appris que « l’autorité morale » leur a donné son avis sur le sujet, attirant leur attention sur les conséquences graves de leurs démarches. On peut d’ailleurs entendre, dans la voix de Hama Amadou, un certain dépit face à ce qu’il ne peut comprendre de la part de personne qu’il a pourtant investies de sa confiance sans limite. Voici en substances, le message qu’il a livré : « Même si vous avez des problèmes avec Younoussa, ce sont les intérêts du parti que vous devrez considérer. Au Ghana qui gère et fait vivre le parti ? Est-ce lui ou la dame ? J’ai averti qu’ils allaient commettre une erreur monumentale. J’ai donc donné mon avis et personnellement, je ne suis pas d’accord. Mais il est difficile de reconnaître à un absent sa vérité, son droit ». On retient donc que Hama Amadou ne partage pas ce qui serait une décision attribuée au Bureau Politique et il l’a clairement notifié à ceux qui s’en étaient amusé, oubliant la responsabilité politique de leur acte. Il est également loisible de relever dans ces propos de Hama Amadou confirment ce que la dame pouvait raconter dans certains milieux au Ghana, à savoir que Hama Amadou ne déciderait de rien dans le parti et que ce sont ses bienfaiteurs qui commandent désormais pour décider de tout désormais dans le parti. Tant il est difficile de reconnaître à l’Absent ses droits…

Tout est donc désormais limpide. Et le parti prendra ses responsabilités…

Amadou Madougou