Conseil des ministres du 31 décembre 2024 : budget 2025, infrastructures et innovations
Le mardi 31 décembre 2024, sous la présidence du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Conseil des Ministres s’est réuni pour examiner et adopter des mesures importantes dans plusieurs domaines. Voici les décisions principales issues de cette session.
Un budget 2025 ambitieux pour une économie résiliente
Le projet de loi de finances pour 2025, adopté lors de cette réunion, prévoit un budget équilibré à 3 033,33 milliards de FCFA, en hausse de 4,13 % par rapport à 2024. Ce budget s’inscrit dans un contexte marqué par des sanctions économiques internationales et des tensions régionales. Plusieurs mesures fiscales ont été introduites pour stimuler l’économie, notamment la révision des exonérations fiscales, l’imposition des ventes en ligne, et l’exonération des droits d’importation pour certains véhicules neufs.
Transparence renforcée dans la gestion publique
Le Conseil a adopté une ordonnance sur la composition et le fonctionnement de la Cour des Comptes, la plus haute juridiction en matière de contrôle des finances publiques. Cette décision vise à renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des ressources de l’État.
Amélioration du cadre de la Police Nationale
Un décret précisant le plan de carrière du personnel de la Police Nationale a été adopté. Il définit les critères de nomination pour permettre aux fonctionnaires de mieux répondre aux missions qui leur sont confiées.
Réglementation des greffes d’organes
Pour faire face à une demande croissante en matière de greffes d’organes, un cadre juridique a été établi pour encadrer les dons, prélèvements et transplantations. Cette mesure permettra d’améliorer les capacités des structures hospitalières.
Modernisation des infrastructures de transport
Plusieurs décrets d’utilité publique ont été adoptés, concernant notamment :
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Le bitumage des voiries à Niamey pour fluidifier la circulation.
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La construction de routes rurales dans la région de Diffa pour améliorer l’accès aux marchés.
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La réhabilitation de la route Filingué-Tahoua et la construction d’une voie contournant le barrage de Kandadji. Ces projets incluent des procédures d’expropriation conformément à la législation en vigueur.
Protection des girafes et création d’une réserve naturelle
Face à la déforestation et aux conflits d’usage des terres, une réserve naturelle nationale pour les girafes a été créée. Cette mesure vise à protéger les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest tout en conciliant leurs besoins avec ceux des populations locales.
Soutien à l’enseignement supérieur à distance
L’Université Virtuelle du Niger (UVN), établissement public d’enseignement à distance, voit ses statuts approuvés. Cette initiative soutient les formations initiales, continues et professionnelles à distance pour un meilleur accès à l’éducation supérieure.
Communications diverses
Enfin, plusieurs projets ont été présentés, incluant la réhabilitation des pistes rurales, la construction d’un immeuble pour l’Inspection Générale des Finances, et l’audit de la gestion de la Société de Raffinerie de Zinder (SORAZ).
La session s’est terminée sur une note d’engagement envers le développement économique, la transparence, et la modernisation des infrastructures du Niger.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)