Conférence Internationale à Niamey : Solutions face aux événements climatiques extrêmes en Afrique de l'Ouest et au Sahel
Du 9 au 11 septembre 2024, Niamey est le théâtre de la 3ème Conférence Scientifique Internationale sur le Changement Climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel (CICC). Cette rencontre, placée sous le thème « Les évènements climatiques extrêmes et risques de catastrophes en Afrique de l’Ouest et au Sahel », rassemble des experts, chercheurs, partenaires et décideurs de diverses régions pour aborder les défis croissants liés aux changements climatiques dans cette partie vulnérable du monde.
Organisée par AGRHYMET, la conférence arrive à un moment où l'Afrique, comme le reste du monde, fait face à des défis sans précédent dus au changement climatique. Les impacts sur l'agriculture, les inondations et autres catastrophes naturelles sont particulièrement ressentis en Afrique de l'Ouest et au Sahel, des régions où les conditions climatiques fragiles ont un effet direct sur la sécurité alimentaire et la stabilité des populations.
Lors de cette conférence, plusieurs responsables ont pris la parole pour souligner l’importance cruciale de l'événement. Parmi eux, le Secrétaire exécutif du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et le Commissaire chargé de l'agriculture, des ressources en eau et de l'environnement à l'UEMOA ont tous mis en exergue l'urgence d'agir face aux catastrophes naturelles et aux événements climatiques extrêmes.
Le Colonel Ousman Mahamane, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage du Niger, a rappelé l’importance d’adopter des mesures concrètes. « Il faut agir vite pour améliorer notre résilience face à ce phénomène », a-t-il déclaré, avant de souligner l’engagement du Niger à promouvoir une agriculture intelligente, adaptée au changement climatique, avec la grande irrigation comme axe central de sa politique de souveraineté alimentaire.
Les partenaires techniques et financiers de la conférence, incluant l’Union européenne, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, ont réaffirmé leur engagement à soutenir cette initiative. Cependant, au-delà des discours, l’accent a été mis sur la nécessité de passer à l’action pour trouver des solutions durables.
Le ministre de la Production Agricole du Tchad, Keda Ballah, a quant à lui appelé à une coopération renforcée entre les États et les institutions régionales pour anticiper et mieux gérer les crises liées aux changements climatiques. Il a insisté sur l’importance de mettre en place des mécanismes de gestion des catastrophes naturelles, adaptés aux spécificités de chaque pays, tout en impliquant toutes les parties prenantes : « J’ose espérer que cette conférence scellera la synergie d’action entre nos institutions et jettera les bases pour un cadre de coopération scientifique régionale sur le climat. »
Durant ces trois jours de travaux, les experts échangeront leurs idées et expériences, espérant ainsi trouver des solutions pérennes pour atténuer les effets du changement climatique. Les récentes inondations au Niger et dans la sous-région, ainsi que les crises agricoles, montrent que l'urgence est réelle et que seule une action collective et coordonnée permettra d’y faire face.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)