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La Renaissance mise dans les poubelles de l’Histoire : Les cris de désespoir de ténors déchus

La Renaissance acte III est tombée dans le piège d’Issoufou. Alors que les Nigériens ont voulu aider Bazoum Mohamed à aller dans l’orientation de ses discours pour mieux réussir, lui pardonnant tout ce que l’on lui a reproché jusqu’ici, l’homme, impotent par les gratitudes qu’il doit à son bienfaiteur, ne put jamais se libérer de son prédécesseur avec lequel pourtant, il développait des relations compliquées. Il ne put alors avancer, condamné à vivre d’injonctions, dans l’oubli total de ce qui serait le programme qu’il partait vanter devant le peuple lors des dernières campagnes électorales. La guéguerre qui n’en finissait pas, plus visible pour ceux qui étaient autour du cercle du pouvoir que du peuple, a fini par pousser, dans l’implication infructueuse de l’ancien président et la garde présidentielle qui a sans doute fini par comprendre ses visées monarchistes, à finalement sortir le jeu, en détrônant les deux « têtes » anormales d’un pouvoir qui a trop longtemps souffert de son bicéphalisme, d’une gouvernance à deux inconfortable, renvoyant aux vestiaires les deux protagonistes qui ne peuvent plus s’entendre. Pour ceux qui savent cette réalité, le semblant de cohésion dans ce qui leur arrive depuis des jours, n’est que l’expression d’appréhensions, dans la conscience du mal qu’ils ont fait au pays, de ce qui risque de leur arriver, eux qui, pour un rien, pouvaient envoyer d’autres Nigériens en prison. Pour espérer retrouver le fauteuil qu’ils perdaient, ils peuvent souhaiter tous les malheurs sur le pays, appelant à un déluge de feu sur le pays et sur le palais présidentiel qui leur a échappé, n’ayant que faire même de la vie de celui qu’ils prétendent défendre.

Pendant que le peuple partout s’en félicite, triste qu’il n’ait que cette solution pour se débarrasser d’hommes qui n’ont plus de coeur pour gouverner les hommes, dans les milieux de l’ancien régime l’on ne voit que rancoeur et des coeurs devenus trop « noirs ». C’est d’autant vrai que cela fait des années que nous écrivions que le coeur n’est plus à gauche, les socialistes étant devenus sous nos tropiques des fauves dont les brutalités et les contrevaleurs incarnées ont sali l’idéologie. Mais quelques individus du régime défait et notamment du PNDS-Tarayya, pendant" que le reste de leurs militants estiment qu’ils ont mérité ce qui leur arrive, se mettant du côté du peuple, se mettent eux à se plaindre sans cesse, appelant tous les déluges sur le pays tant que ce ne sera pas eux à la tête du pays.

Les Nigériens choqués…

Comment peut-on comprendre que parce que le PNDS perdait le pouvoir, que d’autre, le commandant de la garde nationale, pour la responsabilité militaire et Hassoumi Massaoudou pour la responsabilité politique dont il n’avait pourtant plus la légalité du fait du coup d’Etat qui les déposait, puissent écrire une demande lâche pour demander que la France intervienne militairement pour restaurer leur pouvoir défait ? Que dire de personnes qui peuvent appeler un autre pays à prendre des armes contre le leur ? Peuvent- ils croire qu’ils aient encore une place dans une telle nation que leurs actes renient ainsi ? La folie du pouvoir peut-elle conduire à de tels extrémismes dangereux ? En vérité un tel acte ne trompe pas sur la vraie nature des socialistes nigériens qui sont capables de faire feu de tout bois, égoïstes plus qu’un autre. Les Nigériens ne s’en revenaient pas. Mais le pays les attend et forcément, et un jour, ils devront répondre de leurs actes menés contre la patrie. Faut-il croire qu’ils en ont une autre pour appeler à la destruction de celleci tant qu’ils ne seraient pas ceux qui doivent la diriger ?

La valse des apatrides…

Certains ambassadeurs, oubliant qu’ils représentent un pays non un homme a fortiori un régime qui les aura désignés, ont osé sortir au grand jour pour prendre des positions graves, incompatibles avec leurs responsabilités pour appeler, comme l’ancien premier ministre Ouhoumoudou, et d’autres ambassadeurs à « frapper » le Niger, sans doute pour que tout le monde perde, et s’il le faut, même si l’homme que certains défendent hypocritement, Bazoum en l’occurrence, meurt sous le feux des armées de la CEDEAO où des éléments infiltrés d’une France qui tient à coeur cette intervention qu’elle veut mener sous le masque d’une CEDEAO qui ne peut comprendre qu’on l’utilise pour exécuter une décision grave dont elle ne peut porter la responsabilité devant l’Histoire et les peuples qui demanderont des comptes à leurs dirigeants qui auront ainsi montré qu’ils agissent dans une solidarité de corps, non pour le bien-être de peuples qu’ils peuvent être appelés à fusiller pour leur permettre de régner sur des peuples même enterrés. Ceux qui agissent ainsi, peuvent-ils croire qu’ils n’ont plus rien dans le pays pour vouloir qu’il soit mis à feu et à sang ? Le pouvoir, peut-il, lorsqu’on le perd, rendre si cynique, si cruel, à faire preuve de tant de masochisme ? Après moi, le déluge, telle doit être l’option de socialistes déshérités qui rêvent, sans laisser de place à Dieu dans ce qu’ils font, de régner pendant quarante ans, sinon plus, presque éternellement.

Des masques sont tombés

Aujourd’hui, les Nigériens peuvent, définitivement, comprendre ce qu’est le PNDS et ce que sont ses leaders qui, obnubilés par leur égo, en politique, ne peuvent voir au-delà de leurs personnalités. On comprend par une telle compréhension de la gestion de l’Etat qu’ils échouent aussi tragiquement, pour vivre au milieu de leur gloire qu’ils ont crue éternelle, ces déboires qui révèlent au monde leur sadisme et leur apatridie. Pourquoi, dans les mêmes conditions, d’autres ailleurs, notamment au Burkina Faso avec Balise Compaoré, et Kaboré, au Mali avec Ibrahim Boubacar Keita, au nom du pays dont ils avaient assumé les hautes charges, faisant plus le choix de la patrie que de leurs personnes, ne voulant pas que, par eux, une goutte de leurs compatriotes soit versée. Aussi, choisirentils de s’en aller par une grande porte, refusant d’insister ainsi qu’Issoufou le demandait à son ami IBK qui avait alors refusé de se plier à ses extrémismes. On aura compris – et c’est cela que tous les Nigériens sont en train de dire aujourd’hui, découvrant enfin qui pouvaient être ces hommes qui prétendent être des socialistes issus d’un peuple qu’ils appellent à « bombarder » pour les aider à revenir au pouvoir – que les socialistes nigériens ne sont ni des hommes d’Etat ni des patriotes.

Mais il faut les comprendre, ils savent ce qui les attend

Ils savent le mal qu’ils ont fait au pays pour tenter, en désespoir de cause, de chercher le moyen de rester au pouvoir. La stratégie française ne peut les aider dans cette vaine tentative dans laquelle la stratégie repose sur un argumentaire lexical avec lequel, après avoir parlé sans succès de « tentative de coup d’Etat » au Niger pour allumer quelque espoir dans les coeurs douloureux des socialistes défaits, on s’agrippe à un autre vocabulaire non moins pertinent : notamment par celui qui prétend que Bazoum serait pris en otage, non destitué, voire séquestré, appelant à libérer « l’otage ». Ridicule. Toute cette agitation, pour bien d’observateurs, ne s’explique que par le fait que les ténors inquiets de l’ancien régime, savent ce dont ils ont à répondre pour craindre pour leur liberté et s’effrayer des prochaines humiliations. Pourtant, ils avaient été avisés que seul le pouvoir de Dieu est éternel et quoi qu’ils fassent, un jour, ils ne seront plus au pouvoir et que le Niger et sa Justice demeureront ainsi que le leur rappelait le SAMAN sous Issoufou. Issoufou Mahamadou et ses fanatiques, n’ont jamais prévu que ce qui est arrivé à leur champion puisse lui arriver de si tôt. Allahou Akbar. L’homme, selon la discipline dont se revendique Bazoum Mohamed – la Philosophie en l’occurrence – est certes acteur de l’Histoire mais il ne peut la commander, obligé de subir l’Histoire pour n’être qu’une victime de l’Histoire.

La roue de l’histoire comme le dit un autre est ainsi en marche et elle écrasera ceux qui, au faîte de leur gloire, n’ont rien fait avec mesure, croyant qu’ils peuvent indéfiniment tout s’autoriser, posant leurs espoirs sur un gourou qui pourrait être là toujours pour les défendre. Aujourd’hui, dans sa cage qui l’isole de ses prétentions et de sa puissance supposée, lui-même, tragiquement, se cherche. Bonkano, avait pourtant prévenu : « un jour on est le chasseur, un autre on est la biche ».

Quand on voit la vague de soutiens qui accompagne la prise du pouvoir par le CNSP, l’on ne peut que plaindre ceux qui, s’accrochant à une intervention militaire comme à un gilet de sauvetage, incapables de comprendre, et pour beaucoup de pays, que le Niger est plus important que leur sort pour savoir faire le choix qui protège un peuple, non des individus inscrits dans une logique de sabotage et de politique de la terre brûlée.

Le Niger est plus important que quelques individus que l’on a sacrifiés pour sauver la nation dont ils se souciaient peu.

Mairiga