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Editorial : Indice de souveraineté - Par Alou Moustapha

editorial indice de souverainete Petrole NigerLes conclusions issues du Conseil des Ministres, réuni en session ordinaire, samedi dernier, sous la Présidence du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP), Chef de l’Etat, Président du Conseil des Ministres, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, font ressortir deux importantes décisions qui méritent d’être relevées en ce qu’elles constituent, sans aucun doute, un indice de souveraineté, un acte de nationalisme avéré, un gage de patriotisme patent.

En effet, le Gouvernement a adopté, d’une part, un projet de décret portant approbation du Contrat de Partage de Production (CPP), entre la République du Niger et la Société Nigérienne des Pétroles SA, relatif aux blocs pétroliers R5, R6 et R7 et d’autre part, un projet de décret portant approbation du Contrat de Partage de Production (CPP) entre toujours la République du Niger et la Société Nigérienne des Pétroles SA mais, cette fois-ci, relatif au bloc pétrolier de Bilma.

Ces deux résolutions gouvernementales viennent confirmer la ferme détermination et l’ardent engagement du CNSP et du Gouvernement à non seulement ramener la gestion des ressources naturelles et bien d’autres richesses du sol et du sous-sol dans le giron étatique mais aussi et surtout redonner espoir au peuple résilient et déterminé quant à la nouvelle marche vers le progrès du Niger.

Longtemps malmenées à travers une gestion mal menée au détriment des intérêts de l’Etat du Niger et au grand dam du peuple à qui on débitait des chiffres mirobolants et des barils dont il n’a jamais vu concrètement les retombées, les ressources pétrolières restent et demeurent des matières névralgiques dans le développement de notre pays.

Conscient des enjeux et défis de l’heure marquée par la reconquête de la souveraineté nationale, la sauvegarde de la patrie et la lutte pour une véritable indépendance dans tous les domaines, le Président du CNSP, Chef de l’État, a décidé de faire ou tout au moins de refaire des sociétés d’Etat, les maillons essentiels voire incontournables dans la chaine de transformation du Niger.

C’est pourquoi, nonobstant les pressions tous azimuts en sourdine des lobbys impérialistes, qui n’en démordent pas, et de certains groupes capitalistes et mercantilistes qui fantasment encore et toujours sur nos richesses naturelles particulièrement le pétrole, sur lesquelles ils ont fait main basse pendant plus de dix ans, le Gouvernement, en approuvant ces contrats de partage de production entre l’Etat du Niger et la Société Nigérienne des Pétroles SA, a hissé cette dernière en entité étatique incontournable dans le domaine.

Assurément, l’exploitation exclusive de ces deux blocs permettra à cette société d’Etat de retrouver ses lettres de noblesse, de se débarrasser des intrigues, des trafics, de la mauvaise gestion, de la gabegie, de la dissipation de la « manne pétrolière » et des contre-valeurs contre lesquelles lutte du reste la nouvelle direction avec des résultats probants et prometteurs.

En définitive, il faut s’en féliciter et s’en enorgueillir d’ailleurs, le Président du CNSP, Chef de l’Etat vient de donner à travers l’attribution de ces deux blocs pétroliers à la Société Nigérienne des Pétroles SA une preuve de bonne foi quant à son ferme engagement de rétablir l’Etat dans ses droits, restaurer son autorité dans la gestion des ressources nationales, redistribuer aux populations les retombées de leur commercialisation à travers la satisfaction des besoins fondamentaux.

Incontestablement, le Chef de l’Etat et le gouvernement ont joué leur partition, il ne reste plus qu’à la nouvelle administration de cette société d’Etat, déjà engagée sur le front du redressement de l’entité en déliquescence totale avant le 26 Juillet 2023, à l’instar de la plupart des établissements publics, qu’à exploiter ce capital de confiance placé en elle par les plus hautes autorités du pays pour relever le défi, loin des crocs-en jambes, manœuvres sournoises, triches et tricheries qui ont jalonné sa gestion plus d’une décennie durant.

Alou Moustapha (ONEP)