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Conduite de la transition : Un agenda est nécessaire !

general A.TianiEn parlant d’agenda, il n’est, ici, nullement question d’un retour à un quelconque ordre. Cela mérite d’être précisé. De tous les coups d’Etat connu par le Niger, celui du 26 juillet aura rencontré le plus l‘adhésion des populations. La raison e trouve certainement dans la gouvernance du régime déchu. Les évènements du 26 juillet ont tout naturellement rencontré le aspiration et espoir de ces populations. D’où la période de grâce au nouveau régime. Seulement un délai de grâce a la particularité d’être court si l’on n’écoute celui qui l’accorde. Les changements attendus par le peuple sont si complexes, nombreux pour qu’ils soient, au bout de quelques mois, atteints. e n’est assurément pas ce que demandent les Nigériens. C’est l’espoir d’un nouveau pays et d’une nouvelle gouvernance qui leur donnent la force de se priver de certaines commodités. Leur résilience a été saluée. Et cette reconnaissance mérite un peu d’égard. Il faut redonner espoir en traçant une voie, en mettant en place un agenda. En ne le faisant pas, le CNPS donne l’impression d’être réduit à parer uniquement au plus pressé. Et surtout de donner l’impression de faire comme le régime passés devenus spécialistes, dans les nominations, des adaptes des parents, amis et connaissances(PAC) en privilégiant aussi, dans ce domaine, les parents, amis et classes(PAC). Il nécessaire de mettre en oeuvre le dialogue national inclusif qui doit en principe établir les grandes lignes de ce que sera le Niger de demain qui n’aura pour objectif la création d’un homme nouveau. Surtout que l’école héritée de la colonisation n’a conçu qu’une élite formatée pour réfléchir comme l’ancien colon pour faciliter l’exploitation et l’accaparement des ressources de nos pays.

Dès le cours élémentaire on apprend aux écoliers à penser comme les capitalistes : prix d’achat, prix de revient, prix de vente et bénéfice. Endoctrinés, nos élites n’ont d’autres moyens pour assurer le développement. La dernière sortie de la directrice générale de la société d’électricité donne toute la mesure du poids de cette éducation. La Nigelec a été créée au lendemain des indépendances avec les ressources du contribuable. Et depuis elle produit l’énergie et la distribue en quai monopole.

Avec des facilités impensables, elle n’a pas pu créer les conditions de notre indépendance énergétique. Pourtant, elle a eu les ressources nécessaires. Les sanctions de la CEDEAO qui ont amené le grand voisin du sud à couper a mis à nu cette insuffisance, ce manque de vision.

La pression subie au cours de cette période a été éprouvante. Les travailleurs de cette société ont tout donné. Et on apprend suite à la sortie de la directrice générale de cette société que si le même rythme était maintenu, société pourrait, sous le poids des dépenses, couler. En cette période, mettre en avant le profit et symptomatique de la formation de l’école héritée de la France. Nécessité de formater une nouvelle fois certains de nos cadres pour créer des hommes nouveaux capable de réfléchir par euxmêmes. C’est à cette tâche qu’on doit s‘atteler au lieu du rejet, de discours, des marches de soutien.

Modibo