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Levée des sanctions contre le Niger : Le deal inadmissible des traitres de la CEDEAO

Le discours paternaliste et condescendant des quatre chefs d’Etats de la CEDEAO, laquais du président français Macron, et certains membres de leurs gouvernements vis-à-vis de nous, à chaque fois qu’ils évoquent la question des sanctions illégales et criminelles imposées à notre pays en représailles au putsch militaire qui a évincé Bazoum, est totalement inadmissible.

Ils ont tendance à nous infantiliser, nous ‘’irresponsabiliser’’, en montrant que c’est nous qui ne voulons pas de la levée rapide des sanctions iniques de l’institution parce que nous ne refusons de faire ce qu’ils demandent. Dès les premiers jours de l’entrée en vigueur des sanctions le 30 juillet 2023, les Nigériens ont suivi avec une vive colère la sortie médiatique du président Ouattara de la Côte d’Ivoire commentant les effets drastiques de l’embargo sur les populations nigériennes.

‘’Ils [les Nigériens] ont commencé déjà à manquer sérieusement de nourriture et de médicament ; ils ne peuvent plus retirer plus de 10.000 francs par jour à la banque’’, a décrit Alhassane Dramane Ouattara (ADO) devant la presse ivoirienne, avec une réelle satisfaction teintée de cynisme sur le visage.
Quelques jours plus tard, c’est le ministre béninois des Affaires étrangères qui s’est livré aussi au même type d’exercice, se réjouissant des effets des sanctions et annonçant l’intervention imminente de la force militaire en attente de la CEDEAO au Niger pour libérer Bazoum des mains de la junte et le rétablir dans le fauteuil présidentiel.
Pour eux, les populations nigériennes n’ont aucune raison de se plaindre de la CEDEAO qui leur a infligé les sanctions illégales et sauvages, ils doivent plutôt s’en prendre à la junte militaire qui les a installés dans cette situation difdifficile de privation de nourriture, de médicament et d’argent frais.
Il suffit simplement que l’armée renonce au pouvoir en ramenant Bazoum au pouvoir et retourne dans ses casernes pour que la CEDEAO lève ses sanctions qui pèsent sur les populations. Cette conditionnalité irréaliste et insultante des présidents Tinubu, Ouattara, Sall et consorts vis-à-vis des populations nigériennes, qui soutiennent massivement la junte militaire, a été légèrement assouplie avec le temps.
Ils n’exigent plus la remise en selle du président déchu Bazoum, se contentant simplement de demander sa libération parce qu’ils continuent de le considérer comme un otage. Comme l’a souligné récemment M. Yusuf Tuggar, ministre nigérian des Affaires étrangères, qui a cru devoir s’inviter dans le bras de fer entre la CEDEAO et notre pays, comme une mouche dans une calebasse de ‘’Donou’’ bien assaisonnée. L’impertinent ministre nigérian des affaires Etrangères s’est permis de conditionner la levée des sanctions frappant notre pays contre la libération et l’accord d’un exil à l’étranger au président Bazoum, qualifiant au passage la junte d’être une association d’officiers supérieurs englués dans des dissensions internes au lieu de prendre à bras le corps le problème de l’insécurité armée liée aux activités des groupes terroristes.
Les 26 millions de Nigériens continueront de souffrir des sanctions illégales et iniques de la CEDEAO tant que Bazoum ne sera pas libéré et exilé, selon lui. Cette ingérence flagrante du ministre Tuggar dans un dossier dont la gestion relève d’une instance sous régionale montre à quel point la quête de souveraineté de notre pays est allégrement bafouée.
Si les présidents Tinubu, Ouattara, Sall et consorts pensent qu’ils peuvent nous imposer des conditionnalités de ce genre pour la levée de leurs sanctions illégales, ils se trompent d’époque et se fourrent le doigt dans l’oeil. Le Niger est un Etat souverain, pas une province de la France ou d’un de ces pays de la CEDEAO dont les chefs d’Etats obéissent comme des esclaves aux désidératas du président français Macron.
Bazoum Mohamed n’est pas un otage, encore moins un prisonnier politique ordinaire. C’est un président déchu qui doit répondre de ces actes de malgouvernance devant la justice nigérienne, comme l’exigent les Nigériens. Si c’est la libération et la facilitation de son exil qui conditionneront la levée des sanctions sauvages contre notre pays, les Nigériens n’accepteront le deal. C’est une question de souveraineté et d’honneur de la patrie. Il faut que les chefs d’Etats vendus de la CEDEAO le comprennent clairement.

Tawèye