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Interdiction d'exportation des céréales au Niger : Mesures pour protéger le marché intérieur

prix des principales cereales NigerDans le cadre des efforts visant à garantir l'approvisionnement du marché intérieur et à rendre les denrées de grande consommation plus accessibles aux populations, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et Chef de l'État a pris une décision cruciale : l’interdiction de l’exportation de plusieurs céréales. Cette mesure concerne le riz paddy, le riz blanchi, le mil, le sorgho, le niébé et le maïs.

Exceptions pour les pays membres de l'Alliance des États du Sahel (AES)

Cette interdiction ne s'applique cependant pas aux exportations destinées aux États membres de l'Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Burkina Faso et le Mali. Cette mesure est prise dans un esprit de solidarité et de coopération régionale entre les membres de l’AES.

Mesures d'accompagnement pour les producteurs

Afin de préserver les intérêts des producteurs nationaux et leur garantir une rémunération équitable, le gouvernement envisage des mesures d'accompagnement adaptées. Ces mesures visent à compenser les éventuels impacts de cette interdiction sur la vente des céréales, en assurant un soutien aux producteurs locaux.

Renforcement des contrôles et sanctions

Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie a également donné des instructions strictes aux autorités compétentes, notamment au Ministre en charge du Commerce, aux Gouverneurs des régions, aux Préfets ainsi qu'aux Administrateurs Délégués des Communes et des Villes. Ces autorités sont chargées de veiller au respect rigoureux de cette interdiction sur l'ensemble du territoire national.

Toute violation de cette mesure sera sévèrement réprimée. Les contrevenants s'exposent à la saisie de leur cargaison, qui sera mise à la disposition de l'Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN), sans possibilité de restitution. En outre, des sanctions administratives et pénales pourront être appliquées à l’encontre des contrevenants.

Cette décision, prise le 16 octobre 2024 à Niamey, reflète la volonté du gouvernement de protéger le marché national, tout en assurant un soutien adéquat aux producteurs.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)