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Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed face à leurs forfaits : La Cour d’État lèvera-t-elle l’immunité des deux anciens présidents ?

À présent que les passions se sont tassées et que la polémique engendrée par la nomination du juge Abdou Dan Galidama à la tête de cette institution judiciaire déterminante pour le jugement d’anciennes personnalités politiques couvertes par une immunité juridique s’est relativement calmée depuis leur prestation de serment, il est de bon ton, non plus de s’interroger, mais d’affirmer que la Cour d’État est désormais sur la sellette. Elle devra prouver aux Nigériens qu’elle est au service du Niger et de son peuple et non pour un clan ou un individu, soient-ils les anciens présidents, Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed.

L’histoire jugera, au regard des délits et crimes commis contre le peuple nigérien, trahis par ces deux hommes à la tête de l’État pour des intérêts étrangers et/ou mercantilistes, si ces juges, nommés à de hautes fonctions, d’abord par les deux anciens présidents, sauront faire preuve d’ingratitude vis-à-vis d’eux au nom de l’intérêt général, boussole de la justice qu’ils ont prêté serment de rendre en toutes circonstances. L’impatience des Nigériens de vérifier s’ils ont eu raison de de manifester leur crainte de voir Isoufou Mahamadou en particulier couvert et protégé ou s’ils ont eu tort d’avoir douté de la sincérité du chef de l’État, le GénéralTiani, et du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp), chef de l’État.

Le challenge est lancé par le chef de l’Étatet on attend de voir si, même dirigée par un Abdou Dan Galadima et composée d’autres magistrats non moins suspects, si la Cour d’État va lever l’immunité des deux anciens présidents de la 7e République. Si les regards ont été focalisés sur Abdou Dan Galadima, la Cour d’État compte également en son sein un certain Boubé Ibrahim, celui qui a présidé la Commission électorale nationale indépendante de 2016 lors du hold-up électoral qui a ouvert la voie au second mandat d’Issoufou Mahamadou. Le moins qu’on puisse dire est que Abdou Dan Galadima n’est pas seul dans la posture qui lui a valu tant d’avanies.

À l’heure des comptes, il faudra bien faire la part des choses, le président de la Cour d’État n’étant pas seul à décider de la levée de l’immunité des deux anciens présidents.

Surtout que ce serait trop flagrant qu’elle lève aussi facilement l’immunité de Bazoum Mohamed, accusé déjà de haute trahison tandis que son parrain et devancier dans tout ce que le Niger a vécu et subi, Issoufou Mahamadou, est innocenté par des arguties juridiques dont les Nigériens connaissent les couleurs et le goût

Laboukoye