Gouvernance : Des difficultés certes, mais l’espoir d’un Niger nouveau
26 juillet 2023, quand le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp) venait au pouvoir en renversant le pouvoir usurpé de Bazoum Mohamed, les militaires nigériens savaient que la tâche ne serait pas facile et que la réalisation de la refondation n’est pas une partie de plaisir. Car, ils prenaient le pouvoir pour mettre fin à un système prédateur à tous points de vue. En effet, pendant 12 ans, la Renaissance s’est spécialisée dans le pillage systématique des deniers publics, le bradage des ressources nationales au profit de puissances extérieures et une prédation sans précédent des libertés et des droits fondamentaux des citoyens. Sur fond d’insécurité qui a touché presque toutes les régions, du fait de terroristes mus par le goût du lucre facile et le désir morbide de semer la mort. Des villages entiers étaient sommés de quitter leurs terres ancestrales, les greniers incendiés, les champs de cultures dévastés, des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux assassinés, y compris des chefs traditionnels qui refusaient de collaborer ; des impôts et taxes exigés de populations déjà paupérisés par une gouvernance de socialistes incompétents. Et c’est justement en raison de cette ‘’dégradation continue de la situation sécuritaire’’ et cette ‘’mauvaise gouvernance économique et sociale’’ que le Général d’Armée Abdourahamane Tiani et ses compagnons d’armes, mus par le patriotisme et la bravoure que l’on reconnait aux FDS nigériennes, ici comme ailleurs, ont intervenu. À ces problèmes qui ont justifié l’intervention salvatrice de l’Armée nigérienne pour stopper la descente aux enfers du pays, se sont greffées les sanctions économiques et financières internationales, l’embargo sur les produits alimentaires et pharmaceutiques, de nécessité vitale pour l’homme ainsi que les fermetures des frontières décidées contre le Niger par certains pays voisins et membres de la Cedeao, contre l’esprit et la lettre des textes de l’organisation sous-régionale. En vérité, ces sanctions étaient décidées ailleurs, par la France qui voyait ses intérêts menacés, la Cedeao n’ayant été que le cheval de Troie de cette puissance impérialiste et colonialiste vivant des richesses de ses ex colonies et suçant le sang des peuples d’Afrique et les chefs d’Etat de certains pays de l’Afrique de l’Ouest qui ont voulu porter la guerre n’ont été que les nègres de service, un rôle que des africains ont joué aussi bien pendant la traite dite négrière que la période coloniale. C’est ainsi que des dizaines de millions d’africains ont été vendus, vidant l’Afrique de ses bras valides, de sa jeunesse et c’est également de la même manière que l’Afrique a été colonisée. Avec la collaboration et la participation active de ses propres fils qui ont préféré, en échange d’une rétribution honteuse à eux accordée par le maitre, monnayer la dignité, la liberté et la vie de leurs propres frères. Et c’est le même schéma qui continue d’être utilisé contre les pays africains.
Les actes de la Cedeao et des terroristes armés ainsi que les apatrides, terroristes de la communication sur les réseaux sociaux qui publient de fausses informations, des rumeurs fabriquées dans le but de diviser la société et discréditer les régimes patriotes militaires du Sahel qui luttent pour la souveraineté de leurs pays, dénoncés régulièrement par le président de la République, le Général Abdourahamane Tiani, dans ses adresses à la nation sont les stigmates vivants de cette race d’africains traitres, rapaces et avides qui vivent du sang de leurs frères pour les os que leur jettent de temps en temps leurs maitres occidentaux qui, pendant ce temps, pillent les richesses de l’Afrique dont ils s’empiffrent et se gavent à satiété. Le Cnsp est pleinement conscient de toutes ces difficultés, de tous les problèmes quotidiens que vit le peuple nigérien, aussi bien avant le 26 juillet 2023 qu’après.
Et c’est en patriotes qu’ils ont décidé, en prenant tous les risques, de les affronter, avec l’appui du peuple tout entier. C’est pourquoi, très tôt, au lendemain des événements du 26 juillet, ils se sont engagés à débarrasser le Niger de la France, de ses armées et de ses terroristes qu’elle entretient et arme pour semer la désolation au Sahel et dévier les sahéliens des défis de développement et de reconstruction de leurs pays. Aujourd’hui, même s’il n’est pas terminé, car c’est une guerre asymétrique complexe et qui nécessite la collaboration et une très forte implication des populations, les armées régulières du Sahel engrangent chaque jour des victoires éclatantes, des populations déplacées de force par les terroristes sont en train d’être réinstallées et accompagnées.
Les produits de première nécessité dont les prix ont connu une certaine hausse sont disponibles partout sur l’ensemble du territoire et à un prix très abordable. Le riz, le mil, le sorgho, le maïs, entre autres, se trouvent partout, d’une accessibilité déconcertante, malgré les contraintes de transport. Ce, pour des raisons patriotiques simples. Le Cnsp a fait sien cet engagement du Président Kountché : ‘’aucun nigérien ne mourra de faim’’. En plus des facilités et de l’accompagnement sécuritaire accordés aux importateurs, et avec l’appui du pays frère de l’AES, le Burkina Faso, l’Etat, sous les hautes instructions du Président de la République, a pris plusieurs mesures pour soulager les populations : la vente à prix modéré partout, la distribution gratuite aux couches vulnérables, la constitution de stocks de sécurité pour casser la flambée des prix, la diminution d’autres produits et des prestations sanitaires dans les centres hospitaliers.
Et aussi le Programme Grande Irrigation (PGI), qui se veut un instrument de souveraineté alimentaire véritable. Aujourd’hui, partout dans le pays, dans des zones insoupçonnées, les Nigériens sont en train de produire du riz, du blé et autres produits. Ce que l’on croyait impossible, il y a quelques années, pensant que c’est seulement au bord du fleuve ou dans d’autres pays que l’on peut en produire. En suivant cette tendance, dans quelques années, le Niger n’aura plus besoin d’importer du riz et certaines autres céréales. Côté énergie, l’embargo inique auquel le Niger a été soumis par le Nigeria voisin sur instruction, au lendemain du 26 juillet 2023, a révélé la vulnérabilité du pays. Raison pour laquelle les autorités de transition sont en train de concevoir ou redynamiser là où ils existent déjà, des projets et programmes structurants comme Kandadji et le projet charbonnier Salkadamna, pour que le Niger ne soit plus dépendant d’un autre et qu’il soit même pays exportateur. Car, la souveraineté d’une nation c’est aussi l’indépendance énergétique.
Sur le plan de la justice, chacun sait aujourd’hui que nul ne pourrait bénéficier d’un quelconque privilège du fait de sa position dans les rouages de l’État ou sa proximité d’avec le pouvoir pour ne pas avoir à répondre de ses actes et rendre compte devant les institutions compétentes. La pègre commence à déchanter et à paniquer. Ainsi, malgré les difficultés, le Cnsp est en train de poser les jalons du développement socioéconomique du pays, en même temps qu’il mène le combat contre l’impérialisme et ses suppôts, terroristes et autres apatrides, afin que le Niger soit véritablement indépendant. Un État ne se construit pas en un jour. Il faut de la volonté, de la détermination et la participation de toutes ses filles, de tous ses fils. Le chemin de la souveraineté n’est pas aisé, il peut être pavé d’embuches qu’il faut savoir écarter. À l’allure où vont les choses, en vertu des actions patriotiques posées par le Cnsp, devant nous s’annoncent des perspectives heureuses et se dresse, sur les ruines de l’ancien, un Niger nouveau. Un Niger paisible, juste, uni et prospère.
B.