Le CNSP face aux tentatives de déstabilisation : L’armée veille à l’unité nationale du Niger
Cohésion de l’armée à l’épreuve du pouvoir : Le CNSP doit au nom du peuple maintenir son unité
Depuis que les militaires intervenaient le 26 juillet 2023 pour faire les choix que l’on sait, tous les observateurs étaient unanimes à reconnaitre que la mission des militaires au pouvoir pourrait être délicate. Ceux qu’ils débarquaient du pouvoir, rancuniers jusqu’à la moelle, ne pouvaient pas lui pardonner d’avoir dérangé leur confort, leurs ripailles et leur nouvelle vie de princes gâtés. On savait surtout qu’ils useraient de tous les subterfuges et tous les complots politiques pour vouloir déstabiliser la transition afin de créer les conditions de leur retour pourtant impossible au pouvoir quand on sait qu’en plus d’un peuple libéré, ils ont affaire à une armée engagée à sauver la Patrie. Ils aiment tellement régler des comptes qu’on savait pourquoi ils tenaient tant à renverser la situation en leur faveur. Que les adversités souvent manigancées, faites pour tromper des vigilances, ne détournent pas de ce qu’est leur vraie nature : des hommes et des femmes qui sont prêts à tout, y compris à pactiser avec Satan pour atteindre leur but. Voilà pourquoi ils partaient ramener la France pour la réinstaller dans le pays avec tous les atours qui lui permettaient de recoloniser le pays en contrôlant leur territoire abandonné à ses militaires. Ils ont trompé tout le monde, les hommes et les femmes de ce pays, les militaires comme les civils, à qui ils ont fait croire, séduisant avec un socialisme ‘’caviar’’ qui était juste un prétexte non une conviction, qu’ils venaient pour transformer le pays, pour changer les mentalités, pour cultiver les bonnes manières dans la démocratie, pour rétablir les règles de la justice dans un pays qu’ils estimaient alors fait d’injustices. Mensonge. Bluff. Ils venaient, en vérité, pour se réaliser.On a fini par comprendre, lorsqu’ils arrivèrent au pouvoir, qu’ils étaient tout sauf des démocrates, tout sauf des socialistes, tout sauf des patriotes sincères. Ce qu’ils aimaient, c’était leur propre confort, leur envie de briller au milieu des misères du peuple, cultivées et fabriquées. Pour en arriver là, ils usaient de toutes les contre-valeurs qu’ils prétendaient venir détruire dans le pays : le vol, le pillage, l’escroquerie, l’ignominieuse corruption, le clanisme ordurier et le népotisme abject. Ainsi, après avoir tout essayé sans succès pour faire tomber le nouveau régime dirigé par le CNSP, les ennemis internes et externes, pourtant bien connus de tous, cherchent d’autres moyens pour affaiblir la transition et créer les conditions de sa faillite. Les mesures économiques qui donnaientpourtant beaucoup d’espoir à l’ancien Premier ministre Ouhoumoudou, depuis son exil, à voir le pays ne pas tenir face à tant de sanctions iniques décidées à son encontre, voilà aussi que les terroristes entretenus et manipulés par qui on sait, traqués par les trois armées, ne savent plus où mettre de la tête quand toutes les portes leur sont fermées au nez, mis en déroute, en débandade et badaudant dans un espace devenu pour eux l’enfer. Et ceux qui des nigériens rentraient dans ce jeu payeront, car les trois armées ont décidé de ne leur faire aucun quartier : ils périront !C’est cette réalité, désormais irréfutable, qui a fini par clouer le bec à une presse occidentale, notamment française, presse à sensation, friande de mauvaises nouvelles des armées et des peuples du Sahel, parlant sans cesse d’échecs pourtant invisibles de la lutte contre le terrorisme pour justifier qu’on ait eu tort de chasser leurs troupes alors même que les populations, qui ont vécu les affres de la violence terroriste pendant que les troupes étrangères étaient sur notre sol, savaient faire la différence depuis que les armées locales reprenaient la main de la sécurisation de notre espace. Nous ne tombons pas, et cela, visiblement, gêne ceux qui rêvent de voir le peuple sombrer pour justifier qu’ils soient utiles pour lui. Quand on voit bien de partenaires revenir dans le pays après que la France les ait trompés sur le cas du Niger, l’on aura compris que le Niger reste fréquentable, les Institutions de Bretton Woods ayant elles-mêmes intégré, dans leurs analyses de l’économie du Niger, le caractère résilient de ses économies au coeur de tant de tumultes et de contrariétés imposées, sortant la tête de l’eau pour faire mentir les prédictions de tous les oiseaux de mauvaise augure. Tout le monde oubliait que les affres d’une nature hostile aguerrissaient la capacité du peuple à résister et son pouvoir d’adaptation comme aucun autre peuple ne sait le faire face aux caprices d’un environnement aux multiples facettes.Face à toutes les tentatives pour saborder les transitions au Sahel, la seule solution qui restait à une France qui désespérait était de se servir de la vielle recette machiavélique : diviser pour régner. Or, Emmanuel Macron, habitant encore le vieil empire colonial abandonné dans les poubelles de l’Histoire, ne peut comprendre la nouvelle Afrique et ses hommes dont les consciences ont radicalement évolué pour ne plus s’accommoder d’attitudes paternalistes, condescendantes, néocolonialistes. Il est donc important que la transition ne cède pas aux sirènes de la division, pour ne travailler qu’au seul bonheur du Niger et des Nigériens qui, aujourd’hui encore, soutiennent et voudraient voir leur pays sortir de l’ornière. Les militaires au pouvoir doivent comprendre qu’ils jouent à la fois pour l’histoire et pour le Niger dont ils marquent une étape cruciale de son Histoire pour savoir se détacher de considérations vers lesquelles quelques attardés pourraient les pousser pour les éloigner de ce qui les grandit et anoblit leur action à la tête de l’Etat. Quand on écoute les dires de certains internautes qui s’expriment pour blesser une ancienne directrice d’un ministre récemment relevée de ses fonctions, l’on peut lire là des propos graves qui ne peuvent pas être tenus dans le nouveau Niger car, il est admissible que certains veuillent imposer ce regard étriqué des problèmes qui ne sauraient être dans la sphère politique qu’ils ne cessent de considérer. Il faut penser au Niger. C’est tout.
Resserrer les rangs…
De la même façon que les militaires qui dirigent le pays voudraient voir le peuple se souder autour de leur pouvoir, le peuple voudrait aussi voir les militaires et, au-delà, toute l’armée, former un corps dont le ciment reste leur engagement à ne servir que le drapeau, un pays pour lequel ils vouaient leur vie, déterminés à aller jusqu’au sacrifice ultime, pour le Niger, et lui seul. Certains discours, subtilement diffusés sur ls réseaux sociaux et dont il faut retrouver les auteurs pour les châtier, ne doivent pas les ébranler pour leur faire perdre la lucidité qui voudrait qu’ils comprennent qu’ils ont aujourd’hui la responsabilité, face à la postérité et face au peuple, de conduire un Etat.
Regarder autour de soi
La situation requiert vigilance de la part du régime pour regarder autour de soi afin que certains acteurs de l’ancien système, redevables vis-à-vis des patrons qui sont déchus, ne se servent pas de leur position pour nuire à la transition. C’est pourquoi, de la même manière qu’elle a un regard sur tout ce qui bouge, forte désormais de son système de renseignement, la transition doit observer certaines missions longues au niveau de l’administration où certains partent dans le Niger profond, officiellement pour des raisons administratives. De telles missions, quand on voit la coloration de ceux qui partent, pourraient cacher bien de plans que les mêmes hommes pourraient mettre en place pour atteindre les objectifs que des sanctions économiques et un projet de guerre n’auront pas permis d’atteindre. Ceux qu’on chassait du pouvoir, on le sait, n’ont pas qu’une flèche à leur arc et pourraient changer de stratégies pour le même combat que l’on sait, à savoir arriver à saborder la transition pour organiser leur retour et ramener cette France que les militaires chassaient du pays. Ils ont tellement de choses à partager avec cette France qu’ils ne peuvent être gênés d’être ceux qui lui ouvriront les portes pour revenir dans le pays : un larbinisme commande de leur part ces lâchetés.
Être impitoyable vis-à-vis des traitres…
Une certaine attitude faite de mollesses apparentes que l’on observe chez les militaires, sans les appeler à la dictature, ne peut s’accommoder des exigences du contexte. Comment peut-on croire que des acteurs, connus dans bien de cas, après plus d’un an de transition, puissent avoir les moyens de s’en prendre au pays, à ses intérêts et à sa transition ? Il y a à être intraitable vis-à-vis de tels traitres dont l’égo surdimensionné et l’orgueil ne peuvent les amener à faire leur mea-culpa pour se ranger et laisser de la place et du temps à ceux qui venaient pour mettre de l’ordre et pour faire leur travail, surtout quand ils peuvent voir tout le peuple se mettre du côté des militaires, se dégoûtant de la démocratie louvoyée d’hier, tout en appelant les militaires à tenir encore le pouvoir, s’effrayant que les mêmes hommes politiques ne reviennent pour les mêmes pratiques et les cultures malsaines développées dans la démocratie. Ces traitres et ennemis de la marche nouvelle du pays sont tant à l’extérieur, portés par l’impérialisme français, qu’à l’intérieur, même si certains de ceux qui sont à l’extérieur sont déchus de leur nationalité. Et ce n’est pas pour rien que l’ancien cadre de l’USN, Anass Djibril, il y a quelques jours, dans un point de presse, appelait la transition à redoubler de vigilance, rappelant que si l’impérialisme a réussi souvent à arriver à bout de certains régimes qu’il combattait, ce n’est pas parce qu’il aurait une armée puissante, mais bien parce qu’il a réussi à se servir de complicités internes. Or, dans le cas du Niger, cela ne manque pas quand on sait les accointances et les complicités raffinées que le PNDS avait avec les milieux français qui cherchent aujourd’hui noise au Niger. Sans verser dans la psychose, la transition doit comprendre que l’arme qu’il faut craindre n’est jamais si loin…
Mairiga (Le Courrier)