L’air du temps : Stades ou jungle !
En effet, les 24 équipes qualifiées à cette phase de la compétition ont des noms évocateurs qui traduisent une certaine symbolique propre à leurs réalités et à la mythologie africaine. Pour l’essentiel, la grande majorité de ces équipes nationales portent des noms d’animaux. Ainsi nous avons les Lions indomptables du Cameroun, les Lions de la Téranga (Sénégal) et ceux de l’Atlas (Maroc). Viennent ensuite les Eléphants de Côte d’ivoire, ceux de la Guinée communément appelés ‘’Syli’’, les Léopards de la RD.Congo, les Lycaons de Guinée Bissau, les Fennecs d’Algérie, les Requins bleus du Capo Verde, les Mambas de Mozambique, les Scorpions de la Gambie, les Etalons du Burkina Faso, les Palancas Negras (Antilopes noires) d’Angola. Il y a aussi les Aigles du Mali, ceux de Carthage (Tunisie) et les Supers Eagles du Nigeria.
A côtés de ces animaux dangereux ou tout moins coriaces, d’autres équipes portent des noms tout aussi symboliques. C’est ainsi qu’on a les Pharaons d’Egypte, les Braves Warriors de Namibie, les Bafana Bafana (Garçons Garçons) de l’Afrique du Sud, les Mourabitounes (les Almoravides) de la Mauritanie, les Chipolopolos (Boulets de cuivre) de la Zambie, le Nzalang Nacional (Eclair) de la Guinée Equatoriale, les Black Stars (Etoiles noires) du Ghana et les Taifas Stars (Etoiles du Kilimandjaro) de Tanzanie.
Avec tous ces noms évocateurs, les stades de la CAN s’assimilent ainsi à une jungle où s’affrontent des bêtes sauvages, les unes plus coriaces que les autres. Ainsi dans cette jungle dangereuse où s’affrontent des lions, des éléphants, des Léopards, des Lycaons, des requins, une jungle où circulent des mambas, des scorpions et où planent des aigles, il faut être un pharaon, un brave guerrier, un mourabitoune ou un ‘’garcon garcon’’ pour s’y aventurer sans risque de prendre un boulet de cuivre pour illuminer comme, un éclair (Nzalang), le cœur des supporters et briller comme les étoiles noires (Blacks stars) ou celles du kilimandjaro (Taifas Stars).
Malgré tout, des antilopes noires et des étalons audacieux ainsi que les malicieux fennecs se promènent avec plus ou moins de sérénité. Espérons qu’ils ne suivront pas le même sort que les gazelles, les éperviers, les écureuils et autres bouquetins dévorés dans la savane avant d’atteindre cette jungle.
En attendant, les joutes de cette compétition phare du football africain se poursuivent sur les différents stades du pays d’Houphouet Boigny. Qui de ces animaux et ou figures mythiques du continent sera sacré champion ? L’épilogue est attendu le 11 février prochain. Que le meilleur gagne ! En tout cas, c’est dans l’air du temps !
Siradji Sanda (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org