INVESTIGATION : Des journalistes enquêtent sur les avoirs de Mahamadou Issoufou
Un consortium de journalistes d’investigation a décidé d’investiguer sur les avoirs de l’ancien président nigérien Issoufou Mahamadou. Cette enquête sera menée sur la base d’indices et de soupçons indiquant que l’ancien président nigérien détiendrait des avoirs dans des sociétés au Niger et à l’étranger.
L’enquête journalistique sera menée sur la richesse de Mahamadou Issoufou et de sa famille. Cette décision des journalistes d’investigation est motivée par le souci de combattre la criminalité financière et la fuite des capitaux. L’investigation va concerner plusieurs pays dont le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie, la France, les Etats Unis et l’Australie. Pays dans lesquels, Issoufou Mahamadou est soupçonné détenir des actifs. Au Niger, l’enquête se fera autour de ses connexions avec certaines sociétés et opérateurs économiques listés. Ce sont les sociétés Mango Ciment avec ses multiples restaurants et espaces de beauté, la société mauritanienne d’électricité, la société turque SUMMA et le groupe BRAVIA qui constituent des bases de données pour les journalistes. En Mauritanie, ce sont ses liens avec des sociétés dont une compagnie maritime de pêche qui ont attiré l’attention des enquêteurs. Au Burkina, les enquêteurs s’appuient sur une base de données déjà existante qui trace les connexions d’affaires entre Mahamadou Issoufou et feu Sali Diallo, ancien président de l’Assemblée nationale du Faso. Base de données qui oriente les enquêteurs jusqu’en Australie dans des sociétés minières.
Mairiga (Le courrier)
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On se rappelle que, le 5 avril 2013, sacrifiant aux dispositions de l’article 51 de la Constitution, Mahamadou Issoufou se présentait devant la Cour constitutionnelle pour procéder à la déclaration de ses biens. Un exercice au cours duquel il a fait part d’un champ à Dan Dadji, d’une superficie qui passe de 3 ha à 49 ha d’une valeur d’un million deux cent mille francs CFA ; l’écart, ditil, par rapport à la déclaration précédente, venant de nouvelles acquisitions de terrain (autour du champ initial) financées sur les indemnités, salaires, frais de missions et pension de retraite parlementaire du déclarant. Un lecteur assidu du Courrier nous avait saisis par rapport à deux aspects de cette déclaration des biens de Mahamadou Issoufou. Voici ce qu’il demandait :
Un président en fonction at- il droit à des frais de mission en plus de ses fonds politiques ? Un président en exercice peut-il avoir droit à une pension de retraite parlementaire ?
Aujourd’hui, c’est à la COLDEFF de s’intéresser à ces deux questions pour y apporter de réponses.
Laboukoye (Le courrier)