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Les amères vérités ! Transition, tenir dans l’inconfort

Au Niger, la transition fait face à plusieurs forces, plusieurs adversités qui tentent d’ébranler sa sérénité et sa cohésion. Alors que le terrorisme, à coups de harcèlements, tente de saper le moral des troupes, de désorienter les populations acculées à la psychose, l’on observe un certain pourrissement de la situation intérieure avec les divergences qui se renforcent aujourd’hui autour de la gestion du pays, ramenant le pays à ses vieilles divisions inculquées par le socialisme. On doit pourtant ne pas oublier que l’on a fait le choix souverain de nous assumer, de marcher comme un peuple libre et digne et surtout, de ne pas compter sur personne d’autre que sur nousmêmes. Mais comment le réussir quand nous sommes incapables d’être ensemble pour le même projet ? Le pari, avouons-le, est bien compliqué, dans ces déchirements que le pays revit, portés par des détails inutiles qui n’ont pas de raison d’être. Notre engagement dans le cadre de l’AES ne doit pas pour cela faiblir. Or, il y a des signes qui, de ce côté, ne rassurent pas. Quand on entend les propos du Capitaine Traoré quant à la fiabilité de l’alliance militaire avec le Niger contre le terrorisme, l’on ne peut qu’avoir peur qu’un autre, Issoufou en l’occurrence, ne détourne le pays de ces partenariats militaires et de ses choix stratégiques qui déplaisent à Paris, et que l’Elysée s’active à démonter pour permettre au terrorisme de nous envahir et nous affaiblir et permettre, ce faisant, que la France ait l’opportunité d’organiser son come-back. Il y a donc des raisons objectives de se préoccuper de ces rapprochements, vrais, ou juste soupçonnés, entre l’ancien président Issoufou et certains milieux du CNSP qui semblent, par le copinage ancien, lui faire allégeance, au détriment d’un Niger qu’ils ont à gérer aujourd’hui.

Mais plus que les Nigériens qui prennent leurs distances vis-à-vis d’elle, alors qu’ils pourraient revenir une fois que des gages leurs sont donnés pour garder la flamme de la refondation, il y a à craindre pire pour la transition. En effet, ceux qui ont appelé à attaquer le Niger pour leur restituer le pouvoir, sans abandonner ce combat insensé, restent là à poursuivre leur objectif funeste, changeant juste de fusil d’épaule, en prenant notamment d’assaut le maquis des réseaux sociaux pour distiller des fake-news et autres infox au moyen desquels, ils tentent d’intoxiquer l’opinion pour discréditer les militaires au pouvoir et provoquer la rupture avec le peuple qui avait sincèrement soutenu l’action militaire libératrice. On les voit tous les jours qui distillent des informations, se servant même de web TV, pour donner du crédit à leurs sources d’information. Le but visé étant d’arriver à dégoûter les Nigériens des militaires au pouvoir. Malheureusement, on voit bien qu’ils sont an train de réussir leur déstabilisation car, en lieu et place de leurs informations qui se partagent avec entrain sur les réseaux sociaux, le pouvoir en place ne communique pas bien, ne serait-ce qu’avec des actions, pour rassurer qu’on est sur une certaine ligne que tient toujours la transition. Encore une fois, il nous faut bien rappeler que la France – sans trop vous en agacer, Lecteurs – avait promis à qui veut l’entendre, qu’elle fera tout pour faire échouer les militaires nigériens à la tête du pays, car, visiblement, plus qu’un autre pays, c’est le Niger que la France souffre de perdre. Et parce que pour brouiller les pistes de son action, elle avait annoncé, vis la CEDEAO, qu’elle pilotera une action militaire contre le Niger, mais celle-ci était annoncée sous le label de l’organisation communautaire qui ne saurait, par ses instruments juridiques, la justifier. Aussi, avons-nous souvent attiré, dans nos écrits, l’attention des autorités nigériennes, à faire attention à cette sournoiserie bien française. La France sait très bien que ce sera grotesque comme solution qu’elle pourrait envisager contre un pays souverain, qui plus, ne lui a rien fait pour mériter le projet d’une telle brutalité, et a, dans ses secrets, en complicité avec ses amis Nigériens, ceux-là même que les militaires chassaient amicalement du pouvoir, et souvent avec certains pays voisins, un projet mieux structuré où les armes rentrent peu en jeu, pour d’une part divertir la transition, en lui faisant oublier ses priorités. Dans la multitude des défis qui se complexifient dans certains cas aujourd’hui, l’on a malheureusement l’impression que la transition avance dubitative sans savoir trop exactement où elle va. D’ailleurs, tous les acteurs de la transition, peuvent-ils aujourd’hui se regarder, sans méfiance, au regard des choix controversés qui sont faits depuis quelques temps et qui discréditent la marche du pays telle qu’elle se fait actuellement ? Certains, à juste titre, peuvent croire qu’on se serait joué d’eux et qu’on ne leur aurait pas dit la vérité de l’intrigue de ce 26 juillet 2023.

Le ressaisissement…
La transition, sinon, le CNSP doit se ressaisir. Il faut absolument abandonner certains calculs, et se mettre résolument au service du peuple. Dans la situation inconfortable qui est le sien, l’organe militaire à la tête du pays, n’a pas trop de marge de manoeuvre. La volonté du peuple est plus forte que l’influence de milliardaires et la puissance de leur fortune sur laquelle ils misent pour détourner les consciences de la belle trajectoire initiée. Ces silences mystérieux de la France au cas du Niger et sur un certain Issoufou dont elle a commencé par révéler la fortune en France, du moins ses biens immobiliers, et la trêve tacite entre les deux camps ennemis du PNDS qui ont, depuis peu, tu leurs guéguerres amplifiées par les enfants, cachent bien d’autres secrets dont la révélation, à la fin de l’épisode qui se joue en souterrain, et souvent, on l’imagine, hélas, dans les labyrinthes de la transition, pourrait se révéler chaotique.

C’est eux qui ont amené l’impérialisme à s’installer dans le pays, ils croient avoir les moyens de l’aider à revenir, et pourraient en faire la promesse à Macron, avec un François Massaoudou, pardon, Hassaoumi Massaoudou, aujourd’hui exilé de la Seine, tête pensante des complots du parti socialiste nigérien, dans les bonnes grâces de Paris. Il ne faut donc pas céder aux chantages de gens qui se savent perdants, dans tous les cas et qui jouent le tout pour le tout. Nous, nous avons à défendre un pays, le nôtre.

A bon entendeur…

Korombeysé (Le Canard en furie)