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Les peuples africains disent non à l’impérialisme : Pourquoi la France et ses valets locaux ne veulent pas comprendre ?

Lorsqu’on fait une analyse pertinente de la situation qui prévaut au Niger, on se rend compte que chaque jour qui passe marque la fin du système de la France-Afrique et de l’impérialisme dans le continent africain, plus particulièrement au sahel. La France a tant fait souffrir les peuples africains jusqu’à ce qu’elle les a poussé à la révolte et fait naitre en eux un sentiment antifrançais irréversible. C’est ce que nous nous vivons dans le sahel depuis maintenant trois ans environ.

Ainsi, après le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, c’est aujourd’hui le peuple nigérien qui dit non à l’impérialisme. Coup d’Etat sur Coup d’Etat, le peuple ouest africain veut sa souveraineté et cela est une réalité irréversible, la France n’y peut rien encore moins la CEDEAO. Il s’agit d’un éveil de conscience des peuples africains, soucieux de leur devenir et de leur avenir. Eh bien, il faudrait savoir cet éveil de conscience de la jeunesse africaine n’est pas fortuite, il est le résultat d’un certain nombre de comportements indécents venant du président français, Emmanuel Macron et certains de ses valets locaux. Tout d’abord, en suivant les discours de Macron sur la politique française en Afrique, on comprend que la France n’est pas en Afrique pour les africains mais pour défendre ses « intérêts » comme il le souligne dans ses sorties médiatiques.

Donc pour Macron la France n’est pas en Afrique pour faire le bien des africains. Certes la diplomatie est un domaine où chacun défend ses intérêts, mais il faudrait que ce soit en un partenariat ‘’gagnant gagnant ‘’. Ce qui n’est pas le cas de la France qui en plus de piller les ressources de l’Afrique, s’ingère dans leurs affaires internes jusqu’à imposer des dirigeants à des peuples qui ont eux aussi droit à la souveraineté au nom d’une prétendue démocratie. Une démocratie dans laquelle les droits de l’homme sont piétinés, les défenseurs de ces droits sont enfermés pour leur opinion et le peuple innocent martyrisé sans raison valable. La corruption et la mal gouvernance sont les traits incontestables de ses régimes imposés. Voilà pourquoi, les coups d’Etat sont plus appréciés en Afrique que les régimes issus des urnes. En outre, il y’a des propos indignes de la part d’un chef d’Etat que certains présidents africains se donne le luxe de tenir devant le monde entier lors de leur sortie médiatique. C’est le cas de l’ancien président Bazoum qui avait soutenu que les terroristes étaient plus « forts et plus aguerris » que son armée. Comment pensez-vous qu’un chef militaire, un officier supérieur apprendrait ces genres de propos d’un chef suprême des armées ? Il va sans doute se sentir humilié et insulté. Il s’agit là en effet d’une cotraitance de la sécurité du pays par ce qu’on croit que nos soldats ne peuvent pas faire l’affaire alors que ces derniers meurent chaque jour au front rien que pour la défense de la patrie. C’est révoltant venant d’un chef d’Etat. Pour toutes ces raisons, les peuples africains aspirent à un changement et les militaires les en ont donné l’opportunité de se faire entendre et de montrer leur râle-bol à la communauté internationale. Ce n’est donc pas un hasard que ces coups d’Etats suscitent beaucoup d’engouements dans la sous-région. La crédibilité autorités militaires au sahel démontre à quel point la démocratie a été un enfer pour ses peuples. Ainsi, toute personne qui essayerait de tenter quoi que ce soit à ces militaires, c’est le peuple qu’il croisera sur son chemin. Au Niger par exemple, aucun homme politique n’a pu mobiliser un public qui remplirait le stade général seyni Kountché mais les nouvelles autorités l’ont fait à seulement quelques jours de leur arrivée au pouvoir. Cela a été suivi d’importante manifestation de soutien à leur égard dans toutes les grandes villes du Niger et dans la diaspora.

Récemment, c’est la population de Bermo localité de Maradi qui a effectué une sortie massive pour exprimer son soutien au CNSP. La jeunesse de Bermo dit non aux bases militaires et pour exiger leur départ (voir la photo d’illustration).

Quel homme politique a-t-il réalisé un tel degré d’accompagnement du peuple ? De ce fait, il faudrait absolument que la CEDEAO et ces alliés reviennent à la raison avant qu’il ne soit tard. Cet air de la liberté de l’Afrique qui souffle ne peut être stoppé quel que soit les manoeuvres utilisées. Et tout celui qui essayerait une telle aventure finira par se mordre amèrement le doigt.

Garba.I.Zacari