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Issoufou Mahamadou : Un homme en contradiction avec lui-même

rapport detape sur la zlecaf par issoufou mahamadou a addis abeba ethiopieProfitant de sa participation, controversée dans son pays, à la rencontre du Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel qu’il préside, l’ancien Chef d’Etat nigérien, Issoufou Mahamadou, comme il aime s’y adonner, s’est confié à la presse internationale, pour partager avec les lecteurs la substance du rapport que remettait le panel au Secrétaire Général des Nations- Unies au sujet du Sahel, avant de dire tout ce qu’il a sur le coeur, relativement aux accusations qui le visent depuis que tombait le régime de Bazoum Mohamed que luimême, par ses bricolages, avait réussi à mettre en place, pour des intérêts personnels que les Nigériens n’ont pas tardé de découvrir. En effet, très vite, sur tiraillements, les relations entre le nouveau président Kama mini et son prédécesseur, se sont détériorées, ouvrant désormais une guerre ouverte entre les deux clans, embrasant l’ancien système défait car impliquant également jusqu’aux enfants gâtés qui se jetaient des pierres pour défendre, chacune, papa. Mais quand on lit entre les lignes, comment peut-on croire, dans le souvenir de la qualité de sa gestion, cet homme qui n’a pas su se servir de ses propres connaissances à dessein arrangées qu’il vient livrer dans cette interview même si l’on peut y relever bien de contradictions qui ne peuvent rassurer sur le personnage?

Dans cet entretien publié le 11 novembre 2024 et abondamment partagé sur les réseaux sociaux, l’on peut bien se rendre compte des limites de ses conseillers en communication. En effet, lorsque l’on apprend du média que « Dans ce rapport présenté le 21 octobre dernier au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, l’ex-Président du Niger expose les racines de la crise sahélienne, les responsabilités partagées des États et des acteurs internationaux, et esquisse une vision ambitieuse pour un « Sahel 2.0 » d’ici 2063. », l’on ne peut qu’en rire quand, se rappelant qu’il n’est pas étranger aux difficultés de son pays. Il n’y a pas si longtemps qu’il quittait le pouvoir, et il aurait pu, se servir de la lumière de ses sagesses oubliées et de l’éclairage du leadership qu’on lui prête, pour éviter que son pays ne sombre. Pourquoi donc, cette connaissance politique ne lui servait pas, alors qu’il dirigeait, pour mieux gouverner, plus vertueusement ? Aujourd’hui, s’il donne l’impression qu’il connait les « racines » du mal au Sahel, on sait bien que c’est pour sauver le peu de son image galvaudée, ternie à la suite des soupçons qui pèsent sur sa responsabilité dans le coup d’Etat et surtout, sur la qualité de sa gouvernance perçue par ses compatriotes aujourd’hui très répugnés par son système comme la plus désastreuse de l’histoire du pays, et l’image qu’il a donné de lui pendant qu’il était resté au pouvoir alors qu’à l’opposition il réussissait à faire croire en lui et à donner à compter sur lui pour changer le pays. On apprend même chez le confrère qui l’interroge que « Mahamadou Issoufou se penche aussi sur la gouvernance démocratique et la sécurité collective, tout en répondant aux accusations le concernant dans le contexte politique du Niger ». Mais saura-t-il franchement s’en laver alors que toutes les tares décriées venaient du système qu’il mettait en place pour servir ses vanités et ses désirs de grandeur, ses ostentations ?

Dans des propos recueillis par Simon Pierre Etoundi, Issoufou Mahamadou défend son « manzement » Chez Guterres, en rusant avec les mots mais sans en avoir en réalité de solutions pour les maux dont il parle car il n’a rien pu contre quand il avait l’occasion au moins de les résorber pendant qu’il dirigeait le pays. On ne peut donc pas croire aux diagnostics du médecin imparfait.

D’ailleurs, quel crédit peut-on accorder aux propos de l’ancien président, lui qui, pendant dix ans, au lieu de travailler à rassembler, à impliquer des acteurs sérieux et compétents, se servait de voleurs et d’incompétents, divisait et opposait et surtout creusait les inégalités pour laisser les privilèges à son clan qui a aujourd’hui amassé et détourné à son profit les richesses nationales ; les terres, les biens immeubles, l’argent ? On comprend donc que dans son pays, ses propos ne soient pas crédibles.

Il montre une voie qu’il n’avait jamais suivie pour gérer son pays…

Par exemple, lorsqu’il dit que « Le Sahel géopolitique traverse de multiples défis [toute chose qui est vraie par ailleurs, ajoutant que] Ces défis sont interconnectés : gouvernance, sécurité (notamment la lutte contre le terrorisme), développement (notamment pauvreté et inégalités), mobilisation des ressources. », l’on se demande si, au pouvoir, il y a franchement pensé surtout quand on sait le comportement qui avait été le sien au pouvoir. Comment ne pas en douter quand, en plus, parlant de l’endettement sur lequel, par rapport à son pays, il avait été alerté, il dit que « la dette devenant une source de pauvreté et non un instrument de développement à cause des taux d’intérêts élevés pour les pays pauvres) ». Pourtant, le sachant, et alors qu’on l’interpellait sur de tels faits, il n’avait jamais écouté, ne donnant pas aux Nigériens à le croire dans ses refus en montrant concrètement ce à quoi auront servi ces endettements dont on ignore souvent les domaines dans lesquels ils avaient été injectés. Les rails, les 3N, Exim Bank China, et d’autres n’ont été que du gâchis qu’il a souvent regretté, en tout cas en ce qui est du cas des rails.

Alors, pourquoi, le sachant, il est allé endetter le Niger à des taux suicidaires pour l’économie déjà exsangue ? Peut-il se souvenir quand même, quand il joue au grand et sérieux homme d’Etat, que c’était lui qui détruisait l’économie de ce pays en faisant des choix préférentiels au profit de la France et aux entreprises françaises ? Quelle bonne leçon de gouvernance, peut-il alors donner dans ces cas quand, à l’oeuvre, il n’aura pas donné le bon exemple de gestion ? Pourquoi donc encore, ne voulait-il pas entendre ceux qui, très critiques vis-à-vis de sa gouvernance sécuritaire, dénonçaient ses choix, et souvent des complicités internes, ne réagissant que par des arrestations pour envoyer les mal-pensants au gnouf ? Aucun régime d’exception n’a autant emprisonné de Nigériens comme il l’aura fait, tout démocrate qu’il se faisait prendre. Aussi, lorsqu’il parle d’exil intérieur des populations, fautil croire qu’il n’en avait pas connaissance, lui qui pouvait en plus envoyer en prison, ceux qui, parlant de ces sans-voix qui errent, dénonçaient sa politique sécuritaire et le calvaire de populations qui vivent le sentiment de l’abandon ? Comment ne pas être surpris de l’entendre dire que « le déplacement massif des populations des zones rurales insécurisées vers les villes, [est] une aggravation de la pauvreté et des inégalités, et même la disparition des États sous leur forme actuelle » ? Pourtant des Nigériens avaient interpellé sur ces risques mais son régime les considérait comme des pestiférés. Et ils connurent le goulag. N’est-ce pas Maikoul Zodi, Abdoulaye Saidou du M62 ?

Dans ces propos qui sont en contradiction avec l’image que l’homme a donné de lui-même au pouvoir, il n’en demeure pas moins que l’on peut y relever quelques rationalités, certaines vérités.

Une vérité au moins…

Dans notre malheur, nous ne pouvons pas qu’accuser l’impérialisme sans reconnaitre notre part de responsabilité. C’est pourquoi, il aurait fallu, pour être cohérent avec luimême, que Mahamadou Issoufou reconnaisse également les siennes dans la ruine du Niger. Il affirme que « Chaque acteur porte une part de responsabilité : les États sahéliens, affaiblis par des programmes d’ajustement qui ont négligé la sécurité, peinent à répondre aux besoins de leurs populations ; les organisations régionales et l’Union africaine, quant à elles, n’ont pas su coordonner efficacement leurs efforts. L’ONU a aggravé la situation avec son intervention en Libye, et les partenaires internationaux ont mené des stratégies morcelées, sans cohérence avec les besoins locaux ». S’il en était convaincu, pourquoi n’avait-il pas fait des choix plus pertinents pour le Niger ? Une histoire de médecin après la mort…

Et on sourit encore, quand, apportant sa recette toute trouvée dans ce rapport qu’il remet aux Nations-Unies qui croient encore qu’il a les moyens de sauver le Sahel, il dit : « Le Panel estime qu’il faut s’attaquer non seulement aux causes internes (mauvaise gouvernance) mais aussi aux causes externes (gouvernance politique mondiale non démocratique, échange inégal, architecture financière internationale inéquitable) ». On lui a pourtant maintes fois demandé de corriger sa gestion pour revenir aux fondamentaux, à ce qui est moralement acceptable, à ce qui est politiquement correct, mais il s’y est refusé. Il avait des vengeances à faire sur l’Histoire ; il croyait à sa toute-puissance.

Clin d’oeil à l’AES et au CNSP ?

Dans les propos calculés que l’ancien président tenait, l’on peut comprendre les objectifs qu’il visait à un moment où, tant dans le pays qu’à l’extérieur, son image s’est gravement altérée. Il tente alors de la soigner pour récupérer un peu de l’or délavé de sa brillance perdue. Et c’est encore dans les rêves qu’il veut séduire, en faisant les projections d’un Sahel réinventé comme en rêvent aujourd’hui Goïta, Traoré et Tiani qu’il voudrait sans doute séduire pour réussir son come-back – et on l’imagine – dans l’espoir de récupérer la nouvelle marche du pays qu’il voulait pourtant contrariée à son profit et ainsi faire en sorte que le coup d’Etat nourrisse son agenda, non celui du peuple ainsi que ses adversaires de son parti le disent depuis des mois. Ainsi, lorsqu’il dit : « Le Panel propose une vision : celle du Sahel que nous voulons en 2063, un Sahel 2.0, c’est-à-dire un Sahel émergent, stable, en paix, ayant achevé sa transition démographique et connaissant une forte croissance économique », l’on aura compris qu’il veut prendre les Sahéliens avec ce rêve qu’il n’avait pourtant jamais porté dans ses politiques. Même dans le G5 Sahel, il ne voyait que l’argent que des partenaires pouvaient injecter pour soutenir la guerre contre le terrorisme. Quand il était au pouvoir, quel chantier avait-il mis en place pour le Sahel et notamment pour qu’il atteigne ce niveau qu’il décrit à travers un futur imparfait, nous vendant encore des illusions et des chimères ? De la poudre aux yeux. Le seul plan qui avait de sens à ses yeux, c’était de détourner la démocratie à des fins aristocratiques par lesquelles il voudrait réussir à installer à sa suite le fils prodige qui a visiblement plus de mérite dans son parti que tous. Même son parti, le PNDS avait vu venir cette menace. En est-il d’ailleurs capable surtout quand on apprend chez lui les moyens pour y parvenir.

En effet, il préconise que « Pour que cette vision devienne réalité, [à travers le rapport du panel] une stratégie s’appuyant sur quatre piliers (gouvernance, sécurité, développement, mobilisation des ressources) avec pour cadre géographique le Sahel géopolitique, qui sera institué en une Communauté sahélienne de sécurité collective (CSSC), la sécurité étant entendue dans le sens de sécurité humaine ». N’est-ce pas un moyen de récupérer et d’arracher l’enfant d’un autre ? Une autre escroescroquerie politique. Il ne peut pas séduire les dirigeants de l’AES avec ce narratif qui n’est pourtant jamais venu de ses réflexions avant de connaitre les déboires d’aujourd’hui qui donnent à s’inquiéter pour son sort, ce pendant que partout des Nigériens demandent qu’on lui demande des comptes sur sa gestion. N’est-ce pas tenter, par de telles suggestions faites aux nations- Unies, de donner les moyens aux forces impériales de récupérer le Sahel à qui ainsi, sous ses conseils, on pourra proposer des financements alléchants pour corrompre et détourner la marche nouvelle à laquelle les peuples sont engagés contre son parti qui avait, planifié avec l’extérieur,de saborder la transition.

Mais on découvre enfin la vraie nature de l’homme

On aura cru qu’il croit aux valeurs de la légitimité nécessaire pour un pouvoir qui veut gouverner efficacement. Il affirme que « Pour atteindre cet objectif, l’État doit gagner la loyauté directe des citoyens, [notant que] la dévolution du pouvoir doit être assurée par des élections transparentes, ce qui rend superflu le débat sur la limitation des mandats ». N’est-ce pas là l’expression de ses regrets par rapport au pouvoir qu’il avait rendu par une élégance politique simulée et calculée alors qu’il n’avait pas, en réalité, fini avec. L’homme, dans cet entretien va jusqu’à parler de mandats indéfinis, parce que pour lui, c’est cela la réalité africaine. C’est bien faux quand, au Ghana, au Nigéria, au Sénégal, jusqu’à Macky Sall qui avait voulu dévoyer la démocratie sénégalaise, on s’accommode bien de mandats limités alors qu’on est dans la même Afrique, et souvent dans la même zone géographique du continent. Il dit que pour gagner la loyauté des citoyens, il faut des élections transparentes. Mais, seulement, l’a-t-il fait quand il était au pouvoir ? Tout le monde sait que toutes les élections qu’il a organisées avaient été controversées, souvent violemment contestées ? Là encore, il n’a pas de bonne leçon à donner au Sahel. Les faits sont têtus pour nous rappeler ce que fut l’organisation des élections sous sa présidence. Dans l’Histoire des démocraties, lui seul, envoyait son challenger en prison, pour battre campagne, seul, et triompher ainsi sans gloire. Et il s’en félicitait !

D’ailleurs qu’en est-il du pétrole au Niger, sous sa gouvernance?

Comment croire le grand commis des Nations-Unies qui lui payait sa fameuse alternance bricolée avec ce poste sur mesure, alors qu’au pouvoir, c’est lui qui implantait tant de sociétés françaises qui venaient nous arnaquer, notamment ce Bolloré qui a même réussi à se faire une place de choix dans les structures étatiques de mobilisation des ressources internes ?N’est-ce pas indirectement, de manière sournoise, à l’AES qu’il s’adresse pour se présenter à elle, comme un expert de la géopolitique sahélienne, notamment quand il dit que « Les États sahéliens doivent se libérer de leur dépendance aux financements extérieurs en mobilisant davantage de ressources internes, notamment fiscales. Cela passe par une meilleure gestion des ressources naturelles ». Si facile par le discours. D’abord, il est de notoriété publique qu’il n’a ni bien géré les ressources mobilisées ni mieux gérer les ressources naturelles. Le pétrole et l’or sont de bons exemples de sa gabegie sur lesquels les Nigériens attendent d’en savoir davantage.

Accessoirement, il profitait pour tenter également de se décharger des rôles que certains lui attribuent dans le coup d’Etat ayant renversé Mohamed Bazoum. Là encore, il joue au grand sage, disant à qui veut l’entendre : « Nous avons tous intérêt à nous poser les bonnes questions et à trouver les bonnes réponses. Par exemple, combien y a-t-il eu de coups d’État en Afrique ces deux dernières années ? Pourquoi ces coups d’État sont-ils intervenus, dans leur totalité, dans des pays francophones ? Cela tient-il du hasard ? Pourquoi ne constate-t-on pas le même phénomène dans les pays anglophones ? ».Peut-être qu’Emmanuel Macron a lu ce passage de son interview. Comprendre qui pourra. En accusant le système français d’être la cause de ces coups d’Etat perpétuels dans ce qui serait exclusivement du giron français, il tente sans doute un rapprochement avec l’AES aujourd’hui en profonde divergence avec Paris et sa Françafrique que lui – Issoufou, plus qu’un autre – avait pourtant mieux servi, en colonisé consentant, souvent plein de zèle.

Mahamadou Issoufou croit d’ailleurs que dans ce pays, les gens ne retiennent rien de tout ce qui s’est passé et pense qu’il peut surfer sur les naïvetés des hommes pour se peindre une nouvelle image avec des couleurs factices. Il prétend que « Contrairement à certains qui ont une appréciation des coups d’État en fonction de leurs intérêts, à géométrie variable et donc sans principe, [lui] condamne tous les coups d’État, y compris celui du 26 juillet, mais les Ponce Pilate, de l’intérieur comme de l’extérieur, qui n’assument jamais leur responsabilité, ne [l]’entendent pas ». Ces propos font sourire les Nigériens. Oublie-t-il qu’on l’entend bien au Niger même quand il parle si loin du pays ? Et Internet charrie ses propos jusque sur les confins du Ténéré et du fleuve Niger. En effet, quand il dit être opposé à l’intervention armée, peut-il quand même se souvenir que c’était lui qui disait que si le CNSP ne se plie pas aux injonctions extérieures, en l’occurrence de la CEDEAO et de la France, l’intervention armée pourrait s’imposer, et s’avérer comme l’ultime recours ? C’est lui qui l’avait dit et personne d’autre ! Et au Niger on ne l’a pas oublié, même si après la dislocation du front armé contre le Niger, il s’est rétracté.

Il ne fallait pas trop attendre pour voir sur le site du journal, beaucoup d’internautes réagir à ces propos politiciens et manipulateurs. Nous avons quelques-uns pour vous, Lecteur. On lit chez un lecteur que « Ce monsieur a brillé par la mauvaise gouvernance, la soumission totale aux occidentaux et le sacre de l’impunité », et alors qu’un autre le voit comme un visionnaire, un internaute plante le clou : « Hélas ! Les faits sont têtus : l’APRIM a soutenu tous les coups d’État, de 1996 à 2010 ». Il n’est donc pas cet homme qui, parce que démocrate, pourrait condamner un coup d’Etat même quand il pourrait l’arranger politiquement. Son parti, n’avait-il pas jubilé quand on tuait le général Baré et quand, Salou Djibo devenu à ses dépens son allié circonstanciel, renversait Tandja ?

Un autre se plaignant de lui, dira que s’« Il ya eu coup d’Etat au Niger [c’est] parce qu’ils ont de façon générale, créé les conditions propices au coup d’Etat : asphyxie des libertés individuelles et associatives. Mêmes les droits fondamentaux les plus élémentaires sont à géométrie variable suivant le bord auquel les individus ou associations appartiennent. L’injustice et l’impunité sont déroulées pour ses partisans alors que c’est tout le contraire pour les autres. La sécurité au Niger n’a jamais été aussi menacée qu’en son temps ». Pire, pour un autre, « […] les déclarations de l’ancien président Issoufou Mahamadou [sont] évasives et quelque peu déconnectées des réalités profondes de la situation au Niger. Il est trop facile de détourner l’attention en évoquant les coups d’État dans d’autres pays ou en se présentant comme un bouc émissaire pour échapper aux questions sur ses propres actions et responsabilités ». S’étonnant de tels propos décalés, complètement éloignés de la vérité, une autre internaute, pour nous limiter à ces exemples – car il y a eu beaucoup de réactions – dira : « Je ne comprends pas […] ce monsieur vraiment. Il passe son temps à s’expliquer à l’international, alors qu’il doit des explications au[x] Nigérien[s] qu’il prétend servir. Et je [ne] comprends pas pourquoi les Nigériens ne demandent pas d’explications, les politiques, les militaires, les fonctions sont à notre service, ils doivent […] des explications au peuple qu’ils prétendent servir ». Juste pour servir votre faim de sourire et de vérité à la suite de la lecture de ces propos manipulateurs d’un homme, qui peut encore compter sur son athlétisme politique, pour rebondir et prendre sa revanche. Une page d’une histoire, gravement, est tournée.

Par Korombeysé (Le Canard en furie)