Déchéance de nationalité nigérienne : Le tour de Mohamed Bazoum s’approche à grand pas
Les choses s’accélèrent, ces derniers temps, contre les partisans nigériens de Mohamed Bazoum qui se voient déchoir du titre de nationalité nigérienne. Pour le moment, la liste des déchus de la nationalité nigérienne se limite à 19 individus, et l’on espère que ce ne sera pas, là, une liste exhaustive.
Mais, aujourd’hui, la question principale qui se pose est, sans aucun doute, le cas de Mohamed Bazoum lui-même. En effet, depuis le mois d’août 2023, il a été inculpé des chefs d’accusation de crime de haute trahison, d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et de tentative d’évasion. Pour cela, la Cour d’Etat avait procédé, en juin dernier, à la levée de son immunité présidentielle. Mais, depuis tout ce temps, le dossier de Bazoum ne semble pas avancer et l’on n’en sait pas toujours à propos de la date de l’ouverture de son procès. Pour le moment, ce sont seulement ses partisans qui sont dans le viseur du Cnsp. Or, le principal concerné, au nom de qui et pour le compte de tous ces individus déchus de la nationalité nigérienne disent agir, conserve toujours la nationalité. Une nationalité, pourtant, déjà fragile, car attaquée plusieurs fois en justice, par le passé. Pourquoi Mohamed Bazoum, pourtant accusé des mêmes chefs d’accusation que ses partisans déchus de leur nationalité, continue-t-il toujours à conserver ce titre indigne de sa part ? Depuis que son immunité présidentielle a été levée par la Cour d’Etat, le rendant comme un simple justiciable comme tous les autres justiciables, pourquoi s’aterrmoie-t-on pour le déchoir de la citoyenneté nigérienne, lui qui consent que des individus agissent mal contre l’Etat du Niger pour ses intérêts politiques propres ? Au regard de tout ce qui se passe, aujourd’hui, dans le pays en termes d’insécurité, Mohamed Bazoum mérite encore de porter ce qualificatif de Nigérien ? Pourquoi ce deux poids, deux mesures ?
Franchement, l’on ne comprend guère les hésitations du pouvoir actuel à franchir le rubicond pour déchoir Mohamed Bazoum de la nationalité nigérienne, dans la mesure où on le fait pour des gens qui se réclament de lui et qui prétendent agir pour son compte.
C’est-là, manifestement, toute l’énigme autour du cas actuel de Mohamed Bazoum et c’est bien dommage pour la cohérence et la logique qui auraient voulu que le commanditaire soit aussi coupable que les exécutants, sinon plus. Sa responsabilité pourrait être recherchée dans les actes commis par ses exécutants. Il en est le premier responsable au regard du droit de la responsabilité civile et pénale.
Par conséquent, il devrait encourir aussi la déchéance de la nationalité nigérienne au même titre que les dix-neuf (19) autres déchus de son clan !
Allez comprendre ce qu’il y a à comprendre !
Ali Koma (Le Canard en furie)