Forum national : Les débats s’animent avant la tenue des assisses
Les travaux en cours sur l’imposant bâtiment blanc de l’assemblée nationale situé au coeur de Niamey, sont de loin perceptibles et dénotent, la volonté du CNSP et du gouvernement de transition, a tout mettre en oeuvre pour la naissance du parlement Nigérien, porteur d’espoir pour le peuple souverain. Alors qu’au Burkina Faso et au Mali les parlements sont déjà en pleine activité pour exécuter les choix politiques de leurs peuples respectifs suivant la vision de l’AES, les Nigériens pour l’instant, sont versés dans des débats pas seulement contradictoires comme l’exigent les règles du jeu démocratique, mais aussi pour servir des intérêts. Les partisans d’un forum exclusif, invoquent ce caractère pour que tout le monde y participe sans aucune autre considération, et c’est une aubaine pour ceux qui ont saigné, détruit ce pays vendu à l’occident durant 13 ans, pendant que le peuple végète dans une misère crasse et ambiante. Forum exclusif, personne n’est contre, mais la prudence doit être de mise, pour éviter que des Nigériens dont les hauts faits d’armes connus de tous, révèlent des détournements de deniers publics à grande échelle, des prédations des principes démocratiques et libertés fondamentales, ne viennent souiller un parlement dont la raison d’être est de marquer un nouveau départ, pour un peuple trahi, affamé par un régime qui prétend gouverner au nom de ce même peuple et de la démocratie.
Quel triste regret. Aujourd’hui c’est du sérieux car, le Niger marche dans une AES qui ne laisse place à aucune erreur dans un contexte où elle fait face à toutes les adversités particulièrement sur le plan sécuritaire et politique. Les débats organisés par la chaîne nationale dans les régions autour du forum et qui doivent s’achever le 15 de ce mois , font ressortir des propositions peut être pertinentes, mais d’un échantillon qui est loin d’être représentatif. Le Nom de l’ex chancelier Maimanga Oumara est cité parmi les prétendants au parlement d’un coté, et de l’autre, ceux de Mahamane Moumouni Hamissou, Maman Tarno et Maina Boukar. C’est sont les plus convoités par les voix qui s’expriment de la Diaspora, en passant par les fadas, les marchés, dans le milieu des intellectuels et sur l’ensemble du territoire national. C’est aussi le trio le plus durement combattu à la fois par l’ancienne opposition et majorité politique, à l’exemple d’un poids lourd de la scène politique, qui ne reprochait rien au président Hamissou que son intégrité morale, l’honnêteté qui le caractérise et comme à la Halcia, il ne va pas hésiter à faire jaillir la lumière sur les grands dossiers des crimes économiques, en faisant prévaloir les seuls intérêts du Niger. Cela dérange et il faut le combattre. Nous avons même vu curieusement une certaine société civile, qui demande à Tiani de respecter sa parole donnée, pour une transition de 3 ans. Quel culot pour ainsi oser s’exprimer à la place d’un peuple qui est seul maître de son destin, de ses choix politiques et stratégiques, un peuple qui sait ce qu’il veut et qui connait les Nigériens qui inspirent la confiance, capables de répondre à ses préoccupations. Le Général Tiani , n’est pas naïf, personne ne peut le tromper car, il s’inscrit dans la logique d’un peuple qui trouve en lui, un dirigeant qui prend en compte ses attentes, et ses observations.
Amadou Harouna (Le Canard en furie)