Editorial : Nouvelle année, nouvel augure - Par Alou Moustapha
La visite des Premiers ministres Burkinabé et Malien dans notre pays, il y a une semaine, l’enthousiasme délirant qui a étreint les fils et filles de la Nation tout au long de la 44ième édition du Sabre National de lutte traditionnelle qui se déroulait au même moment dans la prestigieuse et non moins pittoresque cité de l’Aïr, sont assurément les fils conducteurs de cette nouvelle année 2024 qui vient de débuter.
Le Sabre National, véritable creuset de l’unité nationale et de promotion de la paix, de la fraternité, a été un cadre inédit de brassage culturel, tremplin pour un nouvel élan patriotique et de mobilisation des Nigériens et Nigériennes autour des idéaux du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) depuis le 26 Juillet 2023.
Durant cette nouvelle année 2024, la mobilisation générale et volontaire des masses pour soutenir le CNSP et le gouvernement dans ce long mais exaltant combat pour la sauvegarde de la patrie et la reconquête de notre souveraineté longtemps violée et bafouée doit se poursuivre avec abnégation et optimisme.
Le CNSP et le gouvernement ont plus que jamais besoin, tout au long de cette nouvelle année, de l’union des cœurs et des esprits, la détermination collective pour leur permettre de surmonter les derniers obstacles qui parsèment le chemin de la véritable indépendance et transcender les ultimes insuffisances et incompréhensions inhérentes à toute action salvatrice qui bouleverse l’ordre préétabli.
Les Nigériens et Nigériennes doivent se convaincre que « l’éclaircie n’est pas encore le beau temps », d’où la nécessité absolue de resserrer les coudes, retrousser les manches, serrer la ceinture pour continuer ensemble la marche inexorable vers la souveraineté nationale dans la discipline, la fraternité et le respect des directives et orientations du CNSP et du gouvernement.
L’année 2024 sera incontestablement marquée par l’opérationnalisation de toutes les institutions de la Transition chargées non seulement d’animer cette période charnière de l’Histoire de notre pays mais aussi et surtout de jeter les bases d’un Niger nouveau débarrassé de tous les maux et antivaleurs tels que la justice sélective, la corruption, les détournements des deniers publics, l’impunité, le bradage de notre souveraineté, le pillage des ressources naturelles, qui ont jalonné le système déchu et « qui n’ont pas permis à notre peuple d’assoir son légitime espoir d’un développement durable dans un espace de paix et de sécurité pour tous » comme le disait le Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani dans son discours commémoratif de la proclamation de la République.
Le cadre stratégique de gouvernance pour la transition en cours dans notre pays, les missions précises des membres du gouvernement qui seront rendus public dans les jours à venir, les assises du dialogue national et inclusif qui se tiendront au courant de cette année traceront la voie pour une véritable refondation de l’Etat. La démarche qui consistera à la prise en compte des intérêts du peuple nigérien dans tous les choix et toutes les décisions engageant la Nation et la prise en charge de la gestion de nos ressources naturelles et des préoccupations nationales sera le leitmotiv du CNSP et du gouvernement résolument engagés à assumer leurs responsabilités, toutes leurs responsabilités et ce depuis le 26 Juillet 2023 pour le plus grand bonheur du peuple résilient du Niger.
L’année 2024 sera aussi une période charnière pour l’Alliance des Etats du Sahel (AES) dont les peuples partagent le même désir ardent de prendre leur destin en main, de reconquérir leur souveraineté et de vivre dans un même espace commun. Les visites entreprises par le Président du CNSP à Bamako et à Ouagadougou et les séjours effectués il y a quelques jours par les Premiers Ministres du Mali et du Burkina-Faso sont les preuves d’une foi inébranlable dans l’avenir de l’AES dont les peuples attendent, à partir de cette année, la manifestation concrète.
Du reste, cette ferme détermination du Général Abdourahamane Tiani, du Colonel Assimi Goita et du Capitaine Ibrahim Traoré de s’affranchir de toute pression et autres menaces face aux enjeux de la création de l’AES a été réaffirmée, ici à Niamey, par les Premiers ministres des trois pays.
L’Année 2024 sera assurément l’année de tous les espoirs pour les peuples des trois pays convaincus de la noblesse de la lutte que mènent leurs dirigeants pour leur assurer le progrès, la sécurité et le développement.
Alou Moustapha (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org