Skip to main content

ENQUÊTES EXPLOSIVES : Des dossiers de plus de 150 milliards dans les tiroirs de la Justice

Aujourd’hui, par nos enquêtes, nous en savons un peu plus sur le grand pillage organisé par le PNDS de 2013 à 2014, même si le document consulté fait cas de gestions antérieures. L’Inspection d’Etat qui a investigué sur la gestion de certains ministères et entités rend compte du grand raid opéré sur les deniers publics. A titre illustratif, sans évoquer la liste exhaustive, nous parlerons de la Communauté urbaine de Niamey, (rapport transmis le 27/11/2014), avec un montant estimé à 1.693.758.905f ; le Ministère de la Santé (29/09/2014), avec 602.610.811f, la CAIMA (1/10/2014) avec 255.589.163f ; le Ministère de l’Urbanisme et du Logement (27/03/2013) avec 9.321.698.480f, la SOCOGEM (28/ 01/2013) avec 1.301.056.820F, la CAFER(21/05/2014) avec 472.083.170f , l’Hôpital National de Niamey avec 430.102.947f (31/ 03/2014) ; le Programme de régénérescence de la Vallée du Niger (Barrage Kandadji), rapport d’enquête transmis le 25/02/2014 avec un montant de 12.992.241.799f,…

Les Renaissances acte I et II, conduites par Issoufou Mahamadou, auront été marquées par des scandales financiers, par d’énormes détournements dont le pays, sans précédent depuis soixante ans d’indépendance. Mais, le grand protecteur des détourneurs, par le système qu’il mettait en place, promouvant l’impunité, n’a joué qu’à dissimuler les dossiers issus des inspections d’Etat, des audits de sociétés d’Etat, des enquêtes de la Halcia. Tout avait été caché au peuple qui ne pouvait rien apprendre de ce qui a été volé à l’Etat. Le socialisme frelaté nigérien y veillait. Ce sont des milliards qui avaient été compromis pour produire, dans le pays, de nombreux milliardaires que personne ne peut aujourd’hui lister, tant ils sont nombreux alors qu’ils venaient pauvres au pouvoir comme des rats d’église. On sait que, dès les deux premières années de la gestion d’Issoufou, certaines chancelleries de la pace alertaient sur l’ampleur du phénomène, parlant de pas moins de 16 nouveaux milliardaires que générait le système mis en place au soir du 7 avril 2011.

Aujourd’hui, par nos enquêtes, nous en savons un peu plus sur le grand pillage organisé par le PNDS de 2013 à 2014, même si le document consulté fait cas de gestions antérieures. L’Inspection d’Etat qui a investigué sur la gestion de certains ministères et entités rend compte du grand raid opéré sur les deniers publics. A titre illustratif, sans évoquer la liste exhaustive, nous parlerons de la Communauté urbaine de Niamey, (rapport transmis le 27/11/2014), avec un montant estimé à 1.693.758.905f ; le Ministère de la Santé (29/09/2014), avec 602.610.811f, la CAIMA (1/10/ 2014) avec 255.589.163f ; le Ministère de l’Urbanisme et du Logement (27/03/2013) avec 9.321.698.480f, la SOCOGEM (28/01/2013) avec 1.301.056.820F, la CAFER(21/ 05/2014) avec 472.083.170f , l’Hôpital National de Niamey avec 430.102.947f (31/03/2014) ; le Programme de régénérescence de la Vallée du Niger (Barrage Kandadji), rapport d’enquête transmis le 25/02/2014 avec un montant de 12.992.241.799f, la DGI, contrôle fiscal des sociétés de téléphonies mobiles (24/09/ 2013) avec 119.546.746.472f ; les Greffes des tribunaux (Ministère de la Justice (24/09.2013) avec 1.040.464.536f, le Ministère de l’hydraulique (29/05/2013) avec 3.905.207.355f……

Le carnage est immense. D’autres inspections d’Etat avaient été menées et elles pourraient mieux renseigner sur le désastre. Le Niger, ces dernières années, aura souffert des raids opérés sur les deniers publics et, pour lesquels, on n’eut aucun traitement judiciaire quand bien même ces dossiers auraient été transmis à la Justice.

De ce que nous évoquons ici, il s’agit d’une trentaine de dossiers que l’Inspection d’Etat transmettait à la Justice sans que celle-ci ne puisse leur donner la suite judiciaire qu’ils méritent. L’ensemble de ces dossiers sont oubliés dans les tiroirs, le régime d’alors s’étant servi pour protéger des militants ou pour faire du chantage sur d’autres qui n’avaient alors de choix que de suivre pour ne pas « périr » politiquement, craignant la prison. Bien de dossiers servaient au commerce politique du régime qui s’en servait à mettre aux pas certains hommes politiques qui finirent par lui faire allégeance pour suivre la renaissance et vivre tranquilles.

Il y a urgence à dépoussiérer ces dossiers pour permettre à l’Etat de rentrer dans ses droits, en recouvrant, dans un premier temps, les fonds qui ont été compromis, ce d’autant que les différents acteurs sont bien connus, pour répondre de leurs actes. Il s’agit quand même de quelques 157.235.687.880f qui sont ainsi dilapidés et qu’il faut récupérer. Des dossiers traités et transmis par l’Inspection générale d’Etat, le 11 novembre 2014, au Ministère de la Justice. Certains n’ont pas tort de dire que CNSP va chercher l’argent ailleurs alors qu’il est entre les mains de brigands, sous ses pieds.

Ali Soumana