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Effet Boomerang Inattendu de la CEDEAO Vs AES : Révélations sur les Conséquences et les Enjeux Régionaux - Par Hamma HAMADOU


Hamma Hamadou 01J'ai entendu un des chefs d'État de la CEDEAO, l'un des plus virulents à l'égard du Niger depuis le 26 juillet 2023, en matière de menace de guerre et dans le cadre des sanctions inhumaines et irréfléchies imposées par les organes de cette organisation à nos autorités et à notre peuple, finalement faire son mea-culpa et clamer aux dirigeants de l'AES de ne pas diviser nos peuples par le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO.
Mais, à quoi correspondent la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes, l'interdiction d'accès d'un pays enclavé à son port maritime naturel de desserte, le gel de ses avoirs monétaires, l'interdiction d'accès au marché financier, la menace de lui porter une guerre implacable...? À la division des peuples, bien sûr !
L'État ne se déplace pas, ce sont les populations (les peuples) qui ont besoin de libre circulation pour elles-mêmes, pour leurs marchandises et leurs capitaux. En bloquant tout ça y compris pour des choses nécessaire comme l'alimentation et les médicaments, vous avez créé automatiquement une frontière entre nos pays, donc une division entre nos peuples et nos communautés nationales. Quant à la menace de guerre, elle ne vaut factuellement pas pour l'État qui est construction juridique, donc quelque chose d'abstrait, mais bien pour des armées, des hommes et des femmes issus des peuples, sans même compter les victimes civiles éventuelles, donc une des pires divisions des peuples.
Bien sûr, la nature humaine veut que la repentence ne soit jamais mauvaise, mais la question qui vaut la peine d'être posée est : est-ce qu'un chef d'État est fondé à prendre consciemment une décision contraire à la volonté et à l'intérêt de son pays pour satisfaire à des motifs politiques des organes d'une organisation économique inter-États ?
Il est vrai que cette question est complexe et dépend du contexte spécifique.
Certes, dans une communauté économique intégrée, les décisions prises par un pays peuvent certes avoir des répercussions sur les autres membres de la communauté et nécessitent souvent une prise en compte des intérêts communs. Il peut donc arriver qu'un chef d'État doive prendre une décision impopulaire ou en contradiction avec la volonté de son pays pour maintenir des relations positives avec les autres membres de la communauté économique et préserver les avantages de cette intégration.
Cependant, les motivations politiques derrière une telle décision doivent également être évaluées attentivement. Si la motivation est de conserver son privilège de pouvoir ou de préserver des intérêts personnels ou ceux de protéger les intérêts d'un membre d'un syndic de privilégiés dont on est soi-même une partie prenante, cela peut être considéré comme contraire à l'éthique et au devoir d'un dirigeant envers son pays.
Dans tous les cas, il est essentiel que les décisions prises par un chef d'État soient basées sur une analyse rigoureuse des conséquences à court et à long terme pour le pays, en évaluant les avantages et les inconvénients potentiels.
La transparence, le dialogue et la consultation avec la population, par exemple, peuvent également contribuer à légitimer ses décisions et à éviter des accusations de trahison de la volonté populaire.
En résumé, la prise de décisions contraires à la volonté de son peuple son pays dans une communauté économique intégrée peut être justifiée dans certaines circonstances, mais cela nécessite une évaluation minutieuse des motivations politiques et une prise en compte des répercussions à court et à long terme pour le pays et ses citoyens.
Moralité de cette affaire : en tant que chef d'État ou de gouvernement, il est impératif de considérer avec la plus grande attention chaque décision à prendre, car elle va bien au-delà de votre personne et engage la destinée de toute une nation.
Pour le cas en question, cela ne me semble pas avoir été suffisamment bien pris en compte.
Dans cette séquence, mon point de vue est qu'il nous revient maintenant, opportunément, de bien réfléchir et bien choisir stratégiquement ce qui est bon pour notre peuple et l'intérêt général de notre Nation à court, moyen et long termes.
Hamma HAMADOU