Edito : Un destin commun / Alou Moustapha
S’il est admis que les relations entre le Niger, le Mali et le Burkina-Faso, unis depuis des lustres par la Géographie et l’Histoire, sont légendaires et séculaires, il est tout aussi vrai que la visite d’amitié et de travail que le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, le Général Abdourhamane Tiani vient d’effectuer à Bamako et à Ouagadougou est historique et restera indélébile dans les annales de la coopération agissante entre les trois pays désormais liés par un même destin.
En vérité, la visite hier du Président du CNSP, Chef de l’Etat, dans ces deux pays frères est historique tant dans son contexte que dans ses objectifs.
Indubitablement, l’Histoire retiendra que le Jeudi 23 Novembre 2023, le Général de Brigade Abdourhamane Tiani, Président du CNSP, Chef de l’Etat, a réservé sa première visite à l’étranger à deux pays frères depuis la prise du pouvoir par les Forces de Défense et de Sécurité de notre pays le 26 Juillet 2023.
Incontestablement, l’Histoire retiendra également que le Général Abdourahamane Tiani est le Premier Chef d’Etat des trois pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à fouler le sol des autres pays frères et amis constituant cette nouvelle architecture de sécurité, au profit des populations altières, dignes et stoïques des trois pays, dont la Charte de création a été signée le 16 Septembre 2023 à Bamako au Mali par le Colonel Assimi Goita, Président de la Transition du Mali, Chef de l’Etat, puis simultanément à Ouagadougou au Burkina-Faso et à Niamey au Niger par respectivement le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition du Burkina-Faso, Chef de l’Etat et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, Chef de l’Etat.
Assurément, convaincu « qu’ensemble, nous bâtirons un Sahel pacifié, prospère et uni » comme il le déclarait, ici à Niamey, le 16 Septembre 2023, en signant la charte du Liptako, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, à travers cette première sortie officielle réservée au Mali et au Burkina-Faso, marque le pas et vivifie cet enthousiasme de tous les instants et cet espoir ambiant qui planent sur les peuples des trois pays depuis la création de l’AES et la signature de sa charte.
Au surplus, pour le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, « Grâce à cette coopération renforcée dans un esprit de solidarité, la conviction est grande que nous parviendrons ensemble à éradiquer la menace terroriste qui pèse sur nos nations fraternelles ».
Cette conviction a été constante dans toutes les actions du Président du CNSP, Chef de l’Etat, qui dès sa première adresse à la Nation, dans laquelle il donnait aux Nigériens et Nigériennes un aperçu clair sur les raisons qui ont motivé l’opération des Forces de Défense et de Sécurité ayant mis fin à l’ordre ancien, s’interrogeait, à juste titre, sur « le sens et la portée d’une approche sécuritaire de lutte contre le terrorisme qui exclut toute collaboration avec le Burkina-Faso et le Mali alors même que nous partageons avec ces deux pays voisins la zone du Liptako-Gourma dans laquelle se concentre aujourd’hui l’essentiel des activités terroristes que nous combattons ? ».
Aujourd’hui, plus qu’hier, les trois pays amis et frères sont liés par un destin commun émaillé d’enjeux et défis dont le plus grand est celui de l’insécurité, cultivée par des forces obscurantistes, sponsorisée par des puissances extérieures, sous les applaudissements de certains ennemis internes, traitres à leurs Nations.
Le Président du CNSP a effectué cette visite dans les pays membres de l’AES dans un contexte marqué par la montée en puissances des armées nationales du Niger, du Mali et du Burkina-Faso qui, jour après jour, avec bravoure, professionnalisme et à plusieurs reprises avec témérité, mettent en déroute les forces du mal qui hantent l’esprit des populations particulièrement celles de la zone dites des trois frontières à travers des attaques lâches et barbares.
Les résultats positifs enregistrés par les armées nationales qui coïncident, curieusement, avec le départ des forces étrangères du sol « Sahélien », précisément au Niger et au Mali où les Forces Armées Maliennes (FAMA) contrôlent entièrement le sanctuaire de terroristes et leurs affidés de Kidal, font renaitre l’espoir dans les trois pays membres de l’AES qui, finalement, au-delà du défi sécuritaire mènent le même combat : celui de la sauvegarde leur patrie dont l’ultime bataille sera celle de la reconquête de leur souveraineté comme le souhaitait le Général de Brigade Abdourahamane Tiani dans son message aux fils et filles de la Nation le 2 août 2023, la veille du 63ème anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance.
Sans nul doute, les échanges entre les trois Chefs d’Etat qui conduisent les destinées de leur pays avec le soutien indéfectible et sans cesse croissant des masses populaires et laborieuses donneront certainement un coup d’accélérateur à l ‘effectivité de l’AES et permettront de raffermir davantage les relations fraternelles entre les peuples nigérien, malien et burkinabé.
Alou Moustapha (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/