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Le Directeur National de la BECEAO au Niger : Un homme rattrapé par son passé sulfureux ?

L’arrestation et la libération le 4 novembre 2023 du sieur Laouali Abdou Rafa, Directeur national de la BECEAO au Niger, relayée par les réseaux sociaux, a fait couler beaucoup de salive dans le pays. Les uns et les autres se demandant si les déboires de celui qui fut anciennement Secrétaire Général Adjoint du Ministère des Finances seraient liés aux sanctions injustes de l’UEMOA en jouant le jeu du pouvoir déchu dont il est issu et pour lequel il pourrait faire, à ce niveau de responsabilité, le combat. L’homme, en vérité, et selon des sources dignes de foi, serait trempé dans plusieurs affaires.

Déjà, après le coup d’Etat du 26 juillet 2023, l’on apprenait qu’il avait été interpellé par la DGSE une première fois pour répondre d’affaires le concernant. Il avait été relaxé, peut-être pour insuffisances de preuves à charge. Mais l’homme, en vrai Guriste, semble être un récidiviste, et on apprenait la semaine dernière, carrément, son arrestation rocambolesque. En attendant une communication des services compétents sur son dossier, différentes sources ne font que spéculer sur les raisons de son arrestation. Alors que certains disent que ses soucis ont un lien avec une fuite de capitaux parce qu’il se serait servi de son administration – la BECEAO – pour faire sortir du pays des fortunes illégalement amassées par les ténors du régime déchu. Une telle accusation, si elle s’avère, est un acte grave dans le contexte nigérien car il s’agit, ni plus ni moins, de faire ce que le DG de Niger Poste, fils de l’ancienne ambassadrice du Niger en France, aurait tenté de faire pour faire passer par les réseaux de son administration, des colis d’agent à l’étranger où se réfugiaient des responsables de l’ancien régime. Si cette version se confirmait donc, il pourrait répondre de haute trahison à l’endroit du pays en jouant à ce niveau de responsabilité contre les intérêts du pays. Pour d’autres sources, il travaille, jouant toujours de sa position, à tarir les banques de liquidité afin de compliquer la vie des Nigériens. Comment, alors que tout le monde juge illégales les sanctions prises à l’encontre du Niger, peut-il, tout Nigérien qu’il est, vouloir que les sanctions aient l’impact souhaité sur les populations en rendant l’argent introuvable dans les banques ? On voit bien qu’à la tête de l’institution, au lieu du Niger, il fait le jeu d’un autre, travaillant à asphyxier le peuple dont il est issu pour le plaisir d’un autre et notamment de la France qui a commandé, par rancune, ces mesures iniques contre le Niger.

Il a fallu attendre de voir les socialistes nigériens vivre des situations inconfortables pour comprendre jusqu’à quel point peut résister leur nationalisme, leur amour pour le pays. Il a fallu qu’ils perdent le pouvoir pour vouer des haines au pays et appeler, pour s’en venger, le monde à attaquer leur pays, à le bombarder pour espérer revenir au pouvoir, mais lorsqu’on aura fini de le pilonner de le leur rendre complètement en ruine et en cendre et ce pendant qu’ils se mettaient à l’abri, à l’extérieur où ils s’exilaient, n’ayant que faire des familles qu’ils laissaient au Niger. Quelle belle manière d’aimer son pays, serait-on tenté de dire. Les socialistes nigériens n’ont pas fini de surprendre. Dns un cas comme dans un autre – alors qu’il pourrait accumuler les deux fautes – le Directeur National de la BECEAO, quand on regarde son parcours en dents de scie, n’est pas un homme recommandable. Un passé récent qui interroge… Avant d’être à la BCEAO, le Directeur avait été Secrétaire Général Adjoint du Ministère des Finances sous Ahmed Jidoud. On le citait alors dans le dossier qui a fait grand bruit à l’accession de Mohamed Bazoum à la magistrature suprême du pays et qui concernait le sieur Ibou Karadjé. Mais, pour être du bon côté, disent certains observateurs, le SGA avait été soigneusement soustrait du dossier et pouvait même avoir la chance d’accéder à mieux, en trouvant place notamment à la BCEAO où il finit par sombrer aujourd’hui. A la révélation de cette affaire qui s’était tramée sous les pieds d’Issoufou Mahamadou, dans son cabinet, et pour laquelle, le cerveau présumé, Ibou Karadjé, continue de garder prison, on apprend que le Secrétaire Général Adjoint du ministère des Finances de l’époque, avait été entendu par la PJ, interrogé par le commissaire en chef du dossier qui l’avait entendu dans son bureau. Alors qu’on apprend que l’on relevait des mouvements bancaires sur son compte, l’on ne peut pas comprendre qu’Ibou soit seul à payer pour une arnaque qu’il ne pouvait pas organiser tout seul sans bénéficier de quelques complicités à différents niveaux de la chaine.

Rouvrir le dossier…

On se rappelle que l’ancien Premier ministre Ouhoumoudou en exil, alors Directeur de cabinet du président de la République à l’époque des faits, s’invitant sur un plateau de télé (entre temps il est devenu Premier ministre de Bazoum Mohamed), s’en lavant les mains, disant à qui veut l’entendre que le juge a décidé que lui, Ibou, qui est coupable, et que personne ne peut impliquer un autre dans le dossier qu’il considérait alors comme bouclé à jamais. L’heure est venue aujourd’hui de s’intéresser à ce dossier pour le traiter avec plus de rigueur afin que tous ceux qui ont joué, à un niveau ou à un autre, quelques rôles, répondent de leurs actes. Tant au niveau du cabinet que de la chaine administrative qui conduit jusqu’au trésor, des gens doivent répondre. Dans sa position actuelle, l’individu découvre qu’il est désormais vulnérable. Cet autre dossier doit donc le rattraper afin qu’il en réponde aux côtés d’Ibou Karadjé dont il pourrait être un des complices protégés.

Au nom de la vérité, que dire, au nom de la Justice, il faut également agir pour réparer des torts.

La COLDEFF est interpellée !

Mairiga