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 Editorial : La patrie nous appelle… - Par Ali Soumana

Ali Soumana Le CourrierEn choisissant, comme le Mali puis le Burkina Faso, la voie de la lutte pour la dignité et la souveraineté, le Niger savait, en toute connaissance de cause, qu’il faisait un choix hardi qui requiert sacrifice, endurance et détermination, et surtout qu’il empruntait une voie parsemée d’embûches. Il savait qu’il s’engageait dans une nouvelle bataille qui appelle à l’union des filles et des fils du pays, toutes choses qui font de chaque Nigérienne et de chaque Nigérien des soldats au service de la Patrie. Après plus d’un an de marche héroïque et exaltante, nous croisons moults défis et moult adversités, nous affrontons les méchants et les traitres, mais nous tenons sur la route, par la foi que nous avons en notre choix historique, par les convictions que nous avons qu’il est temps que nous prenions nos responsabilités, toutes nos responsabilités, face à l’Histoire pour ne pas trahir l’avenir de nos enfants.

Rien et personne ne mettront en cause la nouvelle épopée d’une histoire que nous écrivons avec le Burkina Faso et le Mali. Lorsque nous avons l’avantage de connaitre nos ennemis et de les situer dans le temps et dans l’espace, y compris virtuels, nous savons comment nous devrons mener notre combat pour libérer nos pays qui refusent aujourd’hui d’être décrétés pauvres alors qu’ils ont tout pour être riches et enviés. Personne ne réussira à nous mettre à genoux et comme l’a dit le Général Tiani, « nous ne retournerons plus aux chaines de l’esclavage ». Nous avons décidé d’être libres et nous le serons ; et nous le sommes ! Par la volonté de tous, dans un pays qui respire désormais la grandeur.

Et face aux vents contraignants, nous tiendrons et nous vaincrons. Face aux complots divers ourdis contre notre révolution, nous n’abdiquerons jamais. Face aux hiboux qui, par leur chant lugubre, prédisent l’apocalypse, nous forcerons la marche, et jamais, nous ne capitulerons. Dans la persévérance de nos pas héroïques, nous irons rapporter à la patrie la victoire qui fera scintiller son nom dans le gotha des nations libres d’un monde reconfiguré.

Aujourd’hui et demain, nous ne cèderons pas. Nous ne cèderons pas à leurs menaces, à leurs intimidations, à leurs tentatives de charme, à leur venin morbide. Nous avons appris à situer nos amis, et à connaitre nos ennemis. Même sous les voiles, nous savons les reconnaitre. La victoire est proche car nous ne sommes plus seuls, et d’autres, dans une Afrique qui redécouvre son héroïsme, viendront se joindre à nous. Il y a des signes qui ne trompent pas : les consciences s’éveillent, et partout l’Afrique parle, décomplexée, radieuse et plus confiante en l’avenir qui s’illumine aujourd’hui de mille soleils et de mille étoiles sur les horizons proches.

La patrie nous appelle et nous répondrons à tous les tambours guerriers qui exalteront notre amour de la patrie. Et, nous nous battrons pour la succulence des fruits de la prochaine liberté. Nous donnerons notre foi et notre âme, la force de nos bras et le courage de nos coeurs, la sueur de nos efforts, le sang de notre bravoure pour que triomphe la patrie menacée, mais debout. 

Et aux portes de la nouvelle année, dans les certitudes de notre victoire sur les méchants, nous apportons l’espoir et la paix. Votre Journal, Le Courrier, est dans ce combat, dans l’union avec les Nigériens pour la cause noble. Il sera là, et criera tous les jours, sur toutes ses pages : Hourrah, pour le combat et pour la victoire !

Bonne et heureuse année à toutes et à tous, à nos lecteurs, à nos lectrices, aux peuples vaillants du Niger, du Burkina Faso, du Mali que le monde entier et toute l’Afrique regardent et admirent en exemples de courage et de responsabilité.

Ali Soumana (Le Courrier)