Libération de Mohamed Bazoum : L’ingérence maladroite onusienne qui pourrait coûter cher au couple Bazoum !
A un moment où grand monde ne pensait plus au président déchu, Mohamed Bazoum, lâché par la Cedeao, la France et la Communauté internationale, le Groupe de travail des Nations-Unis sur la détention arbitraire de Mohamed Bazoum avait cru bon de déterrer ce dossier. En effet, dans un communiqué rendu public le 10 février 2025, ce Groupe a « conclu que le président démocratiquement élu du Niger, de Mohamed Bazoum, et de son épouse sont détenus de manière arbitraire, en violation du droit international ».
A la lecture de ce communiqué, l’on ne pouvait s’empêcher de se demander si l’ONU désirait réellement l’amélioration du sort du couple Bazoum, voire la libération de celui-ci. L’on n’a pas compris comment l’organisation planétaire a pu se rabaisser pour s’ingérer dans les affaires intérieures du Niger, un Etat souverain dont la justice avait levé l’immunité présidentielle de Bazoum pour des chefs d’accusation bien précis. Récemment, le nouveau président des Etats-Unis d’Amérique, Donal Trump, avait pris un certain nombre de sanctions contre la Cour Pénale Internationale (CPI), dont le statut n’avait pas été ratifié par les USA. Qu’a fait l’ONU contre Trump pour cela, contre une juridiction de l’ordre international qui ne dépend pas d’une superpuissance, fût-elle l’Amérique ?
En quoi le cas de Mohamed Bazoum et son épouse revêtirait-il une importance susceptible de mobiliser l’ONU, alors que celle-ci était restée silencieuse face aux graves et iniques sanctions de la Cedeao et de l’Umoa contre les 27 millions de Nigériens ? Où étaient Antonio Guterres et sa commission des droits de l’Homme, lorsque le président déchu, Mohamed Bazoum, appelait le Nigéria à couper l’électricité au Niger, ou appeler à une intervention militaire contre ce pays ? Qu’a dit l’ONU, quand des proches de Bazoum ont affirmé, solennellement, prendre les armes contre l’Etat du Niger pour demander la libération de Bazoum ? Rien, absolument rien ! Mais, elle ne s’est point gênée pour se dire préoccupée par les conditions de détention de Bazoum et son épouse, alors que le sort des 27 millions de citoyens nigériens n’avait jamais semblé compter réellement pour Guterres et ses parrains occidentaux ! Si l’ONU pouvait mesurer les conséquences que ces sanctions avaient eues sur le Niger, elle réfléchirait mille fois avant de déclarer se préoccuper du sort du couple Bazoum. Pour notre part, si cela ne tenait qu’à nous, à notre modeste personne de plumitif de journaux, le Cnsp pourrait libérer Mohamed Bazoum sans aucun problème, car c’est le peuple nigérien tout entier qui est derrière le Général Tiani et ses camarades. Tout le monde sait, au Niger, comment Mohamed Bazoum avait été propulsé à la Présidence de la république, et aujourd’hui, même le camp politique à l’origine de cette forfaiture suprême s’est désolidarisé de la cause de l’enfant malheureux de Tesker, pour avoir rallié celle du Cnsp. Ainsi, c’est un personnage monté de toutes pièces par qui vous savez, qui n’a personne que son petit clan communautariste, qui ne pourra rien faire contre le Niger que ne l’ont déjà fait ses partisans qui ont regagné le maquis !
Halidou Maiga (Le Monde d’Aujourd’hui)