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Lettre ouverte à Monsieur Issoufou Mahamadou, Cher frère, cher ancien Président de la République, cher ancien Président du PNDS TARRAYA

Dans quelques jours le PNDS soufflera ses 31 bougies d’existence. Cela dépasse la durée d’une génération et pendant ce parcours glorieux plein de succès et d’aventures beaucoup d’eau a coulé sous le pont comme on le dit

Dieu merci le combat n’a pas été inutile dans son ensemble et particulièrement pour toi, car l’objectif visé a été atteint

Cependant comme dirait l’autre un bon chauffeur doit toujours regarder dans le rétroviseur.

En effet, c’est justement sur ce rétroviseur que j’aimerais t’interpeller tout en faisant l’économie de certains détails pour des raisons d’éthique ainsi que les valeurs et convictions ont fondé notre grand parti, le PNDS Au demeurant, dois-je rappeler que tout a commencé avec moi d’abord en tant que sympathisant et ensuite comme militant de première heure . Je parlais tantôt de rétroviseur afin de rappeler à ton bon souvenir ce qui était, ce qui fut et le vécu de ce parti que nous avions fait rayonner ensemble.

De tous les camarades de première heure du parti qui étaient embarqué dans cette belle aventure, dirais-je, exceptés les membres du présidium au regard de leur position administrative dans les structures du parti qui est ce militant qui a réellement récolté le fruit de son engagement ?

Pour amener le parti au pouvoir quel sacrifice n’ont-ils pas consenti au nom des idéaux du parti ?

Mais hélas ! Ce n’était que du mirage, car tu as su pendant tout ce temps feindre ton rêve personnel et ton relent capitaliste en te parant d’oripeaux d’un socialiste invétéré. Tu as su endoctriner galvaniser des enseignants innocents et crédules ainsi que quelques jeunes opérateurs économiques et une grande partie de la jeunesse nigérienne de l’époque qui croyait cette phraséologie révolutionnaire des socialistes nigériens en qui ils voyaient le salut avec l’instauration de l’égalité des chances et la fin de toutes les inégalités. Dans cette optique, ils ont engagé avec détermination le combat pour l’implantation et le développement du parti mais et surtout, chacun dans son environnement et sa façon à apporter sa contribution pour construire ton image de dirigeant visionnaire et rassembleur.

Cependant le masque est tombé depuis la crise de l’ AFC en 1994 pendant ton séjour à la primature, les militants du PNDS ont découvert ton vrai visage , mais malgré tout, les camarades obsédés par l’idéal poursuivi ont fermé les yeux pour continuer le combat de conduire le parti au pouvoir et cela dans des épreuves douloureuses car beaucoup ont perdu leur dignité, leurs familles, leurs emplois et leurs affaires, mais ils sont restés dignes et déterminés .

Dans le temps pour garder le contrôle de la situation et peut-être pour une autre raison que seul toi sais, des persécutions internes furent engagées contre certains camarades dont le seul tort serait leur esprit critique et qui était considéré comme un crime de lèse-majesté pour ton leadership incontesté et incontestable et ton règne absolu et sans partage à la tête du parti.

Tous tant que nous sommes devrons restés des sous-traitants pour toi même dans nos villages fortiori ailleurs;

Ceux qui sont épargnés ne le sont que pour des raisons de soumission d’usages ou de familles.

A cet effet, mes pensées vont à l’endroit des camarades ADJI GUIRGAM, professeur Boukari, premier président de la fédération PNDS TARRAYA de Niamey, Sabo Saidou, Maître Souley Oumarou, Adolphe Sagbo et bien d’autres nombreux camarades. Et tout récemment en pleine fièvre électorale le camarade Djoudout Amadou que tu as sacrifié au profit du parvenu Ousmane Idi Ango, qui, d’ailleurs t’a bien claqué la porte malgré la rançon, car la tête de Djoudout n’était que la rançon qu’il t’avait exigée.Sans oublier la torture morale que le camarade Massaoudou a subie et dont l’unique objectif est de déstabiliser les deux camarades potentiellement censés te remplacer en l’occurrence les camarades Bazoum ou Massaoudou.

Malgré, tous les camarades ont mené dignement le combat pour te porter au pouvoir avec beaucoup de soulagement et le sentiment d’un devoir accompli avec la conquête du pouvoir par le parti qui les a réunis autour d’un certain nombre des valeurs et d’idéaux. Enfin te voilà au pouvoir et bonjour la surprise !

Pendant 10 ans ils t’ont observé totalement déboussolés à l’épreuve de l’exercice du pouvoir d’Etat et qu’ils se demandaient si c’est réellement Issoufou le socialiste ou c’est un autre. Tu t’es construit un nouveau monde autre que le parti et ses démembrements même la tradition politique mondiale qui consiste à faire du président du parti le Premier Ministre a été impossible et toutes les institutions de la République ont été dirigées par tes désirs, les militants au diable.

Pour la nation et les autres alliances vécues je laisse au concernés d’apprécier le vécu.

Bref tout ça pour te dire combien tu as été injuste avec le parti et ses militants et te demander, puisque aujourd’hui tu as peut-être le temps de regarder dans le rétroviseur afin de comprendre pourquoi aujourd’hui tu n’as aucun défenseur sérieux et tu es devenu fragile et vulnérable aux yeux de ceux qui, autrefois, n’osent s’attaquer à toi.

Joyeux anniversaire !

Elhadj Mattamé