Inspection d’Etat à l’Assemblée nationale : D’anciens députés courent dans tous les sens
Depuis l’annonce de l’envoi des inspecteurs d’Etat au siège du parlement, l’Assemblée nationale, c’est le branle-bas et la panique dans les rangs des anciens députés nigériens, surtout chez ceux de l’ancienne majorité. Pour cause, selon des sources crédibles, l’inspection concernera la gestion de l’Assemblée nationale de 2011 au 16 juillet 2023. C’est donc, l’Assemblée nationale de la période la renaissance, la 7ème République qui est en train d’être inspectée. D’ores et déjà, des sources annoncent que ce sont des dossiers des évacuations sanitaires, des ristournes pendant les intersessions, les frais des missions, des dossiers de passation de marchés publics et de l’affaire de logements sociaux qui vont être examinés par les inspecteurs d’Etat.
C’est ce qui fait courir des anciens députés dans tous les sens. Des sources renseignent d’ailleurs que, la semaine dernière, des anciens députés auraient tenté de tenir une réunion dans un restaurant de la place. Une réunion dont l’objectif serait de se mobiliser pour faire éventuellement bloc contre l’inspection d’Etat en cours. En attendant, les inspecteurs envoyés pour faire la lumière sur la gestion de l’Assemblée de la période de la renaissance auraient aménagé des bureaux dans ses locaux pour le travail. Et le CNSP aurait demandé aux limiers de mener un travail professionnel pour mettre à nu toutes les indélicatesses financières qui se seraient passées pendant cette période. Période dont le Niger porte toujours ses stigmates et des plaies difficiles à se cicatriser. Parce qu’elle était une période noire pour le Niger avec le gangstérisme politique de ses dirigeants et la remise en cause des intérêts stratégiques du pays. Du reste, la renaissance a instauré au Niger le phénomène de la corruption, de perte de souveraineté et de valeurs sociales. La renaissance a tout simplement mis sur cales le Niger. Et ce qui fait courir aujourd’hui ses partisans et autres laudateurs qui ne savent plus où mettre la tête. Sans doute, avec inspection, l’argent indument perçu sera récupéré. Le Niger rentrera dans ses droits, sans préjudice de poursuite judiciaire contre les anciens députés dont les noms seront révélés par l’inspection d’Etat. Dans les coulisses du siège de l’Assemblée nationale, il se susurre que, tout comme le dossier des évacuations sanitaires, l’affaire des logements sociaux va également faire éclabousser beaucoup d’anciens députés. D’autant que c’est une affaire sulfureuse aux allures de la mafia portant sur un domaine privé.
Laboukoye (Le Courrier)