Défense de la nation et de ses intérêts : Les traitres risquent la déchéance de nationalité
Le mercredi 26 juillet 2023, les forces de défense et de sécurité (FDS), réunies au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), mettaient fin à la Renaissance Acte 3 en renversant Bazoum Mohamed, imposé par le PNDS aux nigériens comme Président ''élu'', avec l'appui des institutions caporalisées de la République. Depuis, la révolution nigérienne est en marche, sous la conduite du CNSP, avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani. Et ''quand le train de la révolution avance, il faut, de temps en temps, s'arrêter pour descendre les sacs pourris'', comme dirait l'autre. Il s'agit donc, dans un contexte crucial comme celui que vivent les nigériens depuis le matin du 26 juillet 2023, de mettre hors d'état de nuire tous ceux qui rament à contre-courant de l'Histoire, les saboteurs, les félons ; en fait, se débarrasser des ''sacs pourris''. Tel est le sens, ni plus ni moins, de l'ordonnance n°2024- 43 du 27 août 2024 ''Instituant un fichier des personnes, groupes de personnes ou entités impliquées dans des actes terroristes ou dans toutes autres infractions portant atteinte aux intérêts stratégiques et/ou fondamentaux de la Nation ou de nature à troubler gravement la tranquillité et la sécurité publique et fixant les modalités d'inscription et de retrait ainsi que les effets y relatifs''. Ainsi ''il est institué, en République du Niger, un fichier de personnes, groupes de personnes ou entités impliqués dans des actes de terrorisme ou dans toutes autres infractions portant atteinte aux intérêts stratégiques et/ou fondamentaux de la Nation ou de nature à troubler gravement la tranquillité et la sécurité publique en abrégé FPGE''. L'Article premier de cette ordonnance résume toutes les formes de banditisme - explicitées dans l'article 3 - qui minent les fondements de l'Etat et auxquelles il faut donner des réponses énergiques. Ce qui vient d'être fait. Ce texte, d'ailleurs attendu depuis fort longtemps par les nigériens, vient donc à son heure. Elle vient renforcer le dispositif juridique réprimant des actes antinationaux. Surtout dans un contexte de conquête de la souveraineté nationale où nul comportement antipatriotique : sabotage, atteinte aux intérêts vitaux de la nation, atteinte à la sureté de l'Etat, traitrise, haute trahison, ne doit être toléré.
Dieu sait que ces dernières années, qui coïncident avec la gestion catastrophique du pays par le PNDS, bien de nigériens ont porté atteinte aux intérêts stratégiques de notre pays. Par une prédation des deniers publics sans précédent, se faisant des fois complice de sociétés ou de personnes étrangères. Beaucoup se sont en effet compromis en s'associant avec des étrangers, à travers des marchés fictifs, surfacturés, moyennant des pots-de-vin ou autres rétro commissions sur le dos du peuple nigérien spolié et paupérisé par des dirigeants uniquement mus par leurs intérêts personnels et claniques. D'autres encore, se sont fait les alliés et les porteparole de terroristes qui endeuillent chaque jour les familles nigériennes, à travers des attaques lâches et barbares que rien ne justifie. Depuis le 26 juillet 2023 oû l'armée a décidé de renverser Bazoum Mohamed, des traitres d'un nouveau genre, pires que les autres, ont fait leur apparition. Il s'agit de tous ceux-là qui, à la suite de Bazoum Mohamed lui-même, Ouhoumoudou Mahamadou, Hassoumi Massoudou, Rhissa Boula et leurs seconds couteaux, se sont rangés du côté de puissances extérieures pour leur demander ou les autoriser à faire la guerre au Niger et à son peuple. Ayant perdu un pouvoir qu'ils n'ont jamais gagné suite à des élections libres et transparentes, ils se sont affolés, totalement pris au dépourvu par le coup d'Etat du 26 juillet, d'avoir en quelques heures perdu les ors de la République dont ils jouissaient pendant plus de 12 ans, eux et leurs enfants, de manière insolente. Cette attitude qu'ils ont adoptée a fini par convaincre les nigériens que ceux qui les dirigeaient depuis 2011 n'ont jamais aimé qu'eux-mêmes, le pays et les nigériens étant les derniers de leurs soucis. De là à demander à des forces étrangères de détruire le pays et massacrer sa population, ils n'ont fait qu'un pas, un pas qu'aucun des dirigeants victimes de coup d'Etat avant eux, au Niger, n'a franchi. Pourtant le Niger est à son 5ème coup d'Etat militaire. A l'intérieur, des soi-disant fronts, réduits à quelques aventuriers, ont vu le jour. Leur stratégie consiste à saboter, comme l'a promis la France, la bonne marche de la transition au Niger. Le haut fait de l'un de ces fronts a été d'enlever, il y a quelques mois, le préfet de Bilma ; tandis que le second front s'est attaqué au pipeline qui évacue le brut nigérien vers le Bénin et qui constitue une raison d'espérer pour tous les nigériens. Quelle indignité !
Voilà pourquoi il faut saluer l'acte pris par le CNSP en vue de prévenir et réprimer tous ces actes anti nationaux par la déchéance de nationalité, après un procès en bonne et due forme. Mais, pour ce, il faut d'abord créer un fichier pour répertorier tous ces personnages qui, sous le couvert de principes démocratiques qu'eux-mêmes n'ont jamais respectés et auxquels ils ne croient guère, s'attaquent aux fondements même de l'Etat. Les juger et les déchoir si nécessaire. Quand un citoyen va jusqu'à demander à une puissance extérieure d'attaquer le pays qui l'a vu naitre, ou quand il sacrifie les intérêts vitaux de la nation au profit du sien, il est prêt à ne plus jouir de la nationalité dudit pays.
Bisso (Le Courrier)