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Gouvernance : A quand les institutions de la transition ?

Abdourahamane Tiani NigerLe Niger revient de loin. S’il n’y avait pas eu les évènements du 26 juillet ; personne ne pouvait présager de ce qui allait advenir. A ce jour, les auteurs du coup d’Etat n’ont apparemment pas donné le raisons véritables de leur intervention. Laissant ainsi libre cours à des supputations, hypothèses et raison les unes plus farfelues que les autres. Cela n’a en rien ébranlé les nouvelles autorités qui ont mieux plu en avant les raisons exogènes à la base de la situation vécue par le pays ces dernières décennies. C’est pourquoi, elles ont, très tôt, dénoncé les accords défavorables avec certaines puissances. Ce qui a le don de fâcher ces dernières qui estimaient avoir été trahies.

Un affront à laver partout le moyen. En clair, le militaire nigériens ont pris des risques qui demandent une vigilance de tous les instants. D’où l’impression d’abandon de certains priorités. Des frustrations que de nombreux ennemis du Niger exploitent abondamment. Espérant remettant même en cause la légitimité des nouveaux dirigeants du pays. Aujourd’hui, devant l’échec des ennemis, la mise en place des institutions de la transition est une nécessité. Le CNSP et le gouvernement auront du temps à consacrer aux grandes orientations aussi bien la gouvernance actuelle que le devenir du Niger. La mise en place d’un Conseil consultatif, faisant office de législateur, coupera l’herbe sous les de ce qui scrutent constamment la promulgation des lois et tout autre texte.

Personne ne pourra plus attribuer ces décisions au CNSP et au gouvernement. Si cette institution existait, l’ordonnance sur les marchés militaires n’allait pas faire autant polémique. Les ennemis de la conquête de notre souveraineté scrutent aussi le sort réservé aux libertés en dépit du péril terroriste qui menace le pays dans son exisexistence même. Les occidentaux n’en n’ont cure. L’essentiel pour eux et de trouver la petite bête pour présenter le pays comme ne respectant pas les libertés toute chose qui isolera pays qui a pu, grâce à la volonté de ses populations et responsables, supporter les sanctions des amis et valets des occidentaux et en sortir. La mise en place d’un observatoire de la communication permettra de réguler le domaine. On n’assistera pas sûrement à l’interpellation des hommes de médias parce que l’observatoire y veillera en amont. En aucune façon l’exécutif ne sera indexé.

 

L’intérêt de cette institution réside aussi dans sa capacité de revoir les textes régissant la profession. Avec la situation que vit la Maison de la presse, depuis un moment, il est impératif que les relations entre les différentes structures qui exercent dans ce domaine soient clarifiées. Il faut redéfinir les relations entre le régulateur et la Maison de la presse. Le Conseil supérieur de la communication, une autorité administrative indépendante, le régulateur, fait dans beaucoup de domaines le même travail que la Maison de la presse. Le Conseil est-il, du fait des conditions de sa mise en place, plus politique qu’administrative ?

On sait seulement que trois des membres de ce Conseil sont nommés par le président de la République, le président de l’Assemblée et le Premier ministre. Dans un pays où ‘’le devoir d’ingratitude’’ n’existe pas, il est évident que les nommés resteront des obligés de leurs bienfaiteurs. Les textes qui seront issus du travail de l’observatoire doivent avoir pour principal objectif l’émergence de véritables entreprises de presse où les agents doivent vivre décemment de leur travail. Un Observatoire des droits de l’Homme mettra en difficulté les champions des droits humains.

Modibo (Le Nouveau Républicain)