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Coup d’Etat contre le régime du PNDS-TARAYYA : Le Général Abdourahamane Tchiani sauve le Niger du naufrage

Le mercredi 26 juillet 2023, des militaires réunis au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ont décidé de mettre fin au régime du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA). Alors que rien ne le présageait – les tenants du régime ayant réussi à mettre au pays tout groupe de contestation –, le coup d’Etat a été confirmé tard dans la soirée du mercredi, avec la déclaration publiée par les nouveaux hommes forts du pays.

Toute la journée du mercredi, il n’y avait que des rumeurs qui circulaient, faisant état de la prise en otage du Président de la République Mohamed Bazoum par des éléments de sa propre garde. La seule certitude que les Nigériens avaient est que le coup d’Etat a été soit perpétré par la garde présidentielle elle-même, soit avec sa complicité. En effet, pour qui connait la puissance de feu de cette unité choyée de l’armée depuis l’avènement du PNDS-TARAYYA au pouvoir, il est inimaginable qu’une unité extérieure vienne prendre le président de la République sans qu’on n’entende le bruit d’un seul obus percer le ciel de Niamey. Bien entendu, dès le vendredi les choses se sont éclaircies avec la déclaration, en tant que chef du CNSP, du chef de corps de la Garde présidentiel, le Général Abdourahamane Tchiani.

 Proclamé chef de l’Etat d’office, l’ancien protecteur du président Mohamed Bazoum a repris en des termes plus détaillés les griefs qui les ont poussés, lui et ses autres frères d’armes, à mettre fin au régime du PNDS-TARAYYA qui dirige le Niger depuis les élections de 2011. C’est un violent réquisitionnaire que le Général Tchiani a fait pat rapport à la gestion sécuritaire, économique et sociale du régime des socialistes. Par rapport à la gestion sécuritaire, il a rappelé les nombreuses et meurtrières attaques des terroristes contre des unités de l’armée nigérienne et des populations civile, la libération de certains chefs terroristes par le président Mohamed Bazoum et certains propos tenus par ces derniers qui sont de nature à saper le moral des troupes. Par rapport à la gestion économique et sociale, le Général Abdourahamane Tchiani a évoqué les détournements des deniers publics, l’impunité et l’incapacité de l’ancien régime à garantir un bien-être aux populations. Du reste, tout ce que le désormais ancien patron de la Garde présidentielle a énuméré comme griefs était déjà connu des Nigériens. Il y a même des choses que le Général Tchiani a soit omis de souligner, mais que les Nigériens ne peuvent jamais pardonner au régime du PNDS-TARAYYA. Il s’agit de cette vente aux enchères du pays à certaines puissances occidentales qui ont transformé le Niger en un territoire conquis où elles peuvent faire ce que bon leur semble et disposer allégrement des ressources minières et pétrolières dont dispose le Niger. Certaines de ces puissances comme la France ont, avec la complicité et la bienveillance du PNDS-TARAYYA, souillé la souveraineté du Niger au point d’y déployer leurs forces armées qui se pavanent partout sans afficher la moindre considération aux forces armées nationales et aux citoyens. On se souvient du drame de Téra où des soldats français n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur des jeunes manifestants, tuant trois d’entre eux et blessant plusieurs autres. Malgré le tollé populaire que ce drame avait suscité au sein de l’opinion nigérienne et même à l’extérieur, le pouvoir du PNDS-TARAYYA n’a décidé qu’à indemniser les familles des victimes. Toujours dans leur conviction qu’ils sont en terroir conquis, les soldats français basés à Niamey font décoller et atterrir, tous les jours que Dieu fait, des avions chausseurs qui perturbent la quiétude des populations, sans que personne ne comprenne l’utilité de ces avions au Niger. La situation était telle que beaucoup d’analystes s’accordaient à dire que le Niger était en train d’amorcer un véritable naufrage et risquait de perdre sa qualité de pays indépendant et souverain. Avec le coup d’Etat intervenu le mercredi dernier, il y a certainement des raisons d’espérer que ce vaste pays du Sahel peut encore se relever et reprendre sa marche pour son développement.
Dan Malam