Le Cnsp, un an d’exercice du pouvoir d’Etat : Les raisons d’espérer
Le Niger tend inéluctablement vers sa disparition ». Cette phrase simple en apparence mais chargée de contenus, prononcée par le nouvel homme fort du Niger le Général Abdourahamane Tiani qui s’adressait pour la première fois à ses compatriotes sur la chaîne nationale après avoir renversé Bazoum, a sonné comme un coup de tonnerre dans l’esprit des nigériens. Du paysan le plus frustre à l’homme le plus cultivé, personne où presque n’a vu ce danger venir, même si les symptômes se manifestaient dans chaque acte que posait Bazoum, dans toutes les décisions qu’il prenait, dans chaque parole qu’il prononçait, de connivence avec ses alliés. Face à l’évidence, le risque d’être apatride, étranger et esclave dans son propre pays s’est dévoilé au grand jour, suscitant une réaction systémique, une prise de conscience collective et un sursaut patriotique national jamais égalés, dans l’histoire socio politique du Niger. Les Nigériens jadis divisés par des hommes politiques qui exploitaient leurs misères et leurs voix à l’occasion d’élections truquées contre des morceaux de savon et quelques mesures de céréales, ont enterré leurs divergences pour une cause encore plus noble : Combattre où périr. Des citoyens que tout oppose même dans le cercle familial, infesté par les socialistes et leurs alliés alimentaires regroupés au sein de la MRN, marchaient pour la première fois, sur les mêmes pas, solidaires et fraternelles les uns des autres, avec le même sang bouillonnant de soif de liberté, de soif de souveraineté, de soif dignité. Il vaut mieux tard que jamais, dupés depuis 12 ans par une horde de politiciens enragés qui leur vendaient des illusions pour mieux contrôler et piller les ressources du sous sol, les citoyens ont ainsi compris, qu’ils n’ont pas en réalité de barrière linguistique, ethnique et régionale, qu’ils sont enfantés par une seule mère pour laquelle il faut accepter de souffrir et se sacrifier : Le Niger.
Le Cnsp a ouvert la voie, et le peuple à supporter tout le fardeau de la lutte. Les détails et les péripéties ayant conduit le peuple à se libérer de l’emprise de l’impérialisme occidental, sont connus de tous, il n’est si nécessaire d’en parler. Témoins, victimes et acteurs de cette révolution si récente de notre pays, sont en vie et se délectent avec la satisfaction morale, d’avoir accompli une mission, qui doit encore perdurer.
On ne peut rien leur apprendre. Pour y parvenir, il y avait eu des morts, des larmes, et du sang. L’histoire se chargera de l’enseigner aux générations futures, comme elle l’enseignait déjà dans les écoles. Ainsi, les sanctions de la Cedeao au lieu d’étrangler le Niger comme prévu, ont été noyées dans un océan de sacrifices consentis de plein gré par le peuple. Il n’est pas judicieux de parler de bilan dans ce contexte, mais parlons en, si les événements le recommande, sur la gestion d’un régime cerné de toute part, de terroristes inventés à dessein, de semeurs de troubles, d’ennemis affichés et partisans du diable, de comploteurs et de couards, des lâches et des pleutres à la nigérieneté douteuse exilés, pour prêcher la haine et la guerre, l’intolérance et le chaos. Mais pour quels résultats ? La menace d’attaque dirigée contre le Niger souhaitée et attisée par les partisans de Bazoum sous l’égide de l’ancienne métropole et de la Cedeao, a même accéléré le départ des 3 pays membres de l’AES devenu confédération, de l’ancien bloc ouest Africain.
Toute l’Afrique a applaudi. L’isolement diplomatique et les sanctions économiques, l’apocalypse que prédisaient Ouhoumoudou Mahamadou et Hassoumi Massaoudou pour le Niger et ses finances publiques, ont bien au contraire, attiré les institutions internationales qui se bousculaient aux portes du Niger, « Banque mondiale, Union européenne, Fonds monétaire international et bien des investisseurs ». Ils proposaient des milliards non aux conditions de soumissions comme avant, mais librement acceptées par les parties prenantes, dans la dignité et le respect. 5200 milliards de dette hérités d’Issoufou et Bazoum, à l’usage toujours inconnu, sont entrain d’être apurés, les salaires des fonctionnaires payés à terme échu. Aucun coup de sifflet n’a perturbé l’année scolaire préparée à temps avec des nouvelles reformes « retour du CFEPD » à même de rehausser le niveau des élèves. Pour l’essentiel, le Niger a enregistré des résultats significatifs et une stabilité économique en 12 mois de la gouvernance Cnsp. Aussi, nous n’allons pas revenir sur la réduction du prix des hydrocarbures, où passer au crible la vision de Tiani déclinée sur 4 axes dans son livre, considérant que le peuple en a déjà tiré toutes les conclusions. Toutefois, il faut préciser que cette vision sur un autre aspect, se concentre sérieusement sur cet épineux problème d’autosuffisance alimentaire jadis insurmontable par des politiques creuses et propagandistes, des autorités précédentes. La remise en valeur des terres connues fertiles mais mal exploitées dans toutes les régions, la remise sur orbite de l’ONAHA doté de tous les moyens de sa mission , en disent long sur les ambitions du Général Tiani et sa ferme volonté de reconquête de la souveraineté alimentaire. A ce niveau, il apparaît clairement que les perspectives de réussite sont indiscutables et dorénavant, les commerçants n’auront aucune occasion de s’en prendre aux consommateurs.
S’agissant du renforcement de la cohésion sociale, il faut rappeler qu’a l’occasion du coup d’Etat du 26 juillet 2023, cette éruption d’événements et les accusations mutuelles qui l’accompagnent « sanctions politiques, économiques, isolement diplomatique, déclaration de guerre » ; a connue un revers cuisant, cédant d’elle-même, et s’effondrant comme un château de cartes sous le poids de la cohésion sociale. Venu au pouvoir le 15 avril 1974, Le Général Seyni Kountché paix en son âme, qui a dirigé le Niger pendant 13 longues années en a fait de cette cohésion sociale, un instrument de gouvernance en se plaçant au dessus de la mêlée, considérant que tous les Nigériens se valent, sont au même pied d’égalité quelqu’en soient leurs races, origines, ethnies, ou religions, et si supériorité il y a entre les Nigériens, elle se justifie par l’aptitude au dévouement à la patrie. Tiani est donc bien sur la bonne trajectoire, il est indispensable de consolider cette cohésion sociale qui est entrain de s’enraciner dans nos moeurs et dans notre vie au quotidien. Sur la situation sécuritaire qui donne lieu à tous les commentaires, soyons lucide pour mieux appréhender et comprendre la situation. Nos soldats se battent dans un pays qui à une superficie d’1.267000 km2 sur tous les fronts : Dans le bassin du lac Tchad, nord Agadez et Tahoua, sud Maradi et dans la zone des trois frontières, sans jamais perdre même un seul cm du territoire national. La guerre, c’est le labeur le plus difficile qui puisse échoir à un homme. Nous enregistrons souvent des pertes certes, mais c’est la guerre et nous sommes toujours vainqueur contre le terrorisme l’arme la plus lâche d’une France, qui a perdu le Niger certainement, jusqu’à la fin du monde. Nos soldats tombés héroïquement en se battant, sont toujours vivants dans la mémoire collective. Civils, nous n’avons pas une compréhension profonde de l’esprit du soldat et de ses besoins. Nous avons tout de même une certaine idée de sa grandeur d’âme, de son intransigeance à défendre la patrie et ses grands idéaux, de son ardeur au combat et de ses fermes convictions nationalistes. Le soldat Nigérien s’est toujours distingué partout ailleurs dans le monde dans l’accomplissement de ses devoirs. Cela se raconte au delà de nos frontières. Nous avons le devoir moral de les soutenir, et d’arrêter ces commérages si nous ne pouvons pas vivifier leurs exploits, exploits sans lesquels nous ne pouvons ni écrire, ni manger, dormir et vaquer tranquillement à nos occupations en toute sécurité. C’est eux qui versent leur sang pour que nous soyons libres. Est-il raisonnable de les dénigrer à défaut des prières et des invocations pour qu’ils triomphent toujours dans cette guerre contre un ennemi inconnu, capable après avoir commis un forfait, de se diluer dans la société sans aucune suspicion? Ne perdons pas de vue, que nous sommes dans un combat dont personne ne peut prédire la fin avec certitude, et les batailles décisives restent encore à venir. Vivement donc nos FDS, pour la fière devise selon laquelle « Il vaut mieux mourir debout que de vivre à genoux ».
Amadou Harouna (Le Canard en furie)