Inondations au Niger : le Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine convoque une réunion d’urgence pour organiser la riposte
Face aux pluies diluviennes qui ont frappé plusieurs régions du Niger les 31 juillet et 1er août 2025, le Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, a réuni en urgence les membres du Comité national de prévention et de gestion des inondations. L’objectif : dresser un état des lieux, planifier les secours et anticiper les prochaines menaces.
La réunion, qui s’est tenue à Niamey, a rassemblé l’ensemble des ministères directement impliqués dans la gestion des crises humanitaires et climatiques. Autour du Premier ministre, également ministre de l’Économie et des Finances, étaient présents les titulaires des portefeuilles de l’Équipement, de la Santé, de la Population et de l’Action sociale, de l’Éducation, du Tourisme, de la Jeunesse et des Sports, ainsi que ceux de la Justice. Étaient également associés les directeurs de cabinet et les secrétaires généraux concernés, de même que des experts techniques chevronnés issus des services météorologiques et de la protection civile.
La situation est jugée préoccupante. Les fortes précipitations ont déjà causé des perturbations majeures, notamment une interruption temporaire de la circulation au niveau du pont de Sorayé, sur la Route Nationale 1. D'autres zones, comme Kouré, ont signalé des inondations localisées. Les services météorologiques anticipent par ailleurs une saison pluvieuse encore plus intense que celle de 2024, ce qui justifie l’activation rapide des dispositifs de prévention.
Dans son intervention, le Colonel-major Salissou Mahaman Salissou, vice-président du comité, a rappelé que les plus hautes autorités du pays, à commencer par le Président de la République, le Général Abdourahamane Tiani, et le Premier ministre, sont engagées dans une stratégie proactive de gestion des risques liés aux inondations. Il a souligné que la pluie, bien qu’étant une bénédiction très attendue, génère aussi des défis humanitaires qu’il faut savoir affronter avec lucidité et méthode.
Cette année, la stratégie du comité s’articule autour d’un renforcement des capacités de réponse immédiate, mais aussi d’une anticipation fondée sur les leçons des années précédentes. Il s’agit notamment de renforcer la coordination entre les comités régionaux et le niveau central, d’améliorer la remontée d’informations depuis le terrain, de mieux identifier les zones à risque, et de déployer les moyens humains et logistiques là où les populations en ont le plus besoin. Une attention particulière sera accordée aux infrastructures critiques, dont la réhabilitation rapide est essentielle pour éviter des ruptures dans les services vitaux.
Par ailleurs, les membres du comité ont insisté sur l’importance d’une présence effective auprès des populations affectées. Cela implique la mise en place de dispositifs de secours dans les zones sinistrées, le transfert des personnes déplacées vers des zones sécurisées, ainsi que la distribution de vivres et de biens de première nécessité. Le soutien psychologique et la mobilisation sociale seront également intégrés à l’approche.
Dans l’esprit de cette réunion d’urgence, il est attendu que les autorités réitèrent leur attachement à une réponse collective face aux aléas climatiques. Comme lors des précédentes campagnes pluvieuses, la résilience du pays repose sur l’implication concertée des institutions publiques, des collectivités territoriales, des partenaires techniques et des citoyens mobilisés. La prévention, la rapidité d’action et la cohésion nationale demeurent les piliers essentiels d’une gestion efficace des inondations.
Boubé G. (Nigerdiaspora)