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Editorial : Les Quatre Commandements - Alou Moustapha

Alou Moustapha DG OnepLa vision pour un Niger véritablement indépendant et prospère du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, découle de plusieurs constats peu reluisants faits par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani.

En effet, plus de soixante trois ans après l’accession du Niger à la souveraineté nationale, on note, avec un pincement au cœur, que les espoirs de paix, de stabilité, de progrès, de bien-être social et de développement dans tous les domaines des fils et filles de la Nation ont été déçus et quasiment brisés et anéantis avant les événements salvateurs du 26 Juillet 2023.

D’abord sur le plan politique, le Niger a expérimenté de 1960 à nos jours, sans véritable succès, presque tous les types de régimes politiques et connu plusieurs situations d’instabilités institutionnelles.

Sur le plan économique, a observé le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, le Niger a également expérimenté, avec des résultats mitigés, divers modèles et de nombreux schémas de gestion qui vont des politiques économiques libérales aux scénarii de planifications sectorielles et d’ajustement structurel portés par les institutions de Bretton Woods en passant par des plans de développement économique et social.

Enfin, sur le plan sécuritaire, depuis plus d’une décennie, le Niger souffre d’une insécurité sans précédent qui menace sa stabilité, sa cohésion sociale et les fondements même de l’Etat dont les animateurs ont concédé voire cédé la sécurité des personnes et de leurs biens et la défense de l’intégrité territoriale du pays à des puissances étrangères.

Du reste, faut-il le souligner, la responsabilité du délitement généralisé incombe à tous les acteurs et les parties prenantes dans le processus de développement socio-économique de notre pays.

Cette situation, il faut le reconnaitre sans complaisance ni langue de bois, est le résultat de la détérioration du sens patriotique, de la mauvaise conception du bien public et de l’intérêt général, du relâchement des liens de solidarité, du délitement des rapports entre les citoyens et l’État, de la culture voire de la promotion des contrevaleurs qui rament à contre courant de nos valeurs religieuses, culturelles et de notre culture de l’abnégation, du courage et de probité morale.

Pour le Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, tous ces maux dont souffre notre pays ne trouveront leurs solutions que si quatre conditions sont réunies.

La première condition est la capacité des gouvernants à défendre la patrie et les intérêts du Niger en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance et décider en toute souveraineté.

Pour ce faire, les dirigeants du Niger nouveau doivent avoir une profonde culture de l’Etat et un sens élevé de la souveraineté et de l’indépendance politique.

La deuxième condition est la maîtrise par l’Etat de ses ressources du sol et du sous-sol, ce qui permettra le renforcement des capacités de l’autorité de l’Etat et une redistribution équitable des dividendes par la mise en œuvre d’initiatives et actions de développement qui concourent à la satisfaction des besoins fondamentaux des populations.

La troisième condition est la bonne gouvernance qui implique, d’une part, la mise en place d’institutions politiques efficaces, adaptées à nos aspirations et réalités et d’autre part la promotion de l’intérêt général, la lutte contre la corruption, le respect du caractère sacré des biens publics et la promotion d’une justice juste et impartiale. Afin d’atteindre cet objectif lié à cette condition, il est nécessaire que le Niger nouveau soit débarrassé des tares, antivaleurs et autres logiques partisanes, claniques, ethniques, clientélistes et régionalistes voire de la culture du culte de la personnalité qui ont dévoyé la démocratie.

La dernière condition, mais non des moindres, est la remise des Nigériens et Nigériennes au travail pour une meilleure production de la richesse nationale dans tous les secteurs principalement le domaine des biens et services de base et par extension la mobilisation permanente des jeunes et femmes pour des travaux d’intérêt général.

Assurément, la mise en œuvre de cette vision pour un Niger nouveau, un Niger de progrès et de prospérité, déclinée par le Président du CNSP, permettra de bâtir, à terme, un pays souverain dans lequel vivent des communautés unies et solidaires qui agissent et décident dans l’intérêt supérieur de la Nation toute entière.

Alou Moustapha (ONEP)