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Conseil de ville de Niamey : Les responsables communaux présentent aux populations deux textes importants pour la ville

 Le député maire, président du Conseil de ville de Niamey, l’honorable Oumarou Moumouni Dogari, a procédé le 30 octobre dernier à la présentation publique de deux documents importants pour la ville visant à assurer une bonne gouvernance au sein de l’entité. La première présentation concerne l’état de la ville de Niamey,  la seconde présentation est relative au Document cadre de la politique du développement de la ville de Niamey. La population de Niamey, surtout les associations féminines et les personnes en situation de handicap, se sont fortement mobilisées lors de cette cérémonie pour la prise en compte de leurs doléances dans le Document cadre qui décrit les grandes priorités de la ville pour les cinq années à venir.

Le Document cadre de la politique du développement q présenté est la dernière version de la ville de Niamey qui intègre les propositions, observations et amendements des populations qui ont activement participé à sa rédaction finale et à sa vulgarisation. Ce document qui doit être mis en œuvre dès le début de l’année prochaine sera déposé au cabinet du Gouverneur pour être validé et remis à nouveau dans le circuit administratif. Les autorités de la ville de Niamey, comme l’a souligné à plusieurs reprises l’honorable Oumarou Moumouni Dogari, fondent beaucoup d’espoir sur ce document pour venir à bout des problèmes qui assaillent les populations et redorer l’image de la ville Capitale.

L’état de la ville, tel que présenté, fait ressortir plusieurs investissements réalisés, même si les nouvelles autorités communales regrettent certaines dépenses sous l’ancienne administration. Pour l’exercice concerné, la présentation fait ressortir une amélioration de la vie de certains citoyens grâce au raccordement de leurs villes et villages aux réseaux électriques et d’addiction d’eau potable. Cette présentation a aussi permis aux populations de Niamey de mieux comprendre certains secteurs, tels que l’éducation et la gestion des déchets ménagers et aussi les investissements réalisés dans ces secteurs.

Après chaque présentation effectuée par ses collaborateurs sous sa supervision, le président du Conseil de la ville de Niamey a apporté des précisions avant de donner la parole à la population. Des préoccupations ont été soulevées relativement à l’insalubrité dans la ville, la situation de l’école, l’insécurité qui se manifeste jusqu’aux portes des bâtiments publics dans la ville et le statut de la place de l’ancien Petit Marché sur lequel était censé s’ériger le mémorial des martyrs dédié aux soldats tombés sur les différents fronts. Le Président du Conseil de ville a aussi écouté les citoyens se prononcer sur le manque de transport en commun digne de ce nom, la multiplication des cassis anarchiques sur les voies, l’amenuisement du potentiel agricole de la ville, ou dénoncer certains agissements de la police de la circulation et de la police municipale.

Les priorités et l’intérêt de la ville pour seul mot d’ordre

Dans ses réponses, le président du Conseil de ville de Niamey, l’honorable Oumarou Moumouni Dogari, a rejeté énergiquement les propos du délégué du personnel de la ville de Niamey qui a exposé le problème des parcelles qui devaient leur revenir contre leurs arriérés de salaires. Il les a renvoyés à leurs collègues qui s’occupent des questions de parcelles et s’est dit prêt à signer les actes de cessions si ces derniers lui sont présentés de manière régulière. « Une chose est sûre, chaque citoyen, qu’il soit un citoyen ordinaire ou un agent de la Communauté urbaine de Niamey, doit payer les 50.000 FCFA  prévus par la loi avant de rentrer en possession de son acte de session immobilier, et ce quel qu’en soit le mode d’acquisition », a-t-il martelé. Il a aussi rappelé au responsable du terrain musulman qu’il incombe à chacun de matérialiser sur papier ses difficultés et ses projets afin que les autorités communales puissent se l’approprier et prendre des décisions dans les limites de la loi.

L’Honorable Ouramarou Moumouni Dogari a demandé à la population d’éviter de généraliser concernant les manquements observés dans le travail d’un fonctionnaire. La mauvaise graine, a-t-il poursuivi, se trouve dans toutes les couches socio-professionnelles sans pour autant que la profession elle-même soit indexée. Sur la question du site du Petit marché, le député président du Conseil de ville de Niamey reste droit dans ses bottes. « Jusqu’à preuve du contraire, l’espace appartient toujours à la ville de Niamey et sera reconstruit, sur la base du premier projet architectural validé après l’incendie, en un marché moderne répondant aux normes environnementales et de sécurités », a-t-il déclaré.

Pour résorber le problème du transport public à Niamey, le premier responsable de la ville a annoncé l’arrivée prochaine d’une cinquantaine de bus qui seront confiés à la SOTRUNI pour être exploités. Il a aussi ajouté que des réflexions seront menées pour permettre aux étudiants de l’université de Niamey, de pouvoir vaquer toute la journée à leurs recherches et de se rendre sans difficulté dans les bibliothèques grâce au transport public. En plus de cela, des réflexions seront conduites pour aboutir à une réforme du système de transport en commun par Taxi et par minibus « faba faba ». L’honorable Oumarou Moumouni Dogari a aussi indiqué qu’avec la perte des terres cultivables, le potentiel agricole de la ville de Niamey repose désormais sur le maraichage, un secteur que les autorités communales sont disposées à accompagner.

Sur la question de l’éducation, l’honorable Oumarou Moumouni Dogari a expliqué qu’à l’heure actuelle, la ville a besoin de près de 1.400 classes en paillote. « Malheureusement, l’ancienne équipe dirigeante n’a pas prévu cela dans l’exécution du budget 2021 » a-t-il regretté. La ville a été contrainte de supplier certains partenaires privés pour qu’ils construisent environs 300 de ces classes en leur expliquant qu’ils ne seront payés que courant 2022. Plus de contribution sera demandée à ces mêmes personnes pour construire le restant des classes. Il a appelé la population à plus de civisme pour résorber le problème d’insalubrité. Il a révélé que chaque année, environ 2 milliards de Fcfa sont dépensés pour nettoyer les rues et collecter les ordures. Ce problème connaitra une amélioration à la suite de l’audit du matériel de la ville que les autorités communales entendent effectuer.

En réponse à la requête d’une délégation des femmes artisanes en situation d’handicap, le président du Conseil de ville de Niamey a instruit la DRFM d’acheter auprès de ces femmes de tous les produits dont la ville a besoin. Cette réponse spontanée, en plus de procurer des ressources financières à ces artisanes, les encouragera à innover pour pouvoir continuer à écouler leurs productions avec la ville de Niamey. Enfin, l’honorable Oumarou Moumouni Dogari a souligné l’importance pour la ville de travailler avec une seule structure féminine qui fédère toutes les autres et cela sans discrimination.

Souleymane Yahaya

02 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/