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L’air du temps : FSSP - Les grands absents

La création du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie (FSSP) a remis à l’ordre du jour l’élan de patriotisme, la générosité et la solidarité des Nigériens mais aussi et surtout leur attachement à la dignité de leur pays.

C’est ainsi que les différentes couches socioprofessionnelles continuent, chaque jour que Dieu fait, à apporter leurs contributions à la cagnotte du Fonds. On a vu des paysans, des commerçants, des artisans, des Nigériens de la diaspora et même des écoliers apporter leurs contributions.

Mais, une certaine catégorie de citoyens s’est illustrée par sa grande absence dans cette mobilisation : l’élite politique. En effet, en dehors de quelques rares leaders (dont celui du parti Raana), les ‘’grands bonnets’’ qui ont marqué les 30 dernières années de la vie de notre Nation ont brillé par leur silence.

Pourtant, c’est en ces instants que la patrie a besoin de tous ces fils. Sauf que ces acteurs sont enclins à faire étalage de leur fortune (acquise on ne sait comment) au moment des campagnes électorales. Pour ainsi impressionner les électeurs, faire bonne figure devant tel ou tel leader, ou simplement pour acheter des voix, ils n’hésitent pas à débloquer des millions.

Il est malheureux de constater que ces mêmes acteurs ne sont pas si ‘’chauds’’ à contribuer à la sécurité collective à travers le Fonds de solidarité. Pourtant, ils ont une grande part de responsabilité dans la situation que vit actuellement notre pays. De toute évidence, beaucoup font profil bas, pour ne pas ‘’s’exposer’’. Ce qui est compréhensible.

Sauf que, c’est un secret de polichinelle, cette cohorte de politiciens s’est enrichie, disons-le, sur le dos du peuple nigérien. Entrés pratiquement pieds nus en politique, beaucoup d’entre sont devenus multimilliardaires. Les multiples scandales politico-financiers ayant marqués ces années de démocratie viennent confirmer que la politique est devenue la principale voie d’enrichissement – certainement illicite –.

Mais au moment où, toutes les couches s’activent à contribuer au FSSP, nos acteurs politiques, eux préfèrent garder leur argent, certainement pour le prochain cycle électoral pour revenir encore acheter les voix. Nul doute que beaucoup d’entre eux sont dans la logique de ces puissances et organisations régionales qui mettent la pression pour ce qu’elles qualifient de retour à l’ordre démocratique. Au bénéfice de qui ?

Sauf que la préoccupation des citoyens actuellement n’est pas ces élections dont on a coutume. Nos préoccupations sont surtout la sécurité des populations et de leurs biens, l’intégrité de notre pays, la souveraineté de nos choix et l’indépendance de notre gouvernance.

Siradji Sanda (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/