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Journée de réflexion sur la santé néonatale au Niger : Sensibiliser le public sur les défis liés aux nouveaux nés, prématurés et malades

Une journée de réflexion sur la santé néonatale au Niger, placée sous le thème «Mortalité néonatale au Niger : Etat des lieux et perspectives» a eu lieu jeudi 18 mai 2023 à Niamey. La rencontre a pour objectif de sensibiliser le public aux défis liés aux nouveaux nés, sains prématurés et malades ainsi qu’aux soins spécialisés que les professionnels de la santé doivent fournir pour aider ces nouveaux nés à survivre. Cette rencontre de deux jours est organisée par la division de la santé Néonatale et infantile, sous la tutelle de la direction de la santé de la mère et de l’enfant, en collaboration avec l’Association Nigérienne de Pédiatrie (ASNIPED) et l’UNICEF.

C’est le Secrétaire général du Ministère de la Santé Publique de la Population et des Affaires Sociales, Dr Ibrahim Souley qui a présidé la cérémonie d’ouverture en présence du chef santé UNICEF, Dr Jean-Claude Mubalama et du président de l’Association Nigérienne de Pédiatrie, Dr Ali Soumaila Abdoul Aziz.

Au Niger, le taux de mortalité néonatale, infantile et juvénile reste l’un des plus élevés. En 2021, sur une estimation de 1000 naissances vivantes 44 décédaient avant d’atteindre les 30 jours et 77 avant leur premier anniversaire et 123 avant l’âge de 5 ans.

Dans son discours d’ouverture le Secrétaire Général du Ministère de la Santé de la Population et des Affaires Sociales a brièvement rappelé que selon l’organisation mondiale de la santé 2,4 millions d’enfants dans le monde sont morts durant leur premier mois de vie en 2019. On compte environ 6700 décès de nouveaux nés par jour. Ce qui représente 47% de l’ensemble des décès d’enfants de moins de 5 ans, taux en hausse par rapport à 1990 où il était de 40%. «Dans les pays à ressources limitées, il est établi que 80% de l’ensemble des décès de nouveaux nés résultent de trois principales affections évitables et pouvant être traitées à savoir : les complications de la prématurité, les décès per-partum (y compris asphyxie à la naissance) et les infections néonatales», a-t-il relevé.

Pour Dr Ali Soumaila Abdoul Aziz, cette journée vient à point nommé car, la mortalité néonatale est passée de 24 pour mille en 2012 (EDSN2012) à 44 pour mille en 2021 (ENEFEME2021). «Il s’agit là d’un retour au taux de mortalité néonatale de 1998, l’un des taux les plus élevés au monde malgré les stratégies mises en œuvre, visant à promouvoir la santé maternelle, néonatale et infantile», fait-il observer.

Pour sa part, Dr Jean -Claude Mubalama, Chef Santé Unicef Niger a souligné que le Niger figure parmi les pays qui ont le plus fort taux de mortalité au monde avant d’affirmer que «cette journée de réflexion vas être beaucoup plus sur les discussions en termes de la santé publique pour pouvoir rapidement inverser cette tendance de mortalité des nouveaux nés, savoir pourquoi les enfants meurent avant leur 30ème jour de vie».

Fatiyatou Inoussa(onep)

Source : http://lesahel.org/