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Editorial : Après-demain - Par Moustapha Alou

L’autre jour, arrogant, désinvolte et goguenard, caracolant sur le cheval des ondes d’une radio occidentale, le ministre nigérian des Affaires Etrangères, dans un dernier hurlement de désespoir, semble lancer un haro contre notre pays en guise de préambule des décisions que prendront les Chefs d’Etat et de Gouvernement de ce qui reste encore de la moribonde Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

En effet, dans deux jours, le dimanche 10 décembre 2023 plus précisément, les Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réuniront, à Abuja au Nigéria, pour délibérer sur les sanctions criminelles, illégales et hors-normes édictées et immédiatement mises en œuvre contre notre pays après les événements du 26 Juillet 2023.

Après-demain, à Abuja au Nigéria, probablement, quelques Chefs d’Etat des pays  membres de cette organisation, bien connus et identifiés, avec la condescendance envers le peuple nigérien et les autorités du CNSP dont ils ont fait montre depuis le 26 juillet 2023, ne manqueront pas de s’adonner, du haut de la tribune de la salle de cette conférence et à huis clos, à leur jeu favori qui tourne autour de la critique abjecte, du déni voire du refus de tout droit au peuple nigérien dans la reconquête de  sa souveraineté.

Dans tous les cas, et qu’on se le tienne pour dit, le peuple nigérien, quelle que soit la décision qui sera prise, dimanche, ne reculera pas, n’abandonnera pas et ne brisera pas l’élan patriotique pris à partir du 26 juillet 2023 sous la gouvernance du Général Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat.

Du reste, l’engagement des Nigériennes et Nigériens à soutenir les actions du CNSP dans le cadre de la restauration de sa dignité bafouée par des décennies de domination colonialiste d’abord et néocolonialiste ensuite, en sourdine et parfois à visage découvert, avec la complicité de certains compatriotes, « soldats perdus » de la Nation, ne saurait être ébranlé par une quelconque décision d’une organisation communautaire décadente.

Les sanctions infligées injustement à notre pays ont fini par aguerrir le peuple nigérien qui a affronté avec détermination et dignité les effets pervers de ces décisions inédites.

La mise sur orbite de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et la consécration de sa charpente institutionnelle indiquent clairement, à ceux qui doutent encore, que les sanctions iniques de la CEDEAO et de l’UEMOA ont fini par sanctifier et donner l’onction finale à la volonté des peuples Burkinabé, Malien et Nigérien qui ont, en toute souveraineté, choisi de prendre leur destin en main dans une nouvelle organisation communautaire.

Moustapha Alou (ONEP)

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