Coopération Niger–Suisse : un nouveau cap pour l’éducation et l’insertion des jeunes

Dans une dynamique de refondation de son système éducatif et de renforcement de la formation professionnelle, le Niger vient de franchir une nouvelle étape stratégique. Ce mercredi 25 juin 2025 un accord de partenariat majeur a été signé entre le gouvernement nigérien et la Coopération Suisse, en présence du Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, SEM Bakary Yaou Sangaré, et de la Cheffe Adjointe du Bureau de la Coopération Suisse au Niger, Mme Céline Mayce. 

Une double signature pour des objectifs clairs
Cette cérémonie diplomatique, tenue à Niamey, a consacré deux engagements fondamentaux :
Le lancement officiel de la phase 1 du programme “GUANI”, un ambitieux projet de renforcement des compétences techniques et professionnelles à destination des jeunes Nigériens. Conçu comme un levier pour l’insertion professionnelle, ce programme s’inscrit dans les priorités nationales de lutte contre le chômage des jeunes.
La signature de l’avenant n°3 à l’accord du PAQUE III (Programme d’Appui à la Qualité de l’Éducation). Ce projet phare vise à améliorer la qualité de l’enseignement de base au Niger, avec une attention particulière accordée à l’équité, à l’accès et à la pertinence des apprentissages.

Un engagement partagé en faveur d’une jeunesse formée et insérée
À travers ce double partenariat, le Niger et la Suisse affirment une vision commune : investir dans le capital humain comme moteur du développement. Cette coopération traduit une reconnaissance mutuelle des enjeux cruciaux liés à l’éducation inclusive, à l’insertion socio-économique et à la résilience du système éducatif nigérien, dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires et économiques.

Le programme « GUANI » (dont le nom évoque symboliquement l’accompagnement et la protection) se distingue par une approche intégrée : accompagnement personnalisé, formation en alternance, et appui à l’entrepreneuriat. Quant au PAQUE III, il s’appuie sur les leçons des phases précédentes pour consolider les acquis pédagogiques et adapter les curricula aux réalités locales.

Une coopération ancrée dans la durée
La Suisse figure parmi les partenaires les plus fidèles du Niger dans les domaines de l’éducation et de la gouvernance. Présente depuis plusieurs décennies, la Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC) a fait de l’éducation de base, de la formation professionnelle et de la décentralisation ses axes prioritaires.

Cet accord s’inscrit donc dans la continuité d’un engagement durable, fondé sur la confiance, la transparence et l’efficacité des résultats. Il traduit aussi la volonté des autorités nigériennes de construire des partenariats équilibrés, alignés sur les priorités nationales définies par le gouvernement de transition.

Une stratégie claire pour répondre à l’urgence éducative
Dans un contexte où plus de 70 % de la population nigérienne a moins de 25 ans, l’éducation et la formation professionnelle apparaissent comme des impératifs nationaux. La signature de ce partenariat renforce la stratégie du Niger, qui mise sur :

• Le renforcement des compétences locales dans les métiers porteurs ;
• La professionnalisation de l’enseignement technique pour un arrimage au marché du travail ;
• L’inclusion des jeunes filles et des zones rurales dans les dispositifs de formation ;
• La mobilisation des acteurs locaux (collectivités, ONG, secteur privé) pour une meilleure intégration territoriale des dispositifs.

Une jeunesse au cœur des réformes
Au-delà de la signature diplomatique, ce partenariat vient répondre à une attente forte : celle d’une jeunesse déterminée à jouer pleinement son rôle dans la reconstruction du pays. La coopération suisse, en soutenant cette ambition, contribue à forger les fondations d’un Niger plus éduqué, plus équitable et plus résilient.

Ce nouvel accord de partenariat entre le Niger et la Suisse n’est pas seulement un engagement technique. Il incarne une vision partagée, portée par la conviction que l’éducation, la formation et l’insertion des jeunes constituent les piliers d’un avenir durable pour le Niger.
Aïssa Altiné (Nigerdiaspora)