Éditorial du journal Le Courrier – AN 1 du CNSP : Marchons Ensemble...
Voici donc un an que nous marchons avec le CNSP et toute l’armée nigérienne qui firent le choix historique de débarrasser le pays de la gestion calamiteuse des Renaissants, aujourd’hui, quoi qu’on dise et nonobstant certaines appréhensions tout à fait légitimes, rattrapés par l’Histoire. Cette nouvelle histoire, nous l’écrirons avec notre sueur et notre sang s’il le faut. Les socialistes frelatés nigériens peuvent-ils enfin avoir compris, que les misérables vies et les vanités ne valent rien et qu’il suffit d’un rien pour sombrer ? Comme quoi, on n’est jamais l’Homme le plus fort tout le temps pour avoir l’arrogance de toiser Dieu et croire qu’on serait suffisamment plus puissant pour tout régenter au milieu des hommes. Voici donc un an que nous marchons, fièrement avec notre armée, heureux de retrouver les délices de la dignité et de la fierté même lorsque, assumant un tel choix, nous traversons des moments compliqués. On ne va jamais à la liberté et à la dignité par des voies faciles. Il y a toujours un prix à payer, des sacrifices à consentir. Où sont ceux qui, hier, avec tant d’insolence, narguaient les Nigériens, se moquaient de tous ? Pourquoi devenaient- ils subitement humbles et discrets ?
Et nous triomphons.
Depuis un an, tout a changé dans le pays. Il est vrai qu’un élan s’est émoussé, que des hommes et des femmes avaient commencé à douter et à hésiter. Mais notre marche reste altière, exaltée, exaltante, pour toujours, tant qu’il s’agira de se battre pour le Niger, nôtre, que nous aimons tant. Ce n’est donc pas le temps de s’effrayer, de renoncer à l’élan qui nous anime à affronter, ensemble, notre destin de peuple libre et fort, de peuple digne et combatif. Oui aujourd’hui comme hier, nous resterons cramponnés à notre lutte commune. Et demain, nous resterons sur les chemins. Ensemble.
Et nous triompherons.
Depuis des mois, nous avions vaincu les méchants. Notre pays est entre les mains de ses filles et fils et nous marchons, heureux de nos vies assumées, et de nos rêves nouveaux pour reconstruire notre avenir. Oui, nous marchons et nous ne sommes plus seuls sur les chemins, les durs chemins de la liberté. C’est avec nos frères du Mali et du Burkina Faso que nous écrivons la nouvelle grande épopée de la nouvelle Afrique dont rêvent les Africains du nouveau siècle. Nous rendons hommage à notre jeunesse qui avait été le fer de lance de cette lutte souverainiste engagée par le peuple, sous l’impulsion d’un CNSP qui a compris les enjeux de la conjoncture historique actuelle.
Demain encore, avec notre armée, nous poursuivrons la marche. Pour le meilleur de notre peuple, et tant qu’à faire, si nous devrons vivre, encore, des moments difficiles. Et nous avançons avec la certitude que, demain, un nouveau jour se lèvera pour nos pays, pour l’AES que toute l’Afrique regarde aujourd’hui, posant sur elle, son espoir ultime de se libérer des méchants. Pour la dignité de tous les peuples, il a fallu que des générations se sacrifient. Une génération l’a compris aujourd’hui, et à elle et à sa mémoire, demain, un autre jour, nous lui dresserons une stèle pour l’immortaliser et marquer, dans le marbre, sa force et son intelligence qui, pour toujours, inspireront les générations à venir.
Oui, nous restons dans le combat. Et demain, si proche sans doute, avec nos autres alliés du Sahel, nous triompherons.
Ali Soumana (Le Courrier)