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Détournement de fonds au Ministère de la Défense : Le système buvons, mangeons et mourons ensembles en marche !

Depuis l’éclatement de cette grossière et honteuse affaire de détournement de fonds du Ministère de la défense nationale, on a comme l’impression que les auteurs et coauteurs, arrivent à tirer la corde de leur côté, malgré tout. Au vue de ce qui se passe actuellement en coulisse entre les personnes mises en causes et ceux qui les protègent, force est de constater que ces personnes soupçonnées ne sont pas prêtes pour répondre de leurs forfaitures dans un avenir proche, malgré la bonne fois du président Bazoum Mohamed qui a promis au cours de sa campagne électorale, de faire lumière sur ce sujet accablant à qui on attribue la responsabilité de la mort des dizaines et des dizaines de nos forces de défense et de sécurité sur le champ de bataille. La justice cherche encore son indépendante pour dire le droit, rien que le droit sur ce sujet, mais ce n’est visiblement pas pour demain. Les citoyens veulent savoir ce qui s’est réellement passé au Ministère de la défense nationale qui écope depuis des années un carton rouge tout comme la justice compte tenu de sa lenteur quotidienne dans le traitement de ce dossier.

En effet, beaucoup de citoyens commencent à perdre espoir quant à la lumière à fournir sur ce dossier soumis à une justice à double vitesse et une Haute Autorité de Lutte contre la Corruption strictement limitée à l’organisation des concours. Jour après jour, le pays végète dans la pauvreté et une triple insécurité, « alimentaire, sanitaire et sécuritaire ». Le climat politique reste malheureusement tendu avec la détention prolongée et sans motifs valables des prisonniers politiques dans les différentes maisons d’arrêt du pays, huit (8) mois après l’élection présidentielle, malgré les promesses du président Bazoum Mohamed. Des hameaux en passant par les villages et les grandes villes du pays, les nigériens ne voient rien venir de concret comme actions susceptibles de finir avec le terrorisme et l’affaire ignoble du ministère de la défense qui font que des milliers et des milliers d’élèves ne vont plus à l’école dans les régions de Tillabéri et Diffa, sans tenir compte de l’affaiblissement économique de ces régions dû à la fermeture de plusieurs marchés ruraux. Ils se demandent à quand ce système rose va accepter de livrer à la justice les personnes mises en cause dans cette affaire afin de mieux comprendre les profondeurs de ce scandaleux détournement politico-financier intervenu au ministère de la défense nationale ? Peut-il comprendre qu’il y a urgence et nécessité d’aller très vite à l’épuisement de cette affaire qui freine la culture de la paix et de la quiétude sociale ? A en croire certains spécialistes du domaine, les personnes mises en cause sont toutes aussi aminées de fausseté, de mauvaise foi et intention, dans un système qui écarte de son chemin les oeuvres catholiques, ne les permettant pas de s’amener soient-mêmes à la justice pour valoir leur foi. Ce système appelé, « buvons, mangeons et mourons ensembles », est en marche depuis des années au détriment de la volonté de tout un peuple. La souplesse et la facilité avec lesquelles l’affaire MDN est conduite actuellement, laisse croire qu’il y a deux (2) catégories de nigériens devant la loi fondamentale, « les plus forts et les faibles ».

L’heure est venue où les citoyens doivent s’unir ne serait-ce que par des invocations nocturnes et des prières collectives, pour exiger que lumière soit faite sur ce détournement inadmissible intervenu au Ministère de la défense Nationale.

En effet, depuis la marche citoyenne de 2012, les nigériens n’arrivent plus à marcher dans les rues des grandes villes du pays pour réclamer leurs droits légitimes reconnus par la Constitution du 25 novembre 2010; les coeurs remplis de la peur, face un régime qu’ils qualifient de dictatorial et qui jette facilement en prison les acteurs de la société civile qui osent se lancer dans cette aventure pacifique ; mais aussi, devant des présidents de la délégation et conseil de ville qui en abusent très souvent de notre loi fondamentale depuis une décennie. Chaque marche pacifique est strictement interdite et les motifs avancés sont toujours les mêmes : Sovid-19 ; pardon, Covid-19 ou encore, l’interminable insécurité, surtout avec l’arrivée prochaine des troupes françaises du Tchad et d’autres pays de la sous-région vers le Niger, meilleur élève de l’Elysée et qui fait figure d’allié principal de Paris. « Kaitcho » !

Salifou Hachimou