Général Seyni Kountché, 37 ans après ... : Par Assane Soumana
(Publié le 10 novembre 2007) Au moment où le Niger commémore le 37 ème anniversaire de la disparition du Général Seyni Kountché, il nous semble judicieux de redécouvrir le défunt à travers la rhétorique qui domine son discours politique. Ceux qui connaissent bien l'intéressé retiennent de lui les souvenirs d'un homme pragmatique et très intransigeant sur la défense des valeurs.
''Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent" ''le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux..."... Feu Général Seyni Kountché."
Et il le laisse apparaître dans presque tous ses discours. "Les sujets que j'aborde les uns après les autres sont tous d'un intérêt national certain", confiait Seyni Kountché dans le discours- bilan qu'il prononçait le 15 avril 1979. La consolidation de l'unité nationale était l'un des sujets les plus marquants du discours de Seyni Kountché. "Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent", disait-il dans un de ses multiples messages à la Nation. Pour défendre les valeurs d'unité nationale, il ne tergiversait pas sur les mots pour se faire entendre de vive voix. "Et là, je m'adresse aux Nigériens dont la nigérienneté est encore verte, qui vivent dans la petitesse et les bas instincts, et qui ne veulent voir et connaître du Niger que leur ethnie, leur région, leurs intérêts sordides et égoïstes. S'il le faut, nous édicterons à leur encontre des sanctions terribles...", rappelait-il dans son message à la Nation lors du 2ème anniversaire de la prise du pouvoir (15 avril 1976).
L'autosuffisance alimentaire est aussi un sujet majeur dans le discours du Président du C.M.S : "Aucun Nigérien ne mourra de faim, même si nous devons consacrer à cela la totalité de notre budget ! ", avait juré Seyni Kountché, un jour de février 1976, de retour d'une tournée à l'intérieur du pays. Kountché ne lésinait pas non plus quand il s'agit de remettre l'Administration sur les rails: "Nous ne tolérerons plus l'affairisme trop marqué qu'affichent ostensiblement certains agents de l'Etat, et qui les pousse à passer le plus clair de leur temps plus souvent dans les milieux d'affaires que dans leurs bureaux ", avait-il prévenu. II y a aussi la Jeunesse qui fait partie de ses grandes préoccupations. "Nous n'aurons pas de raison d'être à la tête de ce pays si nous ne préparons pas l'avenir à cette jeunesse qui monte", assurait-il lors d'une conférence de presse (15 avril 1975). Jugeant inacceptable le sort réservé à la jeunesse nigérienne ''négligée et sous employée", Seyni Kountché avait estimé qu'il faille normaliser les choses. Ce qu’il avait tenté de faire à sa façon à travers les structures de la Samaria. L'Homme du 15 avril 1974 s'était distingué aussi par l'amour et les ambitions qu'il nourrissait pour son pays. La dessus, il disait que
''Le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux...". Ce sont là quelques mots phares qui nous éclairent assez sur l'Homme, ses préoccupations et ses ambitions."
Par Assane Soumana
10 novembre 2024
Publié le 09 Novembre 2007
Source: Sahel Dimanche